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Outlander, au-delà de l’histoire et du talent incontesté de son auteur, ce sont aussi, et surtout, des thèmes fondamentaux qui nous concernent tous et qui génèrent des discussion passionnantes et passionnées.  

Ces thèmes, ils nous parlent, nous renvoient à nous-mêmes… à nous-même face aux autres ! D’où ce besoin de partager. Et c’est pour cela qu’il y a plusieurs mois, j’ai rejoint un groupe privé de fans d’outlander avec lesquels je peux partager quotidiennement mon engouement et ma passion. 

Comme des collectionneurs avides, nous sommes en quête perpétuelle de la moindre info, de la moindre photo, de la moindre piste qui nous permettent d’évoquer encore et toujours ce qui éveille nos cœurs et nos sens. 

De 16 à 70 ans, de la France au Canada en passant par tous les pays francophones, de l’ouvrier à l’intellectuel, de tous bords politiques et de toutes religions. Il n’y a qu’un grand rassemblement bon enfant et bienveillant. 

Voilà pourquoi j’ai voulu créer ce site… Dinna Fash Sassenach… ne t’en fais pas, étrangère… tu n’es pas seule. Rejoins-moi.  

Pourquoi proposer un site dédié à la saga outlander ainsi qu’à la série qu’elle a générée ? Un site de plus, se diront certains ! Un site pour rien, se diront d’autres… et d’une certaine manière, ils auront raison les uns et les autres. Mais c’est parce qu’ils ne se sont jamais retrouvés au sein d’un groupe de personnes qui partagent cette même passion. Des personnes qui, par centaines, par milliers, et lorsqu’on parle de l’œuvre de Diana Gabaldon, on peut parler de millions, se sont emballés à un tel point qu’entre nous, nous parlons d’addiction
 

Pourquoi ?

Comment ?

Qui ?

Comment parler d’Outlander ?  

Pourquoi, à mon âge, avec mon vécu… je prends le temps de construire un site dédié ? Pourquoi je fais partie d’un groupe fb sur lequel je passe un temps presque indécent ? Pourquoi ai-je envie de lire et relire et relire encore les 8 tomes, les plus de 7000 pages, de regarder encore et encore la série, en VF, en V.O, à l’endroit et à l’envers ?  D’écouter la musique à m’en faire chauffer les tympans ? 

D’où vient cette passion, cette addiction ?  

Qui suis-je ?  

Comment se présenter sans que cela soit trop formel ? Trop impersonnel ? ou à l’inverse trop intime ? 

Comment choisir ce qui compte, ce qui est important ? Surtout sur une page dédiée à une passion aussi spécifique ? 

Je m’appelle Valérie. Je suis maman de 4 enfants dont le petit dernier est autiste, j’ai un chien, un chat, je vis dans le sud de la France, à 300 mètres de la mer, au sein d’un parc protégé où se réunissent les flamants roses et les oiseaux migrateurs. Les goélands nichent tous les printemps sur le toit de ma maison et ça me rend heureuse. 

Est-ce que cela suffit ? 

J’étais pianiste et violoniste. Professeure et musicienne d’orchestre. Ma vie semblait se dérouler sans problèmes particuliers. J’avais un métier plus qu’honorable, un mari plutôt gentil, des enfants merveilleux. Je ne saurais dire si j’étais heureuse dans cette vie. En vérité, je n’avais pas beaucoup le temps de penser à ça, d’autant que mon vrai bonheur se trouvait dans le fait d’avoir des enfants. Être mère a toujours été ma plus belle aventure. 

Je lisais presqu'un livre par jour et, cinéphile accomplie, j’usais jusqu’à la trame mes abonnements au cinéma de mon quartier. Je faisais suffisamment de sport pour me maintenir en forme, pour autant, j’étais à l’arrêt, sans savoir si cela était ou non une fatalité. 

Un divorce plus tard, un second mariage et mon petit dernier. L’autisme débarquant dans notre famille comme un tsunami, comme un tonnerre dont le grondement ne s’arrêterait jamais. Comme un tourbillon s’engouffrant par la fenêtre, faisant s’envoler tout ce qui se trouve sur son trajet. 

Mais cela ne m’a pas détruit. Non, cela m’a réveillée. Il a fallu me défaire du superflu, définir mes priorités, ouvrir grand les yeux sur ce qui était fondamental, sur ce qui, à l’inverse, encombrait ma vie, m’empêchant de définir l’essentiel, comme on se délesterait de bagages trop volumineux pour sauver le navire qui prend l’eau de toutes parts. 

Un autre divorce plus tard… mes grands enfants installés à leur tour dans leurs vies, tous artistes… je reste avec mon petit tout cassé… Mais pas si cassé que ça finalement, puisqu'à son rythme, il se fait sa place au monde et, à son tour, vit ses passions. 

J’ai fini par arrêter la musique. Plus le cœur à cela, et puis, j’ai réalisé que ça ne me dérangeait pas de ne plus être une musicienne, l’une de mes filles a pris le relais de toute façon. A la place, je suis devenue auteure, ce que j’ai toujours été au fond de moi à bien y regarder. 

J’ai écrit sur notre famille, sur l’autisme, sur mon fil, sur le handicap... le handicap au sein d’une société. J’ai rencontré des professionnels de la santé, des professeurs d’université, des médecins, des dirigeants des institutions spécialisés, des acteurs gouvernementaux du médico-social… Et des familles touchées par le handicap bien sûr… Tant et tant de familles tourmentées. J’en ai fait mon nouveau chemin, mon combat. Pour tout dire, j'en ai fait ma profession. 

Durant 14 ans je n’ai fait plus que ça. Entre l’écriture, les conférences et les formations que je donne aux professionnels ayant à charge les personnes autistes, la gestion et le bon fonctionnement des diverses associations auxquelles je participe activement, et bien sûr, la vie aux-côtés de mon fils, je me suis immergée dans ce monde particulier, comme une seconde peau, comme un sacerdoce. 

Jusqu’à m’oublier hélas. Plus de vie privée, plus d’intimité, plus d’amour autre que celui pour mes enfants, plus de flamme, de passion… Plus de rêves. Enfin, plus de rêves pour moi. 

C’est là qu’outlander s’est infiltré. Dans ce champ douloureusement libre. J’ai retrouvé le chemin du rêve merveilleux, de la passion enflammée, de l’amour éprouvé, du courage authentique. 

Je me suis retrouvée, fière et libre, telle que finalement, je l’avais toujours été.  

En parler ici, chercher un moyen d’expliquer, c’est encore et toujours une excuse pour ne pas quitter ce monde merveilleux qui m’emporte et m’enflamme ! C’est le moyen d’apaiser ma conscience, en me donnant l’illusion que c’est plus sérieux que la seule inflammation de la part romanesque en moi. 

C’est l’excuse que je me donne pour ne pas chercher à résister à cet émerveillement permanent… et, il faut bien le dire, envahissant. 

Outlander, c’est ce qui colmate toutes les peurs, tous les manques, tous les rêves évanouis. C’est ce qui s’oppose à la raison, à la conscience… C’est ce qui illumine les ombres d’une vie terne, et qui apaise les douleurs d’une vie complexe. 

Parce qu’il y a dans Outlander tout ce qui devrait faire de l’humain quelque chose de merveilleux, de fantastique, de valable… Parce que dans Outlander, tout a une raison d’être, même le pire en soi. La colère, la hargne, le meurtre, le mensonge, la solitude, l’extrême douleur, la séparation… et même la trahison ! Parce que cette ombre est supplantée par une seule chose… l’amour. 

Parce que Outlander, c’est de cela que ça parle. D’amour. On a beau dire, beau faire, quelles que soient les batailles et les rebellions ! Quelles que soient les facettes d’une histoire à double sens, géographique, historique… tout n’est que prétexte pour nous parler d’amour. 

Amour d’un homme, d’une femme, d’un pays, d’une région, d’un clan, d’un enfant, d’une manière de vivre, d’un sacrement. Amour. 

Et parce que c’est si bien écrit, et parce qu’ensuite, c’est si merveilleusement bien adapté et si magiquement interprété ! On ne peut que se sentir inclus dans cet amour-là. On nous embarque, on nous enflamme, on nous enivre. Et au bout du compte, on réalise qu’on est digne de cet amour. Capable de cet amour. On est, Amour. 

On devient beaux et fiers comme eux !! On devient libres et combatifs, comme eux ! On devient aimables et amoureux. 

On est en vie. 

A travers les pierres, à travers l’histoire et le temps. A travers les paysages à couper le souffle. A travers les guerres claniques fières et courageuses. A travers une époque aussi primaire qu’émerveillée. A travers la peur et la foi. A travers l’envie et le sexe. 

Outlander. C’est moi. 

Dinna Fash Sassenach

Valérie Gay-Corajoud, 

lady of Glencoe & Lochaber 

Interviews

Interview Par Dominique Constantin pour le groupe Facebook :  Sassenachs de Suisse et d’ailleurs  

  

Aujourd’hui, je vous invite à aller à la rencontre d’une femme qui a plusieurs facettes et qui mets ses talents aux services des autres un peu comme Claire… 

 

Commençons par la passionnée d’Outlander : 

  

1) Racontes-nous en quelques lignes comment s’est passée ta rencontre avec Outlander ? Et pourquoi ce nom ? 

 

 Bonjour Dominique, et bonjour aux fans. 

Ma rencontre avec la saga a débuté par la série il y a de cela un peu moins de deux ans. Je n’allais pas très bien, un petit coup de fatigue, un peu de fièvre, et surtout beaucoup de temps devant moi. J’ai cliqué sur le titre que me proposait la chaîne Netflix depuis quelques jours et c’était parti ! Autant vous dire que j’ai été scotchée immédiatement. À l’époque la chaîne était en pleine diffusion de la saison 4.

 

Ayant tout visionné et incapable d’attendre la semaine suivante, j’ai repris la série en son début en V.O. Puis, à nouveau arrivée au bout, plus fiévreuse que jamais, je me suis inscrite sur des groupes de fans afin de partager mon enthousiasme. C’est là que j’ai appris que la série était tirée d’une saga littéraire. Le soir-même, j’avais tous les livres dans ma bibliothèque. J’avais l’impression d’être une petite fille le soir de Noël ! 

J’ai lu les 8 tomes sans m’arrêter, parfois jusqu’à 5 heures du matin, c’était compulsif ! Je trouvais les livres encore plus passionnants que la série.

 

Parallèlement je dialoguais avec les autres fans et je cherchais tout ce que je pouvais dénicher sur le Net. J’étais très frustrée de constater que les sites dédiés ne s’intéressaient qu’aux premières saisons, qu’aux premiers rôles et surtout, ne parlaient que très peu de l’œuvre de Diana Gabaldon.

 

Alors j’ai décidé de créer le site que j’aurais aimé trouver. Un site qui serait une référence encyclopédique, qui rendrait raison de l’incroyable talent de l’auteure, de l’époustouflante diversité des sujets abordés, de l’équipe extraordinaire qui avait permis l’adaptation à l’écran. 

Lorsqu’il a fallu nommer ce site, j’ai beaucoup hésité. Je voulais qu’il y ait une référence à Outlander, mais une référence qui ne pouvait être comprise que par les fans, comme un clin d’œil, ou mieux même, comme un signe de ralliement. 

Dinna Fash Sassenach - qui est l’une des phrases gaéliques répétées par Jamie à Claire, et qui se traduit par : « Ne te fais pas de soucis étrangère » - est le titre de mon site, et non pas mon pseudo. J’essaye d’ailleurs de m’effacer le plus possible sur le site, et mon nom

n’apparaît que dans la page de présentation et en signature de certains articles. Il était très important pour moi de proposer un site sur la saga, et non pas le site de Valérie Gay-Corajoud sur la Saga. 

 

2)  Combien de temps consacres-tu à ton site par semaine ? 

  

Cela dépend des périodes. Ça peut être 8 ou 10 heures par jour durant une semaine, surtout lors de la création d’une nouvelle rubrique. Ou 1 heure par-ci par-là pour consolider un article ou réparer une page qu’une mise-à-jour a abimée. Et bien sûr, lors des sorties des nouvelles saisons, ça n’arrête pas une seconde ! 

C’est ainsi que je fonctionne, dans l’immersion. J’ai une grande capacité de travail et de concentration, donc je peux travailler 8 ou 10 heures d’affilée durant plusieurs jours. Ensuite, je fais des pauses, ou je m’immerge dans un autre projet.

 

Ce qui est important, c’est de ne pas se contenter d’un copier-coller de ce qui existe déjà sur le Net, mais bel et bien d’y apporter une petite touche personnelle qui permettra au lecteur d’aborder la saga avec un nouveau regard. C’est cela qui demande du temps : la lecture des articles, la réflexion, la synthèse, l’exploration, puis la rédaction. 

Bref, il est certain que j’y passe un temps fou et qu’il n’y a que la passion qui puisse justifier un temps pareil. Jusqu’alors, ce ne fut que du plaisir. Le jour où ce ne sera plus le cas, je pense que le site restera alors en stand-by.

  

3)   As-tu de l’aide pour écrire les rubriques ? 

  

Non, à part de rares exceptions, j’écris mes rubriques toute seule, je les compose, les mets en page, je choisis les images… c’est quelque chose que j’aime faire en solitaire.  (Edit : Cela a changé depuis quelques temps. Le site accueille désormais beaucoup de textes des fidèles du site.)  

En revanche, et cela est très important pour moi, j’ai ouvert une rubrique entièrement dédiée aux fans afin qu’ils puissent déposer ce qu’ils ont envie de partager. 

Le salon des fans propose des articles, des fan-arts, des vidéos, des témoignages, des analyses, des collections personnelles etc. que les fans me font parvenir en privé et que j’installe sur le site en fonction de leurs demandes. 

Et il y a également la page des correctifs des traductions françaises qui est un travail absolument phénoménal produit par une poignée de fans, mais je t’en parlerai un peu plus bas. 

Ce qui est certain, c’est que je suis très à l’écoute des fans. Il y a quelques semaines, par exemple, j’ai ouvert une rubrique « tricot et couture » car plusieurs abonnées du site m’en avaient fait la demande. Bientôt j’ouvrirai une rubrique « recettes écossaises », car, là encore, beaucoup de fans sont très intéressés.

 

4)   En allant sur ton site et en regardant de plus prêt tu vis à 100 à  l’heure. Où trouves–tu toute cette énergie ? As-tu inventé la journée à 28h ? 

 

 Je rêve de journée de 28 heures !! 

Non, plus sérieusement, comme dit plus haut, j’ai une grande capacité de travail, donc je commence très tôt dans la journée et je finis très tard.

 Ensuite, travaillant chez moi la plupart du temps, je ne suis pas kidnappée par des horaires contraignants. Je peux organiser mes journées à peu près comme je l’entends, ce qui me permet donc ces grands moments d’immersion. Par exemple, je travaille tout en prenant mes repas. Cela me permet de ne pas faire de coupure et de rester concentrée. Quand je voyage pour mes conférences, je prends le train, ainsi je peux continuer de travailler et la première chose que je fais lorsque j’arrive à l’hôtel, c’est demander une connexion internet.

 

5)  Lorsqu’on arrive sur ton site on est un peu comme un enfant qui est devant un sapin de Noël rempli de cadeaux et ne sait pas lequel ouvrir en premier, quelle est ton conseil pour que nous en profitions pleinement ? 

  

Cette remarque me fait particulièrement plaisir, car vois-tu, lorsque j’expliquais à des amis ce que je souhaitais construire comme site, je leur disais : « Je voudrais que lorsque les fans ouvrent mon site, ils aient des étoiles dans les yeux ».

 

L’une des grandes difficultés, lorsqu’on conçoit un site, c’est la navigation. Comment diriger les lecteurs, comment classifier, grouper. À quel moment ouvrir une nouvelle fenêtre, un nouvel onglet, rester sur la page. Où situer les liens, internes ou externes, et surtout, comment faire en sorte que le lecteur ne se perde pas. Comment faire en sorte qu’il s’y retrouve. 

Donc j’ai passé beaucoup de temps à réfléchir à propos de cette navigation, d’autant qu’elle doit fonctionner sur la version PC mais également sur les versions tablette et téléphone qui fonctionnent vraiment différemment, ainsi qu’en français et en anglais. 

Mais il est également important que le lecteur puisse partir à l’aventure et que ceux qui le souhaitent, puissent se perdre justement. D’où le coffre à trésors, par exemple. 

Mais pour ceux qui aiment savoir où ils vont, je leur conseille de bien observer la page d’accueil. À elle seule, elle indique clairement les différentes options.

 

- La saga littéraire – Donc, une biographie de Diana Gabaldon, un résumé des livres, des lexiques, des traductions, des analyses, des articles de journaux, des interviews etc… 

- La série télévisée – Les saisons, les acteurs, les décors, les costumes, la musique, et là encore des articles et des analyses, etc… 

- Différents articles – Ici, difficile de trier, donc un peu de tout. Des focus sur les épisodes, des thématiques, comme par exemple, la magie, le fantôme d’Inverness, l’histoire des clans écossais ou des colonies anglaises, et puis les poèmes, les chansons, et les serments évoqués dans la saga, etc. 

- Le Salon des fans – Comme évoqué plus haut, il permet aux fans de partager leurs contributions. Poèmes, analyses, témoignages, art etc…

- Le site – Pour me présenter un peu, pour proposer des liens externes, pour remercier les contributeurs et bien sûr, une page de contact. 

- Et pour finir, ce que je ne voulais (ou ne pouvais) pas classer :

-  Une page de jeux : Des puzzles, des quizz et des mémos Une Play-liste de la magnifique musique de Bear McCreary

- Et le fameux coffre à trésors (qui est, je vous l’avoue, ma partie préférée).

- (Edit). Le site propose depuis quelques temps, un salon privé destiné aux fans abonnés à ma newsletters. Ainsi, je peux le procurer un mot de passe pour accéder à ce salon particulier qui me permet de partager des "articles" impossibles à partager en public. C'est un salon disponible uniquement en français.  

  

6)  Il y a la possibilité de voir le site en français et en anglais. Est-ce toi qui t’occupe de la traduction ? 

 

Je collabore avec Google traduction et Translator sur ce coup-là, à part pour quelques articles qui ont été traduits par des fans anglophones. Je n’ai hélas pas les compétences linguistiques pour proposer une traduction personnelle. Mais il s’avère que Google traduction est particulièrement au point lorsqu’il s’agit de naviguer entre les langues française et anglaise. 

Il fut un temps où je proposais une version espagnole, mais outre le fait que c’était une surcharge de travail qui ne se justifiait pas aux dires des statistiques, la traduction espagnole de Google était nettement moins performante. J’ai donc préféré la retirer.

 

Pour la petite histoire, la traduction anglaise m’a permis de proposer la visite du site à Diana Gabaldon elle-même, qui m’a félicitée chaleureusement. J’en suis particulièrement honorée.

  

7)  Sur ton site on y trouve aussi de précieuses traductions de la saga qui ont été supprimées dans la version française. Sais-tu pourquoi, cela n’a pas été fait correctement ? 

  

C’est un scandale que des fans bilingues ont mis à jour et partagé sur les différents groupes facebook. 

En effet, lors des premiers volumes de la saga, dans les années 90, les éditeurs français estimaient que les romans étaient trop longs et surtout qu’ils ne permettaient pas une classification distincte. Science-Fiction ? Historique ? Aventure ? Romance ? 

Ils se décidèrent pour la romance et allaient faire en sorte que la traduction française reflète cette catégorie. Ils en profitèrent pour la rogner afin de réduire le nombre de page à imprimer. Sans aucun respect pour l’œuvre de l’auteure, ils coupèrent des pans entiers qu’ils jugèrent inutiles, et se permirent même de rajouter quelques phrases de leur cru afin de relier les pans restants. Un bricolage maison dont, bien sûr, les lecteurs français n’ont jamais été informés. Pas plus que l’auteure d’ailleurs, qui n’a eu vent de ce massacre qu’à partir du cinquième volume. Elle changea d’éditeur, mais pour les 4 premiers opus, le mal était fait.

Ce qui est terrible, c’est que lorsque le nouvel éditeur racheta le droit de diffusion des 4 premiers volumes, il n’acheta que la version tronquée. La version française non coupée n’existe tout simplement pas. 

C’est cela que sont en train de réparer quelques fans françaises qui font un travail absolument incroyable ! Tout d’abord la lecture des deux versions, le repérage des passages manquants, puis la traduction respectueuse. 

Il y a peu, une fan s’est mise en relation avec le nouvel éditeur pour l’informer de cette situation. L’éditrice lui a dit qu’elle tentera de réparer cela lors d’une prochaine édition. Croisons les doigts !

 

(Edit : Cette rubrique a été retirée de mon site afin de ne pas mettre les traductrices à défaut avec les droits d'auteurs. Vous pouvez cependant les retrouver en vous inscrivant dans le groupe facebook : Outlander, parlons des livres de Diana Gabaldon.  

 

 

Maintenant laissons place à l’auteure :

  

8)  Dans ta vie professionnelle, tu es auteure et conférencière. De ton travail tu en as fait une cause. Peux-tu nous en dire un peu plus ? 

 

 En vérité, c’est tout l’inverse. J’ai fait de ma cause mon métier. 

En tout premier lieu, j’étais musicienne : pianiste et violoniste. Mais mon quatrième enfant a été diagnostiqué autiste et la vie familiale s’en est trouvée bouleversée. 

Comme c’était un garçon très tourmenté qui ne supportait pas le monde extérieur, j’ai pris la décision d’arrêter de travailler pour m’occuper de lui à plein temps. 

Comme j’ai toujours beaucoup écrit, j’ai pris l’habitude d’écrire également sur ma vie à ses côtés. J’ai partagé ces écrits sur les réseaux sociaux, et de fil en aiguille, j’ai été en relation avec des médecins, des universitaires, des chercheurs qui m’ont invitée à des conférences, ou des colloques en France puis à l’étranger pour débattre du sujet. 

J’ai donc écrit 2 livres à propos de l’autisme et j’ai participé à plusieurs ouvrages universitaires et pas mal d’articles dans des revues spécialisées. J’ai aussi co-réalisé 2 films. Petit à petit, je suis donc devenue conférencière et formatrice pour les professionnels ayant à charge les personnes autistes.

   

9)  Ton 3ème livre "À quelques mètres du sol"  est sorti fin novembre. Peux-tu nous en parler ? Est-ce la suite de "Nos mondes entremêlés" ? 

 

 Contrairement à mes autres livres "Autre-Chose dans la vie de Théo" et "Nos mondes entremêlés", qui tous deux ont l’autisme pour sujet principal, "À quelques mètres du sol"  est ma première fiction éditée (J’en ai écrit deux autres, mais elles dorment au fond de mon disque dur depuis des années).

J’avais besoin de sortir un peu la tête de l’autisme et je voulais enfin prendre le temps d’évoquer un sujet qui m’est cher depuis bien longtemps : La place du héros dans la société. 

«  À quelques mètres du sol », c’est donc l’histoire de Kaleb-Adji, un habitant d’une autre planète qui atterrit sur la Terre et se découvre des pouvoirs surnaturels. Cherchant un sens à sa survie, il décide de devenir un sauveur. Mais un jour, il ne parvient pas à sauver un jeune garçon qui lui sourit juste avant de s’écraser au sol. Traumatisé, Kaleb décide de faire amende honorable auprès de Sarah, la mère du garçon. Commence alors une lente reconstruction au sein du village dans lequel vit Sarah. 

Mais c’est compter sans la société consumériste, sans les médias, sans les jugements, les jalousies, sans la peur aussi. 

Je voulais évoquer la difficulté pour chacun de trouver sa juste place dans une société normative où les médias ne sont plus le quatrième pouvoir depuis longtemps, mais à l’inverse, générateurs de scandales et dévoreurs d’intimité. 

Un héros a-t-il le droit de vivre sa vie d’homme ? Peut-il prétendre au bonheur sans être taxé d’égoïste ? Peut-il aimer ? A-t-il le droit d’être considéré pour qui il est et non pour ce qu’il fait ? Est-ce que le pouvoir inclus le devoir ? Etc. 

Je voulais parler de l’amour aussi, celui qui répare, qui structure, qui s’impose et qui résiste. 

C’est le premier volume d’une trilogie à venir. 

Je suis en pleine écriture du deuxième tome : « L’entre-deux-mondes » et le troisième se balade déjà dans ma tête.

 

(Edit : La trilogie est maintenant terminée, vous pouvez vous la procurer en passant par ma boutique en ligne TheBookEdition)  

 

 

10)   Comment peux-ton te suivre ? Obtenir tes livres ? 

 

Comme j’ai beaucoup de cordes à mon arc : formations, conférences, écriture, réalisation de films et quelques passions, comme Outlander, mais aussi la macro-photo d’insectes et la création de sites internet, j’ai trouvé intéressant de réunir tout cela sur un seul site : http://valerie.gay.corajoud.free.fr/  

C’est donc le meilleur moyen de venir à ma rencontre et, pour ceux qui le souhaitent, de se procurer mes ouvrages. Mais je suis également très présente sur les réseaux sociaux, notamment sur fb. 

Et pour ceux qui le souhaitent, je me fais un devoir (et une joie) de répondre à tous les mails qu’on m’envoie. contact.sassenach@gmail.com 

 

 Nous te remercions toutes pour le temps que tu as passé pour nous. Et le groupe des Sassenachs de Suisse te souhaite le meilleure pour 2021

Interview d'Aurélie pour son site Outlander Addict, à propos de la cinquième saison d'Outlander  

 

Aujourd’hui, vous découvrez les réponses de Valérie Gay Corajoud. Elle administre et fait vivre sa passion à travers son site internet entièrement consacré à Outlander (romans et série).>> Dinna Fash Sassenach << Une véritable référence pour les fans !

 

J’ai fait la connaissance virtuelle de Valérie par le groupe Facebook Outlander Fans France. Elle y intervient régulièrement pour échanger sur les thématiques chères à nous autres les fans ! C’est le 1er groupe de fans auquel je me suis abonnée lorsque je suis tombée dans la marmite Outlander !

J’admire le travail qu’elle fait pour les fans et la profondeur d’âme que l’on ressent à parcourir ses lignes.

Je vous laisse découvrir ses réponses !

 

Commençons par une petite présentation ! 

J’ai découvert Outlander par hasard, il y a de cela maintenant environ 1 an et demi. C’était en pleine diffusion de la saison 4.

Je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais regarder, je ne me souviens même pas avoir lu le synopsis, c’est dire ! Pourtant, J’ai accroché dès les premières minutes et j’ai littéralement avalé tous les épisodes disponibles.  Lorsque j’ai fini, et avant que la saison 4 soit entièrement diffusée, j’ai appris via les groupes FB auxquels je me suis vite inscrite que l’histoire était tirée d’une saga. Grande lectrice, je suis allée à la Fnac dans l’heure et j’ai acheté tous les volumes d’un coup et je les ai dévorés à leur tour en quelques semaines.

Puis j’ai revisionné la série, puis j’ai relu l’intégrale de la saga…

En parallèle, j’allais sur le Net pour chercher le maximum d’informations, mais j’étais perpétuellement déçue par la pauvreté de ce que je trouvais. La plupart des sites n’évoquaient que la première saison et ne faisait qu’énoncer ce que je savais depuis longtemps.

Alors j’ai décidé de créer mon propre site en me donnant pour but de créer LE site de référence. J’allais faire de Dinna Fash Sassenach, le site que j’aurais aimé trouver.

 

Meilleur épisode de la saison 5 ? 

Très difficile de choisir entre « La ballade de Roger Mac » (épisode 7) « Monstres et Héros » (épisode 9) et « Never My Love » (épisode final) … mais s’il faut absolument choisir, ce sera alors Never My Love qui est un petit bijou de réalisation, de jeu d’acteurs et d’émotion.  Je pense même qu’il est le plus abouti des 5 saisons confondues.

 

Pire épisode de la saison 5 ? (pire … enfin celui que tu as le moins aimé  ) 

Étrangement, c’est plus simple. Celui qui m’a laissée sur ma faim est le deuxième de la saison, « Entre deux feux ». Je m’y suis un peu ennuyée et j’ai trouvé la narration décousue et trop lente.

J’ai trouvé la scène de la prison avec les trois régulateurs complètement loupée. Les dialogues entre Jamie et Knox sont presque ridicules. La dispute entre Bree et Roger m’a également déplu… bref, ce n’est pas nul, mais vraiment en-dessous de tous les autres épisodes.

 

Meilleur moment ou meilleure scène de la saison 5 ? (je sais, là, c’est dur … il y en a tellement…) 

Hihi, c’est du sadisme !! J’en ai des dizaines… mais le premier qui m’est venu à l’esprit, c’est cette magnifique scène entre Jamie et Claire dans le quatrième épisode : « Qui se ressemble s’assemble ».

Jamie vient de danser pour les miliciens et Claire et lui, éméchés, s’isolent du groupe car Jamie veut proposer à Claire d’adopter la fille de Fanny Beardsley. C’est un moment d’une grâce inouïe.

Il y a tellement d’émotion qui passent entre eux, comme si toute leur histoire réapparaissait d’un coup. Tout ce qui les a amenés là où ils sont, à cet instant.

 

Meilleur personnage de la saison 5 ? 

Je suis une grande fan de Josiah Beardsley ! Cela dit je trouve le lieutenant Knox particulièrement réussi et Lionel Brown est assez époustouflant. Mais bon, s’il faut en choisir un seul, alors ce sera le facétieux jumeaux 

 

Personnage que tu as le moins apprécié dans cette saison ? 

Même si on l’avait déjà aperçu lors du repas chez le gouverneur lors de la saison 4, on peut tout de même considérer que Philip Wylie fait partie de la 5. C’est donc lui le personnage vraiment dérangeant. Alors qu’il est extrêmement subtil dans le roman, ici il est juste grossier et repoussant. Dommage. Je pense qu’ils n’ont pas choisi le bon acteur.

 

Personnage dont le développement au cours de cette saison t’a le plus marquée ? 

Sans aucune hésitation, c’est Roger ! (C’est pour ça que j’ai voulu écrire un billet sur lui) Je suis enchantée de la place qui lui est enfin donnée et de la lente mais magnifique évolution de sa relation à Jamie. Dans les romans c’est déjà un personnage que j’apprécie beaucoup. Mais là, franchement, je trouve que Richard Rankin est époustouflant !

 

Comment situes-tu cette saison par rapport aux autres saisons ? 

Elle arrive juste après la première saison. Je la trouve merveilleuse, très aboutie, très rythmée. Presque parfaite. C’est une saison que j’ai savourée de toutes les manières possibles.

 

Pourquoi, selon toi, Outlander est une série différente des autres séries ? (En gros, qu’est-ce qui fait que tu en es devenue fan au point qu’elle occupe ton quotidien ?) 

Je l’ai évoqué sur mon site sur la page où je me présente. C’est un peu long, mais je ne pourrais pas dire mieux.

« Outlander, c’est ce qui colmate toutes les peurs, tous les manques, tous les rêves évanouis. C’est ce qui s’oppose à la raison, à la conscience… C’est ce qui illumine les ombres d’une vie terne, et qui apaise les douleurs d’une vie complexe.

Parce qu’il y a dans Outlander tout ce qui devrait faire de l’humain quelque chose de merveilleux, de fantastique, de valable… Parce que dans Outlander, tout a une raison d’être, même le pire en soi. La colère, la hargne, le meurtre, le mensonge, la solitude, l’extrême douleur, la séparation… et même la trahison ! Parce que cette ombre est supplantée par une seule chose… l’amour.

Parce que Outlander, c’est de cela que ça parle. D’amour. On a beau dire, beau faire, quelles que soient les batailles et les rebellions ! Quelles que soient les facettes d’une histoire à double sens, géographique, historique… tout n’est que prétexte pour nous parler d’amour.

Amour d’un homme, d’une femme, d’un pays, d’une région, d’un clan, d’un enfant, d’une manière de vivre, d’un sacrement. Amour.

Et parce que c’est si bien écrit, et parce qu’ensuite, c’est si merveilleusement bien adapté et si magiquement interprété ! On ne peut que se sentir inclus dans cet amour-là. On nous embarque, on nous enflamme, on nous enivre. Et au bout du compte, on réalise qu’on est digne de cet amour. Capable de cet amour. On est, Amour.

On devient beaux et fiers comme eux !! On devient libres et combatifs, comme eux ! On devient aimables et amoureux.

On est en vie.

A travers les pierres, à travers l’histoire et le temps. A travers les paysages à couper le souffle. A travers les guerres claniques fières et courageuses. A travers une époque aussi primaire qu’émerveillée. A travers la peur et la foi. A travers l’envie et le sexe.

Outlander. C’est moi.«

 

Quelles sont tes attentes pour la saison 6 ? (Sans spoiler ) 

Difficile sans spolier en effet, mais je rêve d’une saison où on comprenne, un peu comme dans la saison 5, à quel point nul ne saurait échapper à la guerre dès lors qu’il veut prendre position et participer à la construction de son rêve.

Ce serait super que nous découvrions enfin William adulte et qu’il se confronte à son père (après tout, ils ne sont pas dans le même camp puisque William est anglais).

Je voudrais aussi un peu plus de Fergus et Marsali, un couple qui vaut vraiment la peine.

Et j’aimerai bien que Bear McCreary nous compose de nouvelles musiques 

 

Je remercie très chaleureusement Valérie de s’être prêtée au jeu de mes questions !