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Tome 8 : À l'encre de mon coeur

 

« Comment avez-vous su qui j'étais?  

Il sourit.  

- Le lieutenant a dit que vous étiez celle aux cheveux bouclés sans bonnet qui donnait des ordres à tout le monde comme un sergent-major. »  

Tome 4 : Les tambours de l'automne

 

- Tu es mon courage, Sassenach, et je suis ta conscience. Tu es mon cœur… et je suis ta compassion. Aucun de nous ne serait complet sans l’autre. Tu ne le sais donc toujours pas ?! 

Tome 3 : Le voyage

 

- D'accord, tu peux venir ! lâcha-t-il, agacé. Mais moi aussi, je te demande une chose, Sassenach : essaie de ne pas te faire tuer ou découper en morceaux. Ce serait très éprouvant pour mes nerfs.  

Tome 1 : Le chardon et le tartan  

 

- Un coup net, juste là, sous la gorge. Il faut frapper rapidement et profondément, ça demande un peu de force. Si tu préfères, tu peux me trancher la gorge, mais tu risques de salir les draps. 

Je me penchais pour ramasser l'arme. 

- Tu aurais l'air malin si je le faisais, pauvre cloche ! lâchais-je. 

Je vis qu'il souriait sous son bras. 

- Sassenach ? 

- Quoi ? 

- Je mourrais heureux.  

Tome 1 : Le chardon et le tartan

 

Je fis une dernière tentative. 

-Et cela ne vous ennuie pas que je ne sois plus vierge ? demandai-je. 

Il hésita un moment avant de répondre : 

-Pas tant que vous ne voyez aucun inconvénient à épouser un puceau.  

Tome 1 : Le chardon et le tartan

 

La deuxième fois,je me suis réveillée en sursaut,agitée par une jouissance féroce,le corps tendu comme un arc,les reins cambrés par l'agonie exquise de l' union physique.Je sentais encore la chaleur de son corps sur le mien,se diffusant jusqu'au bout de mes artères,tandis que des vagues de plaisirs irradiaient de mes entrailles. J'ai refoulé la conscience,me retournant entre mes draps à la recherche de l' odeur chaude et épicée d'un homme au désir repu,et je me suis blottie dans les bras rassurants de mon amant.  

T.9 L'adieu aux abeilles

Tome 8 : À l'encre de mon coeur

 

- Ce n'est pas votre foie, indiquai-je. Il se trouve de l'autre côté. 

- Vous en êtes sûre? 

- Oui, je suis médecin, lui rappelai-je.  

 

Tome 8 : À l'encre de mon coeurr 

 

- Ton" fils, "ton" neveu, "ta" femme, raillai-je. 

Fraser, trois ; Grey, zéro.

 

Tome 8 : À l'encre de mon coeur

 

Me voici à nouveau sur le seuil de la guerre, citoyenne de nulle part, hors du temps, sans autre pays que le mien... et cette terre bordée non par l'océan mais par le sang, dont les seules frontières sont les contours d'un visage aimé depuis longtemps. 

Tome 8 : À l'encre de mon coeur 

  

Jamie, lui, ne portait pas d'uniforme, mais quand il était apparu dans sa tenue complète de Highlander, Mme Figg failli s'étrangler. Elle n'avait pas été la seule.  

- Par le saint berger de Judée, cet homme porte-t-il vraiment une jupe en laine? m'avait-elle glissé. Et qu'est-ce que c'est que ce motif? Il y a de quoi vous faire sortir les yeux de la tête! 

- Dans sa langue maternelle, on appelle cela un fèileadh beag, lui expliquais-je. Plus simplement, on dit un kilt. Quand au motif, c'est celui du tartan de sa famille. 

Elle le contempla un long moment d'un air intrigué, se tourna vers moi, ouvrit la bouche pour me poser une question, puis se ravisa et la referma. 

- Non, répondis-je en riant. Il ne porte rien dessous.  

T.8 À l'encre de mon coeur

Tome 7 : L'écho des coeurs lointains

Le corps peut facilement être mutilé, et l’esprit dénaturé… mais il y a une part en l’homme qui ne peut jamais être détruite.  

Tome 7 : L'écho des coeurs lointains 

 

- Tu ne pouvais pas pleurer quand les enfants sont partis, ni pour ta maison, ni pour ton petit jardin, ni pour la pauvre jeune fille et son bébé. Mais tu pleures pour ton chat parce que tu sais que tu pourras t'arrêter. 

- D'où tiens-tu ça ? 

- Parce que moi non plus je ne peux pas pleurer sur toutes ces choses, Sassenach, et je n'ai pas de chat.  

Tome 7 : L'écho des coeurs lointains

 

Il gémit doucement quand je serrai son bandage. 

-Mmph... Que s'est-il passé? 

Je m'interrompis et le regardai. 

-Comment ca, «que s'est-il passé»? C'est à moi que tu le demandes ? 

Il me dévisagea patiemment de son œil valide. 

-Je veux dire, comment s'est passée la bataille ? Je sais ce qui m'est arrivé, plus ou moins. 

-Ça, je le sais aussi, rétorquai-je. Tu t'es fait découper en morceaux comme un porc qu'on mène à l'abattoir et tu as le crâne à moitié défoncé ! Tu as encore voulu jouer les héros, voilà ce qui t'es arrivé ! 

-Je n'ai pas... 

Je ne le laissai pas finir, mon soulagement cédant rapidement le pas à la colère. 

-Tu n'avais pas besoin d'aller à Ticonderoga ! Tu n'aurais jamais dû y aller ! Tu m'avais promis de te contenter d'écrire et d'imprimer des pamphlets! De ne plus te battre à moins d'y être obligé. Or, tu n'étais pas obligé ! Mais il a fallu que tu y ailles quand même, espèce d'Écossais orgueilleux, obstiné et... et pompeux ! 

-Pompeux? 

-Tu sais très bien ce que je veux dire ! Tu aurais pu te faire tuer ! 

-Oui, convint-il. J'ai bien cru que ma dernière heure était arrivée quand j'ai vu le dragon fondre sur moi. J'ai crié et effrayé son cheval, qui a rué et m'a flanqué un coup de sabot en plein front.  

-Ne change pas de sujet ! 

-Je croyais que le sujet était justement que j'avais frôlé la mort... 

Il voulut arquer un sourcil ironique mais grimaça de douleur. 

-Non, le sujet c'est ta connerie ! Ta saleté d'entêtement égoïste ! 

-Ah, ça. 

-Oui, ça ! Tu... tu n'es qu'un salaud ! Comment peux-tu me faire cela ? Tu crois que je n'ai rien de mieux à faire que de courir après toi pour réparer les dégâts ? 

À ce stade, j'étais carrément en train de hurler. Pour ne rien arranger à ma fureur, il se mit à sourire, son expression rendue encore plus canaille par sa paupière mi-close. 

-Tu aurais fait une bonne poissonnière, Sassenach. Tu as la faconde pour ça. 

-Ferme-là, espèce de... 

-Ils vont t'entendre. 

Il m'indiqua d'un signe de tête un groupe de soldats continentaux qui descendaient le versant dans notre direction. 

-Je me fiche qu'on m'entende ! Si tu n'étais pas déjà blessé, je te... je te... 

-Fais attention, Sassenach, m'interrompit-il sans cesser de sourire. Si tu me coupes d'autres morceaux, il faudra bien que tu me les recolles ensuite. 

-Ne me tente pas !  

Tome 7 : L'écho des coeurs lointains

 

Un homme doit toujours viser ce qui est hors de sa portée. Sinon, à quoi sert le Ciel ?  

T.7 L'écho des coeurs lointains

Tome 6 : La neige et la cendre

Et si le temps est apparenté à Dieu d'une manière ou d'une autre, alors la mémoire est forcément le fait du diable. 

Tome 6 : La neige et la cendre

 

"Je ne pensais à rien, sauf au plaisir de plonger dans un bain d'eau chaude jusqu'au cou, de récurer ma peau jusqu'à ce qu'elle se détache de ma chair, de laisser le sang s'écouler le long de mes jambes et remonter doucement à la surface en épais nuages rouges qui cacheraient mon corps."  

Tome 6 : La neige et la cendre  

 

- Si tu n'étais plus là, le soleil ne pourrait plus se lever ni se coucher. 

Il souleva ma main et la baisa, puis il la reposa sur ma poitrine, refermée sur mon alliance, et sortit.  

Tome 6 : La neige et la cendre

 

- Si je meurs, ne me suis pas. Les enfants auront besoin de toi. Reste pour eux. Je peux attendre.  

Tome 6 : La neige et la cendretome 6 La neige et la cendre 

 

La porte s'ouvrit avec fracas, et Brianna entra, échevelée et le regard d'acier. Elle s'arrêta au pied de mon lit et, pointant l'index dans ma direction, déclara : 

- Tu n'as pas le droit de mourir ! 

- Ah ? fis-je prise de court. Je ne savais pas que j'allais passer l'arme à gauche. 

- Tu as essayé ! Je le sais ! 

- Mais ... Je ne l'ai pas fait exprès ... 

Si je n'avais pas tenté de mourir, je ne m'étais pas vraiment non plus efforcée de rester en vie. Je dus paraître coupable car elle plissa des yeux accusateurs. 

- Ne t'avise pas de recommencer ! 

Pivotant sur ses talons, elle repartit vers la porte, se retournant sur le seuil pour balbutier d'une voix étranglée : 

- Parce que je t'aime et que je ne peux pas me passer de toi.  

Tome 5 : La croix de feu

 

Les plus braves sont certainement ceux qui ont la vision la plus claire de ce qui s’étend devant eux, gloire ou danger, et, nonobstant, vont à sa rencontre pour l’affronter.  

Tome 5 : La croix de feu

 

- Tout va bien Sassenach ? 

- Juste une rhinite spasmodique, répondis-je en m'essuyant le nez avec mon mouchoir. 

Il lança un regard circonspect vers la forêt. 

- où ça ? ici ? tu m'avais dit qu'ils vivaient en Afrique. 

- Quoi... Ah, tu veux parler des rhinocéros ! Oui, c'est vrai. Je voulais simplement dire que mon nez coulait, mais que je ne suis pas grippée.  

Tome 2 : Le talisman  

 

- Si tu as une aussi piètre opinion des hommes, c'est un miracle que tu nous supportes, Jamie et moi, railla Ian. 

Jenny agita sa louche vers son frère et son mari assis côte à côte. 

- Oh, vous, vous n'êtes pas vraiment des hommes ! 

- Ah non ? On est quoi au juste ? s'indignèrent-ils d'une seule voix. 

Jenny leur sourit. Elle donna une petite tape sur le crâne de Jamie et déposa un baiser sur celui de Ian. 

- Vous, vous êtes à moi, expliqua-t-elle.  

T.6 La neige et la cendre

Tome 5 : La croix de feu

 

Un Highlander était un guerrier, mais même le combattant le plus puissant restait un homme. La folie des hommes réunis avait régné sur les landes pendant un millier d'années. C'était une folie qui bouillonnait dans votre sang, nourrie par les cris de vos compagnons, par cette force collective qui vous donnait des ailes et vous faisait vous sentir immortel, car, si vous tombiez, votre esprit continuait, hurlant dans la bouche de ceux qui couraient à vos côtés. Ce n'était que plus tard, quand le sang s'était refroidi dans les membres inertes, que la lande résonnait des pleurs des femmes...  

Tome 5 : La croix de feu

 

C’était donc là sa raison. Tel qu’à la surface de l’eau un visage répond au visage, ainsi le cœur de l’homme est le reflet de l’homme. Or, la loi du courage était celle qu’il défendait depuis le plus longtemps.  

Tome 5 : La croix de feu

 

Il déposa un baiser sur mon front puis se dirigea vers la porte. Une fois sur le seuil, il se retourna. 

- Ces... euh... spermatozoïdes... 

- Oui ?  

- On ne peut pas les sortir de là et leur donner une sépulture décente ou quelque chose comme ça ? 

Je me cachai pour sourire derrière ma tasse de thé. 

-Ne t'inquiète pas, je prendrai bien soin d'eux, lui promis-je. Ne l'ai-je pas toujours fait ?  

Tome 5 : La croix de feu  

 

- Quand le jour viendra où nous devrons nous séparer, si mes dernières paroles ne sont pas « je t’aime »… ce sera parce que je n’aurai pas eu le temps de les prononcer.  

T.5 La croix de feu

Tome 4 : Les tambours de l'automne

 

- Les travaux avancent ? demanda-t-il nonchalamment. 

- Oui… J’ai posé le parquet et un bout du toit. Claire et moi allons y dormir ce soir, je crois. 

- Ah. 

Roger étira le cou, négociant la courbe périlleuse d’une mâchoire. 

- Claire dit que je peux marcher. Indiquez-moi les taches que je peux faire. 

- Tu sais manier les outils ? 

- Pas vraiment. 

Il avait bien construit une petite maison pour les oiseaux quand il était à l’école mais supposa que cela ne comptait pas. 

- Tu ne sais pas te servir d’une charrue ? 

Jamie Fraser le regardait avec une lueur amusée dans les yeux. 

- Non. Je ne sais pas non plus traire une vache, construire une cheminée, fendre des bardeaux, tuer des ours, éviscère des cerfs ni me battre à l’épée. 

- Ah non ? 

- Non, mais je suis costaud. Ça vous ira ? 

- On fera avec. Tu as déjà vu une pelle dans ta vie ?  

Tome 4 : Les tambours de l'automne

 

- Autrefois, les étudiants en médecine payaient des hommes pour aller voler des corps dans les cimetières, dis-je en tendant à Jamie mon mouchoir sale. 

Il venait de se hisser hors du trou. 

- Disséquer les cadavres était le seul moyen pour eux d’étudier l’anatomie. 

- Vraiment ? dit-il en s’épongeant le front. 

Il me lança un regard sarcastique avant d’ajouter :  

- « Autrefois », c’était quand pour toi ? 

Heureusement, il faisait trop sombre pour que Ian me voie rougir. Ce n’était pas la première gaffe que je commettais, ni sans doute la dernière, mais le plus souvent, elles ne me valaient qu’un regard surpris, tout au plus. La simple vérité dépassait l’imagination. 

- Je suppose que c’est aujourd’hui, admis-je. 

Tome 4 : Les tambours de l'automne

 

- On peut tolérer l'intelligence chez une femme, ma chère, tant qu'elle est également agréable à regarder. Inversement, une jolie femme peut s'en passer, à condition qu'elle ait le bon sens de se taire.  

Tome 4 : Les tambours de l'automne  

 

Mon père disait toujours que la différence entre un Américain et un Anglais, c'était que l'Anglais considérait que cent kilomètres, c'était loin, et que l'Américain pensait que cent ans, c'était long.  

T.4 Les tambours de l'automne

Tome 3 : Le voyage

 

-Tu t'y connais donc en sages-femmes ? 

- Et comment, milord ! 

Fergus s'épousseta avec élégance avant de poursuivre sur un ton solonnel :  

-Lorsque j'étais chez madame Elise, il n'était pas rare qu'une dame se couche. 

-ça, je l'imagine aisément. Tu veux sans doute dire qu'une dame entre en couches. 

-Parfaitement, milord. C'est comme ça que je suis né moi-même !  

Tome 3 : Le voyage

 

- Geneva, la mère de Willie... elle voulait mon corps.  

Laoghaire voulait mon nom et la sueur de mon front pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses filles. John... 

Il marqua un temps d'arrêt, hésitant. 

- ... John a eu mon amitié, et moi la sienne. Mais comment te raconter tout ça, puis te dire que je n'ai jamais aimé que toi ? Comment pourrais-tu me croire ? 

La question resta en suspens entre nous, scintillante comme le reflet du lagon à nos pieds. 

- Si tu me le dis, je te croirai, dis-je d'une petite voix. 

- Vraiment ? Mais pourquoi ? 

- Parce que tu es un homme honnête, Jamie Fraser. 

Je souris, pour ne pas pleurer. 

- Il n'y a que toi, dit-il d'une voix si faible que je l'entendis à peine. Rien que toi, à qui j'ai donné mon nom, mon coeur et mon âme.  

Tome 3 : Le voyage

 

Quand tu sais que tu n'y peux rien, ce n'est plus tellement une question de courage. C'est comme une femme qui va accoucher. Elle n'y peut rien, même si elle a peur, elle doit faire ce qu'elle doit faire. C'est uniquement quand tu sais que tu peux aussi dire « non » qu'il te faut faire preuve de courage.  

T.3 Le voyage

Tome 2 : Le talisman

 

Je le regardais, prisonnière de son regard. Je le regardais et je pouvais voir les profondeurs de son âme, ses plaies intérieures. J'aurais pleuré pour sa douleur et pour la mienne, si j'en avais été capable. Mais ses yeux commandaient les miens, secs et grands ouverts. Son corps était enchaîné au mien, et il me poussait devant lui comme le vent d' est gonfle les voiles d'un navire en haute mer.  

Tome 2 : Le talisman

 

- Et tant que j'y suis, maudite sois-tu, Claire Randall Fraser. Oui, je suis rancunier. Je déteste chacun de tes souvenirs où je ne figure pas ! Chacune des larmes que tu as versées pour un autre que moi ! Chaque seconde de ta vie que tu as passée dans un autre lit que le mien ! Je les hais ! Je les hais ! 

Dans un geste d'humeur, il renversa mon verre. Une fois calmé, il m'attira à lui et m'embrassa fougueusement avant de me secouer à nouveau. 

- Tu es à moi, Claire Fraser ! A moi ! Je ne te partagerai avec personne, que ce soit un homme, un souvenir ou quoi que ce soit, tant que nous serons tous les deux en vie. Alors ne prononce plus jamais son nom devant moi ! Tu m'entends ? 

Il m'embrassa de nouveau pour appuyer ses paroles. 

- Tu m'entends ? 

- Oui... dis-je à moitié étourdie. Si... tu voulais bien... cesser de me secouer comme un... prunier... je pourrais peut-être te répondre.  

T.2 Le talisman

T.1 Le chardon et le tartan

Extraits

Tome 1 : Le chardon et le tartan

 

- Quand j'avais seize ans, la mère Fitz m'a taquiné en me disant qu'une jeune fille aurait raison de moi. Je lui ai répondu que c'était à l'homme de choisir.  

- Et qu'a-t-elle répondu à ça ?  

- Elle a levé les yeux au ciel et dit "tu verras jeune coq, tu verras..." 

Et j'ai vu. 

Tome 1 : Le chardon et le tartan

 

Le soleil se coucha derrière les sapins noirs et les premières étoiles s'allumèrent dans le ciel. C'était la mi-novembre et la brise du soir était fraîche. Jaime appuya son front contre le mien, noyant son regard dans mes yeux. 

- Toi d'abord. 

- Non, toi. 

- Pourquoi ? 

- J'ai peur. 

- Peur de quoi, Sassenach ? 

- De ne plus pouvoir m'arrêter de le dire. 

Il lança un regard vers la ligne d'horizon où se levait la faucille de la lune. 

- C'est bientôt l'hiver et les nuits rallongent, mo duinne. 

Serrée contre lui, je sentais son cœur battre. 

- Je t'aime.  

Tome 1 : Le chardon et le tartan

 

Pendant qu'on grimpait sur cette colline, hier, j'ai prié de toutes mes forces. Pas pour que tu restes, ça ne me semblait pas juste. J'ai prié d'avoir la force de te laisser partir. J'ai dit : "Seigneur, si j'ai jamais fait preuve de courage dans ma vie, c'est aujourd'hui qu'il m'en faut. Aidez-moi. Rendez-moi assez fort pour ne pas tomber à ses genoux et la supplier de rester." 

Il me regarda en souriant. 

- C'est l'épreuve la plus dure que j'aie jamais traversée, Sassenach.  

Tome 2 : Le talisman

 

Jamie à Claire 

Je te retrouverai je te le promets. Si je dois endurer deux siècles de purgatoire… deux long siècle éloignés de toi, ce sera mon châtiment, le prix que je dois payer pour mes crimes. Parce que j’ai menti, j’ai tué, j’ai volé… et même trahi. Et je n’ai pas tenu parole… mais quand je serai devant Dieu, j’aurai un argument qui effacera tout le reste… Seigneur, tu m’as donné une femme formidable… et je l’ai aimée de tout mon être !  

Tome 2 : Le talisman

 

— Ainsi, vous êtes une lady et vous attendez un enfant.  

Votre mari vous laisse néanmoins venir ici ? Il ne doit pas être un homme comme les autres.  

— En effet. Il est écossais, résumai-je succinctement   

Tome 2 : Le talisman

 

Sur un coup de tête chevaleresque qui ne lui coûtait pas grand-chose, Son Altesse avait ordonné d'évacuer et de soigner d'abord les blessés anglais. Ce sont, eux aussi, les sujets de mon père et je tiens à ce qu'ils soient bien traités,avait-il déclaré. Le fait que les Highlanders qui venaient de remporter la victoire en son nom étaient aussi ses sujets semblait lui avoir échappé. 

— Vu le comportement du père et du fils, marmonnai- je à Jenny Cameron, il ne nous reste qu'à espérer que le Saint-Esprit ne s'en mêle pas lui aussi !  

Tome 4 : Les tambours de l'automne

 

Une chose sombre atterrit sur l'allée devant nous avec un bruit mou. Je m'arrêtai brusquement et m'agrippai au bras de Jamie. 

- C'est un crapaud, dit-il d'une voix calme. Tu ne les entends pas chanter ? 

« Chanter » n'était pas vraiment le verbe qui me serait venu à l'esprit pour décrire la cacophonie de coassements qui retentissait dans les roseaux au bord de la rivière. D'un autre côté, Jamie n'avait jamais eu l'oreille musicale. 

Il avança le pied et poussa doucement la petite silhouette brune. 

- Brekekekew, ko-ax, ko-ax, déclara-t-il. Brekekekex, ko-ax ! 

Le crapaud bondit et disparut dans les hautes herbes qui bordaient le sentier. 

- Je savais que tu avais le don des langues, observais-je, amusée, mais j'ignorais que tu parlais crapaud. 

- Pas couramment, protesta-t-il avec modestie. Il paraît que j'ai un accent.  

Tome 1 : Le chardon et le tartan

Tu connais les mots de Saint Paul : « Mieux vaut se marier que se consumer. » Eh bien, je me consumais à petit feu. 

Je ris de nouveau, me sentant le cœur aussi léger qu’une gamine de seize ans. 

- C’est pour ça que tu m’as épousée ? le taquinai-je. Pour éviter de pécher ? 

- Oui. C’est à ça que sert le mariage, non ? Ça rend sacrés des actes qu’autrement je serais obligé de confesser. 

Cette fois, mon cœur fondit. 

- Oh, Jamie ! C’est fou ce que tu me plais ! 

Ce fut son tour de rire à gorge déployée. Il était plié en deux et dut s’asseoir sur le bas-côté. Il se renversa en arrière et se roula dans l’herbe, manquant de s’étouffer. 

- Mais qu’est-ce qui te prend ? demandai-je, vexée. 

Il se redressa et essuya ses yeux. 

- Murtagh avait raison au sujet des femmes. J’ai risqué ma vie pour toi, j’ai volé, incendié, agressé, et assassiné pour toi. Tout ce que j’ai récolté, ce sont des insultes, des coups de pied et des griffures au visage. Puis je te bats et je te raconte la chose la plus humiliante qui me soit jamais arrivée, et tu déclares que je te plais ! 

Il repartit de plus belle à rire. Enfin, il se releva et me tendit la main. 

- Tu es vraiment incompréhensible, Sassenach, mais tu me plais aussi. Allons-y.   

Tome 3 : Le voyage  

 

Les Highlanders étaient les plus stoïques et les plus courageux des soldats, les marins venant juste derrière. J'en avais vu qui n'avaient pas bronché tandis que je remettais leurs os en place, que je les recousais et que je leur faisais souffrir le martyre pour une raison ou pour une autre. Mais lorsqu'il s'agissait de les désinfecter à l'alcool, c'était une autre histoire. On entendait leurs cris des lieues à la ronde.