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Il y avait en lui une telle urgence que j'étais portée à l'encourager en dépit de sa maladresse. Ne voulant ni lui donner de leçon ni, pour le moment, mettre en avant ma propre expérience, je le laissai faire, n'offrant qu'occasionnellement quelques suggestions, telles que porter son poids sur ses coudes plutôt que sur mes côtes. Bien qu'il fût encore trop affamé et gauche pour faire preuve de tendresse, il faisait l'amour avec une sorte de jubilation qui me fit penser que la virginité masculine était une qualité injustement sous-estimée

 

Le chardon et le tartan  

 

 

De l'intérêt du mariage  

Extraits  

Il se redressa, se pencha sur moi, et je sentis la douceur de ses lèvres contre ma tempe, puis la caresse de sa langue sur ma peau.

– Et du sel. Tu as du sel sur le visage et tes cils sont mouillés, Sassenach. Tu as pleuré ?

J'eus soudain une envie irrationnelle de sangloter, mais répondis :

– Non, c'est la transpiration... j'avais chaud.

Ce n'était plus le cas, ma peau était fraîche. Froide comme la brise nocturne dans mon dos.

– Ah ! mais ici, en revanche... mmmm.

Il s'était agenouillé, un bras autour de ma taille pour me tenir, son nez enfoui entre mes seins.

D'ordinaire, je n'utilisais pas de parfum, mais j'avais une huile spéciale, envoyée des Antilles, fabriquée avec des fleurs d'oranger, du jasmin, des gousses de vanille et de la cannelle. Je n'en possédais qu'un petit flacon et ne m'en mettais qu'une goutte de temps en temps, pour des occasions que je présumais spéciales.

– Tu me voulais, dit-il tristement. Et je me suis endormi sans même te toucher ! Je suis désolé, Sassenach. Tu aurais dû me le dire.

– Tu étais fatigué.

Sa main avait quitté ma bouche. Je caressai ses cheveux, lissant les longues mèches derrière ses oreilles. Il se mit à rire, et je sentis son souffle chaud sur mon ventre.

– Tu aurais pu me sortir de ma tombe, Sassenach. Je n'aurais pas dit non.

Il se releva, face à moi. Même dans l'obscurité, je constatai que je n'aurais pas besoin d'en arriver à des mesures aussi draconiennes.

– Il fait chaud, dis-je. Je transpire.

– Et moi donc !

Ses mains enserrèrent ma taille, et il me souleva, me posant sur le rebord de la fenêtre. Le contact froid du bois me fit frissonner, tandis que je m'accrochai par réflexe aux montants de la fenêtre.

– Qu'est-ce que tu fabriques ?

Il ne répondit pas. De toute manière, ma question avait été purement rhétorique.

– Eau de femme, Parfum d'amour ! murmura-t-il encore.

Ses cheveux caressèrent mes cuisses quand il s'agenouilla de nouveau. Les lattes du plancher craquèrent sous son poids. Il tenait fermement la courbe de mes hanches. Je ne risquais pas de chuter et pourtant je sentais le vide derrière moi, la nuit claire et infinie, avec son ciel parsemé d'astres brillants parmi lesquels je pouvais tomber et tomber encore, minuscule étincelle de vie, devenant de plus en plus brûlante dans la friction du néant, pour exploser enfin dans l'incandescence d'une étoile... filante.

– Chut, murmura Jamie dans le lointain.

Il s'était redressé, ses mains me tenant toujours. Le gémissement sourd avait pu être celui du vent... ou le mien. Ses doigts caressèrent mes lèvres. On aurait dit des allumettes s'embrasant au contact de ma peau. La chaleur dansait sur moi, sur mon ventre et sur mes seins. Brûlant devant, froid derrière, tel saint Laurent sur son gril.

Je l'enveloppai de mes cuisses, les talons enfoncés dans ses fessiers, la force solide de ses hanches entre mes jambes formant mon seul point d'ancrage.

– Lâche-toi, chuchota-t-il dans mon oreille. Je te tiens.

Je partis en arrière, la tête dans le vide, ne craignant rien entre ses mains.

 

 

La croix de feux chapitre 107,  Zugunruhe 

Je ne pouvais parler, mais je lui tendis ma main droite, les doigts tremblants. L'anneau glissa, froid et brillant, sur ma peau glacée et vint se loger à sa place II était à ma taille. Jamie me tint la main, regarda 1a bague, puis pressa mes doigts contre ses lèvres. Quand il leva les yeux vers moi, je lus dans son regard une fièvre brûlante. Il me serra fort contre lui. Je sentais son cœur battre aussi vite que mien. Il s'écarta légère ment et murmura :

– Je te veux, Claire. Je te veux tellement que je peur à peine respirer.

Il déglutit avant de poursuivre :

– Et toi, tu veux bien de moi ?

– Oui, répondis-je dans un souffle.

J'avais à peine parlé qu'il me renversait sur le lit et m'écrasait de tout son poids. Il ne se déshabilla même pas. Je sentais la poussière de la route dans sa chemise et goûtais le soleil et la sueur sur sa peau. Il me tint par les poignets, les bras écartelés. Mes doigts effleurèrent le mur et ma nouvelle alliance cliqueta contre le crépi. Une alliance à chaque main, l'une en or, l'autre en argent. Le fin métal me parut soudain peser de tout poids des liens sacrés du mariage, comme une minuscule chaîne qui m'attachait au lit, écartelée à jamais.

Tel Prométhée sur son rocher solitaire, j'avais le cœur déchiqueté par le vautour de l'amour.

Il écarta mes cuisses de son genou et se glissa en moi d'un seul coup de reins. Il émit un son qui était presque un râle et m'agrippa encore un peu plus fort.

– Tu es à moi, mo duinne, dit–il doucement. A moi seul, aujourd'hui et pour toujours. A moi, et tu n'y peux plus rien.

Je tentai de m'écarter pour reprendre mon souffle, mais il pénétra encore plus profondément en moi.

– Je veux te posséder, Sassenach murmura-t-il, corps et âme.

Il me martelait les reins en un va-et-vient inexorable dont chaque assaut me déchirait les entrailles.

– Tu m'appelleras « maître », Sassenach.

Sa voix douce était chargée d'une menace de vengeance pour ce que je venais de lui faire subir.

Je gémis, ma chair se tordant en spasmes sous sa présence envahissante. Le mouvement s'accentua, me rapprochant toujours plus près de la frontière entre le plaisir et la douleur.

Je me sentais dissoute, ne reprenant vie qu'à chaque fois qu'il revenait en moi, acculée à la limite de l'abandon total.

– Non ! haletai-je. Arrête ! Je t'en prie, tu me fais mal !

Des gouttelettes de sueur perlaient sur son visage et venaient s'écraser sur l'oreiller et sur mes seins. Nos chairs se heurtaient en adhérant l'une à l'autre. Mes cuisses semblaient mises à vif par les chocs répétés, et mes poignets sur le point de se briser.

– Supplie–moi d'avoir pitié de toi ! chuchota-t-il d'une voix rauque. Non, pas encore !

Son souffle était brûlant, mais il semblait infatigable. Mon corps tout entier se convulsa. Mes jambes enlacèrent ses hanches pour contenir la puissance de ses assauts.

Je sentais ses coups de reins au plus profond de mon ventre. Mes hanches se soulevèrent traîtreusement pour lui faciliter la tâche. II perçut ma réponse et redoubla d'ardeur, appuyant sur mes épaules pour me clouer sous lui.

Il n'y eut plus qu'un frisson continu qui augmentait sans cesse. Le martèlement était une question, répété inlassablement dans ma chair, exigeant une réponse. Il m'emportait au-delà de la douleur, dans un univers de pures sensations.

– Oui ! m'écriai-je. Ô mon Dieu, Jamie, oui !

Il m'agrippa les cheveux et me força à le regarder triomphal.

– Oui, Sassenach, grogna-t-il, répondant à mes mouvements plutôt qu'à mes paroles. Vois comme je te chevauche !

Ses mains tombèrent sur mes seins et les pétrirent sans douceur. Tout son poids reposait sur mes hanches tandis qu'il cambrait les reins pour me pénétrer plu encore. Je poussai un cri qu'il étouffa en écrasant se lèvres sur les miennes. Ce n'était pas un baiser mai une autre forme d'assaut, me forçant à ouvrir la bouche, tordant mes lèvres, raclant ma peau avec les poils drus de sa barbe. Il rua plus fort et plus vite, comme s'il voulait pénétrer mon âme aussi bien que mon corps. Corps et âme. Il atteignit son but et une passion furieuse surgit des cendres de la reddition. Je me hissai soudain et mordis ses lèvres, goûtant son sang.

Je sentis ses dents dans mon cou et enfonçai me ongles dans son dos. Je le lacérai de la nuque aux fesses, l'éperonnant pour qu'il rue et hurle à son tour Nous nous déchirâmes, pris d'un désir désespéré, nous mordant, nous griffant, chacun tentant d'attirer l'autre en soi, consumés par le désir de ne faire plus qu'un. Mon cri se mêla au sien et nous nous perdîmes enfin l'un dans l'autre.

 

Le chardon et le tartan chapitre 23, retour à Leoch 

– Pour ce qui est de ce quart d’heure dont je parlais tout à l’heure, Sassenach… si nécessaire, je crois que je peux faire encore plus rapide.

– Eh bien, moi, non !

Je laissai néanmoins ma main le tripoter pendant un court moment méditatif. Mes joues, poncées par sa barbe naissante, étaient à vif.

– Quand nous aurons enfin un peu de temps à nous, tu m’expliqueras ce que tu as fait pour te retrouver dans un état pareil.

– J’ai rêvé.

– Pardon ?

Il remit de l’ordre dans ses culottes avant d’expliquer :

– Je n’ai pas arrêté de faire des rêves lubriques avec toi. Chaque fois que je roulais sur le ventre, je sentais mon membre tout dur et je me réveillais. C’était pénible.

J’éclatai de rire, et il affecta un air vexé, même si je voyais une lueur amusée au fond de ses yeux.

– Tu peux rire, Sassenach. On voit bien que tu n’en as pas un pour te torturer.

– En effet, et j’en suis fort aise. Euh… quel genre de rêves lubriques ?

Il me dévisagea, la mine suggestive. Il avança un doigt, le fit courir le long de mon cou, descendit très délicatement vers la courbe de mon sein, là où il disparaissait sous mon corsage, puis décrivit un cercle sur la toile fine qui recouvrait mon téton, qui se gonfla aussitôt comme une vesse-de-loup. Il susurra :

– Le genre qui me donne envie de t’emporter dans les bois, assez loin pour que personne ne nous entende, te coucher sur le sol, retrousser tes jupes et te fendre en deux comme une pêche bien mûre. Tu vois ?

Je déglutis.

À cet instant critique, des saluts sonores retentirent sur le sentier de l’autre côté de la maison.

– Le devoir nous appelle, dis-je, légèrement essoufflée.

Jamie inspira avec bruit, redressa les épaules et acquiesça.

– Bah, si je ne suis pas encore mort de désir frustré, je ne vais pas en mourir maintenant.

– Non, je pense que tu tiendras le coup. Et puis, ne m’as-tu pas dit que l’abstinence… euh… raffermit les chairs ? Il me jeta un regard torve.

– Si elle devient plus ferme que ça, je vais tourner de l’œil, faute de sang dans la tête. N’oublie pas tes œufs, Sassenach.

 

La neige et la cendre, chapitre 20 Des cadeaux dangereux 

Après un premier mouvement de surprise, il me serra contre lui, et sa bouche répondit à la mienne. Il me coucha sur la pierre, m'écrasant de son poids, et me tint les mains plaquées au sol.

– D'accord, chuchota-t-il. Puisque c'est ce que tu veux, je vais te punir.

D'un violent coup de reins, il m'écarta les cuisses. Je m'ouvris à lui, consentante, et l'accueillis avec ravissement.

– Il n'y aura jamais, jamais, un autre que moi ! murmura-t-il. Regarde-moi ! Regarde-moi, Claire !

Il me prit la tête entre ses mains, me forçant à le regarder dans les yeux.

– Jamais ! répéta-t-il. Parce que tu es à moi. Tu es ma femme, mon cœur...

Son corps contre le mien me clouait au sol, mais le contact de nos corps me poussait vers lui, demandant plus, toujours plus.

– ... mon âme, acheva-t-il dans un râle.

Je cambrai les reins pour le faire pénétrer au plus profond de moi. Il était étendu de tout son long sur moi, remuant à peine, comme si nos deux corps avaient fusionné. Je gigotai, l'incitai à plus de violence, tandis qu'il m'écrasait contre la roche dure.

– Jamais... murmura-t-il, son visage à quelques centimètres du mien.

– Jamais, répétai-je.

Je tournai la tête, fermant les yeux pour fuir l'intensité de son regard. Mais une douce pression contre ma joue me força de nouveau à le regarder.

– Non, ma Sassenach. Ouvre les yeux, regarde-moi. C'est là ta punition, comme la mienne. Regarde ce que tu as fait de moi, comme je regarde ce que j'ai fait de toi. Regarde-moi.

Je le regardais, prisonnière de son regard. Je le regardais et je pouvais voir les profondeurs de son âme, ses plaies intérieures. J'aurais pu pleurer pour sa douleur et pour la mienne, si j'en avais été capable. Mais ses yeux commandaient les miens, secs et grands ouverts. Son corps était enchaîné au mien, et il me poussait devant lui comme le vent d'est gonfle les voiles d'un navire en haute mer.

Je voyageais en lui, et lui en moi. Quand les dernières bourrasques de l'amour me soulevèrent, il poussa un long cri, et nous chevauchâmes ensemble les vagues comme un seul corps, nous contemplant chacun dans le regard de l'autre.

 

Le talisman chapitre 29, La morsure des orties  

— Chut, fit-il encore.

Je n’avais rien dit, mais simplement émis un son trop aigu pour être entendu par autre chose qu’une chauve-souris passant par là. Je soufflai fortement par le nez et je l’entendis rire doucement.

Mon corset céda et un air frais se glissa sous la mousseline humide de ma chemise. Il marqua une pause, une main tenant les cordons de mes jupons, l’autre se glissant autour de ma taille et remontant pour soupeser un sein, libre et lourd. Son pouce caressa doucement mon mamelon, dur comme un noyau de cerise. J’émis un autre son, celui-ci plus grave.

Je pensai vaguement que c’était une chance qu’il soit gaucher, car ce fut sa main gauche qui dénoua les cordons. Mes jupons tombèrent à mes pieds et, tandis qu’il soulevait ma chemise et la passait par-dessus ma tête, j’eus une vision soudaine du jeune M. Bartram ayant brusquement décidé qu’il lui fallait absolument empoter un lot de graines de romarin. Le choc ne le tuerait probablement pas, mais…

Quand je me tournai vers Jamie, cachant mon intimité telle la Vénus de Botticelli, il lut dans mes pensées.

— Quitte à se faire prendre, autant que ça en vaille la peine, chuchota-t-il. Je te veux nue.

Il sourit et se débarrassa de sa chemise crasseuse. Il avait déjà jeté sa veste après être entré dans l’abri. Il abaissa sa culotte sans prendre le temps d’en délacer la braguette. Il avait tellement maigri qu’elle était tout juste retenue par les os de ses hanches. Je vis l’ombre de ses côtes sous sa peau quand il se pencha pour ôter ses bas.

Il se redressa et je posai une main sur son torse. Sa peau était chaude et moite. Sa toison rousse se hérissa au contact de mes doigts.

— Pas si vite, chuchotai-je.

Il fit un geste vers moi et j’enfonçai mes doigts dans son muscle pectoral.

— J’exige d’abord un baiser.

Il pressa ses lèvres contre mon oreille et ses mains agrippèrent résolument mes fesses.

— Tu crois vraiment être en position d’avoir des exigences?

— Et comment! répliquai-je.

Je glissai la main plus bas et le tins fermement. Lui, au moins, il n’attirerait pas les chauves-souris.

Collés l’un à l’autre, les yeux dans les yeux, nous inspirions chacun le souffle de l’autre. J’étais suffisamment proche de lui pour distinguer les moindres nuances de son expression, même dans la pénombre. Je lisais la gravité sous son air amusé, et le doute sous sa bravade.

— Je suis ta femme, murmurai-je contre ses lèvres.

— Je sais.

Il m’embrassa. Doucement. Puis il ferma les yeux et promena ses lèvres sur mon visage, suivant les contours de mes pommettes et de mon front, de ma mâchoire et de mon oreille, cherchant à me redécouvrir au-delà du souffle et de la peau, jusqu’au sang et aux os, jusqu’au cœur qui battait en dessous.

Ma bouche chercha la sienne. Je me pressai contre lui. Nos peaux nues et moites adhéraient l’une à l’autre; nos cheveux s’entremêlaient et sa raideur délicieuse roulait entre nous. Il refusait de me laisser l’embrasser. Il glissa les doigts dans ma chevelure, me tenant la nuque, pendant que son autre main continuait à jouer à Colin-maillard sur mon corps.

En reculant, je heurtai un plan de travail en bois qui s’ébranla dans un cliquetis de petits pots de semis et un tremblement de petites feuilles odorantes de basilic. Jamie repoussa d’une main le plateau sur lequel ils étaient posés, me prit par les coudes et me hissa sur la table.

— Maintenant, haleta-t-il. Il faut que je te prenne.

Je cessai aussitôt de me préoccuper des échardes éventuelles sur la surface en bois.

J’enroulai mes jambes autour de ses hanches tandis qu’il m’allongeait et s’étendait sur moi avec un son entre l’extase et la douleur. Il glissa doucement en moi et je gémis de bonheur.

La pluie clapotait à présent sur le toit en zinc, couvrant tous mes bruits, ce qui était une bonne chose. L’air s’était rafraîchi, mais était chargé d’humidité. Nos peaux étaient glissantes et s’embrasaient partout où la chair rencontrait la chair. Il était lent et appliqué et je l’encourageai en cambrant les reins, l’invitant. En réaction, il me prit par les épaules et m’embrassa délicatement, remuant à peine.

— Je ne le ferai pas, murmura-t-il.

Il s’immobilisa et je me trémoussai sous lui, cherchant vainement à susciter la fougue que j’attendais et dont j’avais besoin.

— Tu ne feras pas quoi? haletai-je.

— Je ne te punirai pas, répondit-il si doucement que je l’entendis à peine. Je ne le ferai pas, tu m’entends?

— Mais je ne veux pas que tu me punisses, ordure! Je veux que tu… Bon sang, tu sais très bien ce que je veux!

— Oui.

Sa main quitta mon épaule et vint se placer sous mes fesses, touchant l’union de nos chairs, étirée et humide. J’émis un petit bruit de capitulation et mes genoux se relâchèrent.

Il se retira, puis me pénétra à nouveau, suffisamment fort pour me faire crier de soulagement.

— Invite-moi dans ton lit et je viendrai, dit-il hors d’haleine en me retenant les bras. Je viendrai de toute manière, que tu me le demandes ou pas. Mais souviens-toi, Sassenach, je suis ton homme. Je te servirai comme je le veux.

— Alors vas-y, Jamie, je t’en prie. J’ai tellement envie de toi!

Il saisit mes fesses des deux mains, assez puissamment pour laisser des marques, et je me cambrai, m’accrochant à lui, mes mains glissant sur sa peau luisante de sueur.

— Mon Dieu, Claire, comme j’ai besoin de toi!

La pluie rugissait désormais sur le toit. Un éclair tomba non loin, d’un blanc bleuté et chargé d’ozone. Nous le chevauchâmes ensemble, aveuglés et pantelants. Le tonnerre gronda jusque dans nos os.

 

A l'encre de mon coeur, volume 1 chapitre 24 : Un brin de réconfort au milieu de la tourmente 

Crédit illustrations : Starz and Safer-place