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James Fraser est le grand amour de John, la grande passion de sa vie adulte, hélas non partagé et sans aucun espoir. 

 

Son premier amour, Hector, a été tué à Culloden. Il a gardé longtemps sa bague au doigt, un saphir bleu comme les yeux d’Hector, par fidélité, comme Claire garde l’alliance de Frank.


Mais John a, heureusement, une vie sentimentale bien remplie.


Il a eu une liaison avec Charlie Carruthers
« c’était au cours d’une période sombre, durant les années qui avaient suivi la mort d’Hector. Il avait alors cherché l’oubli partout où il pouvait, et l’avait souvent trouvé jusqu'à ce qu’il se remette peu à peu ». 

 Les Usages de l’Armée (Le cercle des 7 pierres). 

 

Il y a des « confessions » dangereuses :
« il lut un compte rendu peu détaillé mais exact de ce qui s’était passé entre lui et Neil Stapleton la nuit du 14 avril 1759 puis dans l’après midi du 9 mai de la même année »  

L'adieu aux abeilles, chapitre 136 


Avec Percy c’est sérieux, Percival Wainwright (de son vrai prénom Persévérance !) fils du deuxième mari de sa mère et par conséquent son demi frère par alliance
« Grey trouvait Wainwright plutôt à la hauteur de l’examen. Il était bien bâti, vêtu avec gout, le teint clair, des traits purs et une attitude qui laissait deviner à la fois de l’humour et de l’imagination. Ces deux traits de caractère pouvaient bien sur se révéler dangereux chez un officier, mais dans l’intimité… le jeune homme le reluquait lui aussi discrètement ». 

La Confrérie de l’épée, chapitre 1 


Hélas Percy le trahit : Ch 25
« Grey saisit la poignée en porcelaine qui, pour une fois, tourna correctement et ouvrit la porte. Il resta pétrifié un court instant sur le seuil et la referma avec précipitation. (…)Trop tard pour effacer l’image qui avait brulé ses rétines et s’était imprimée dans son cerveau : Percy, nu, couché sur le ventre, en train d’être pilonné par un officier allemand, blond, également nu, ses fesses pâles contractées par l’effort. » 


Il y a des souvenirs avec Stephan Von Namtzen et il lui garde de l’affection
« il vit les muscles abdominaux de Stephan se tendre, étirant la peau. L’air était frais mais il pouvait sentir sa transpiration soudaine, salée et musquée. Son propre corps se raidit aussi, des genoux à la racine des cheveux. Mais ce n’était ni le moment, ni le lieu … (…) toute fois il y avait quelque chose qu’il pouvait lui offrir (…) « je t’aime, mon frère, s’il te plait cesse de courtiser la mort ». 

La Confrérie de l’Epée, chapitre 26 


Mais le personnage de Manoke, est pour moi la plus joyeuse rencontre amoureuse de John Grey dans les usages de l’armée  John est envoyé avec son aide de camp Tom Byrd au Canada

—  Sacrebleu c’est un peau rouge là bas ? (…) 

l’homme en question se tenait sur la grève. Il n’était vêtu que d’un pagne et d’une couverture rayée jetée sur une épaule. Ses membres étaient enduits d’une sorte de graisse qui les faisait luire (…)  l’indien semblait les trouver aussi intéressants qu’ils le trouvaient eux-mêmes. Il observait particulièrement Grey d’un air concentré ».(….) 

 

Plus tard, la nuit sous sa tente  

« Grey parvint à transpercer le brouillard de sommeil qui l’enveloppait juste a temps pour éviter de blesser sérieusement l’éclaireur Manoke  

—  qu’est ce que tu fiches dans mon lit ?  

Pour toute réponse, l’indien glissa une main sur sa nuque, l’attira à lui et l’embrassa.  

 

Puis plus tard encore  

« il n’aurait su dire ce qui lui fit relever la tête à ce moment précis. Un canot faisait du surplace dans l’eau peu profonde quelques mètres devant lui. L’indien à bord lui adressa un sourire radieux.- hé l’anglais ! Appela t il. Tu viens pêcher avec moi ? Grey senti une petite décharge le parcourir. Manoke le regardait dans les yeux. Le souvenir du contact de ses lèvres et de sa langue remonta à la surface, ainsi que celui de son odeur cuivrée. Son pouls s’accéléra. Allait il oser partir avec un indien qu’il ne connaissait à peine ? Ce pouvait être un piège. Il pouvait finir scalpé, voire pire ; » 

—  d’accord ! cria t il. Je vous rejoins sur la berge ! (…) 

Deux semaines plus tard , Grey débarqua du canot de Manoke, plus mince, halé, joyeux et toujours en possession de sa chevelure. 

Les Usages de l’Armée  dans  le Cercle des sept pierres. 


Pour William
« Manoke était l'ami de son père ; Lord John ne l'avait jamais appelé autrement. L'Indien allait et venait à sa guise, généralement sans prévenir, même s'il était au Mont Josiah plus souvent qu'à son tour. Il n'était pas un serviteur ou un employé, mais il faisait la cuisine et la vaisselle quand il était là » (...)

L'adieu aux abeille, chapitre 12 


Lord John l’explique à Claire
« Enhardie par cette nouvelle intimité, je me hasardai : 

— Puisque nous sommes amis… 

— Oui ? 

— Je me demandais… êtes-vous… êtes-vous resté seul toutes ces années ? Depuis la mort de votre femme ? 

Il soupira mais sourit pour me montrer que ma question ne le dérangeait pas. 

— Si vous voulez vraiment le savoir, j’entretiens depuis de longues années une relation physique avec mon cuisinier. Devant mon air perplexe, il précisa : 

— Mon cuisinier à Mount Josiah, en Virginie. Il s’appelle Manoke.(…) Il ne s’agit pas uniquement de soulager des pulsions primaires, ajouta-t-il. Il existe une véritable affection entre nous. (..)Il est… euh… 

— J’ignore si ses préférences le portent exclusivement vers les hommes. J’en doute. J’ai d’ailleurs été fort surpris lorsqu’il m’a manifesté son désir mais je ne suis pas en position de me plaindre, quels que soient ses goûts. (…) La possessivité n’a pas lieu d’être dans notre relation. (…) Comment vous le faire comprendre ? (…) Sur la plantation, donc, il y a un grand espace dégagé derrière la maison. Au début, c’était une petite clairière mais je l’ai fait agrandir au fil des ans et y ai fait planter de la pelouse. Elle est cernée par les arbres. Le soir, les cerfs sortent souvent de la forêt pour venir brouter le gazon. De temps à autre, j’en aperçois un en particulier. Il est blanc, sans doute, mais il semble argenté. J’ignore si c’est parce qu’il ne sort que les nuits de lune ou parce que je ne peux le voir qu’à la lumière de la lune mais c’est un spectacle d’une rare beauté. 

Son regard s’était adouci et je devinai qu’il ne voyait pas le plafond mais le cerf blanc illuminé par la lune. 

— Il vient deux ou trois soirs d’affilée, quatre tout au plus, puis disparaît et je ne le revois plus pendant des semaines, voire des mois. Mais chaque fois qu’il réapparaît, c’est le même enchantement. Il roula sur le côté et me regarda. 

— Vous comprenez ? Je ne possède pas cette créature, et, même si c’était en mon pouvoir, je ne le souhaite pas. Son apparition est un présent que j’accepte avec gratitude mais, quand il repart, je n’ai pas un sentiment d’abandon ni de privation. Je suis simplement heureux d’avoir pu jouir de sa beauté le temps qu’il a bien voulu m’accorder.  

— Vous voulez dire qu’il en va de même pour votre relation avec Manoke ? Ressent-il la même chose pour vous ? 

Il parut surpris. 

— Je n’en ai aucune idée. 

— Vous… euh… ne discutez pas au lit ? 

— Non. 

 

L'écho des coeurs lointains, Chapitre 54. 


Reverrons nous Manoke au tome 10 ?

Les amours de Lord John 

Par Marianne Hatzfeld