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À la fin du XVIIe siècle, la fonction d’agents coloniaux, interlocuteurs entre la Couronne et la colonie s’institutionnalise. Certains sont des hommes d’influence bien intégrés dans les sphères décisionnelles londoniennes, parfois de très haute volée tel Benjamin Franklin qui représente la Pennsylvanie de 1757 à 1762 et à nouveau de 1764 à 1775.


Mais rarement la question indienne fut débattue.
Au moment de la Guerre de Sept Ans, la France s'est alliée à un grand nombre de nations natives en Amérique du Nord, avec l'intention de vaincre les Britanniques.
A l’issue de la Guerre de Sept Ans, (guerre franco-indienne en Amérique), les Anglais sont les grands triomphateurs et règnent en maître sur le Nord de l’Amérique, tandis que la France perd ses territoires américains.


La fin de la présence française laisse les familles amérindiennes à la merci des Britanniques arrogants, spéculateurs, peu scrupuleux et avides de nouvelles terres. Ces nouveaux administrateurs sont moins empressés que les Français à combler les Natifs de présents pour s’en faire des alliés.
Le traité de Paris, maintenant signé, les Français boutés hors de l’Amérique du Nord, les colons américains se sentent pousser les ailes qui, le pensent-ils, les mèneront à l’ouest, vers la vallée de l’Ohio et au-delà des Appalaches. Ils estiment que tous les territoires entre l’Atlantique et la rive Est du Mississippi sont désormais ouverts à la colonisation. Sans plus attendre, ces derniers s’installent sur les terres des nations amérindiennes. Ils vont rapidement se heurter à celles-ci.


A Londres, le Roi souhaite revoir l’organisation administrative de ses possessions nord-américaines afin d’éviter un conflit avec les Indiens. La Proclamation royale d’octobre 1763 regroupe les territoires nouvellement conquis en trois provinces royales et de plus, il déclare que les Appalaches s’étendant des Grands Lacs à la Floride sont un territoire protégé pour les Natifs. Désormais, le pays indien est sous contrôle britannique.


Le Roi édicte des lois sévères qui ne seront pas appréciées par tous.
Aucune des 13 colonies ne peut céder des terres situées dans ce territoire. Elles ne peuvent pas négocier des traités avec les nations amérindiennes y résidant.
Aucun arpenteur ne peut y travailler et les trappeurs doivent se procurer une licence dans leur colonie d’origine avant de s’y rendre pour acquérir des peaux.
Il est interdit à tout colon de s’installer sur ce territoire.


Tous ceux qui s’y sont déjà établis doivent en partir. « Nous interdisons formellement à tous nos sujets bien-aimés sous peine de nous causer du déplaisir d’acheter, de coloniser, ou de prendre les terres ainsi réservées [aux Indiens] », spécifie la Proclamation, demandant à « ceux qui se sont installés, volontairement ou non, sur les terres de ces régions […] de les quitter ».
Ces colons déplacés se voient offrir en compensation des terres au Québec.
Par cette proclamation, les Américains sont contraints de rester à l’Est des Appalaches.
Bientôt, les Américains vont prendre leur Indépendance. Le rêve mettra une décennie et plus de huit années de lutte pour y arriver.


Devant la montée de la rébellion, les Anglais décident de copier les Français et de faire, des Indiens, leurs alliés !
Pour cela, ils donnent à leurs agents coloniaux de nouvelles fonctions. Désormais, ils devront s’assurer des bonnes relations avec les tribus.
Diana Gabaldon explique très bien le rôle de ces agents par l’intermédiaire de Jamie.


...« Tu comprends ce que je veux dire. Un agent indien, Sassenach, c’est exactement ça, un type qui va parler avec les Indiens, leur offrant des cadeaux et leur bourrant le crâne dans l’espoir qu’ils défendront les intérêts de la Couronne, quels qu’ils soient.
– Ah ? Et ce Bureau du Sud dont parlait MacDonald, c’est quoi ?
Je jetai un œil vers la porte fermée de notre chambre, mais les ronflements étouffés qui nous parvenaient depuis l’autre côté du couloir indiquaient que notre invité s’était déjà abandonné dans les bras de Morphée.
– Mmphm. Il y a un Bureau du Sud et un Bureau du Nord. Tous deux traitent des affaires indiennes dans les colonies. Celui du Sud regroupe tout ce qui est sous la tutelle de John Stuart, un homme d’Inverness. »...
Tome 6 - La neige et la cendre – Chapitre 7.
Mais Jamie a très bien compris les dangers de cette fonction !
...« Devenir agent indien pour la Couronne signifiait être perçu comme un loyaliste. Cela ne posait pas de problème pour l’instant, le mouvement rebelle ne constituant qu’une frange radicale, avec des poches de mécontentement ici et là. Mais cela deviendrait très, très dangereux à mesure que l’on approcherait de la prise du pouvoir par les mécontents et de la déclaration d’indépendance. Connaissant l’issue des combats, Jamie savait qu’il ne devrait pas trop tarder avant de rallier les rebelles, mais, s’il s’y prenait trop tôt, il risquait d’être arrêté comme traître. Ce n’était pas une bonne idée pour un homme qui avait déjà été inculpé pour trahison et gracié.
– Bien sûr… hésitai-je. En tant qu’agent indien… tu pourrais éventuellement convaincre certaines tribus à soutenir le camp des indépendantistes… ou, au moins, à rester neutres.
– C’est une possibilité, dit-il sur un ton morne. Mais, en mettant de côté la question de savoir si une telle initiative serait honorable ou pas, cela ne contribuerait-il pas à les condamner ? Je veux dire… est-ce que l’issue serait la même, si les Anglais venaient à gagner ?
– Ils ne gagneront pas, répliquai-je laconique." ...

Tome 6 La neige et la cendre – Chapitre 7

Par Françoise Rochet 

Illustration Gratianne Garcia  

  

Jamie et les agents indiens 

Mais il n’est pas envisagé tous les imprévus !


...« – Ian ! chuchota-t-il. Ian, tu es là ?
Dans le noir, il ne pouvait voir où dormait son neveu, ni même s’il était toujours dans la hutte. Il n’y avait pas de fenêtre, et la seule faible lueur provenait des braises agonisantes. – Ian !
Il entendit un bruissement sur le sol, puis Rollo éternuer.
– Qu’y a-t-il, mon oncle ?
Jamie s’était adressé à lui en gaélique, Ian lui répondit dans la même langue. Il paraissait tranquille, ne semblant pas se réveiller à l’instant.
– Ian, il y a une femme dans mon lit !
– Il y en a deux, mon oncle. L’autre doit être assise à vos pieds, attendant son tour. »…  

Tome 6 La neige et la cendre – Chapitre 14.


Dans un long courrier à son ami John Grey, il continu à s’exprimer.
Jamie est pris entre le marteau et l’enclume une fois de plus.
Il avait été engagé pour lutter contre les Réformateurs, le voici agent indien. De nouveau, il va servir la Couronne contre son gré ! Il est confronté aux milices dont les actions ne sont pas toujours des plus nobles envers les Indiens. Jamie comprend que ce sera lui ou Brown qui aura la mission gouvernementale chez les Indiens. Et il sait que les intentions de Brown sont loin d’être honnêtes !
...« À mon sens, tout homme de raison ne peut que déplorer le principe de ces comités. Leur objectif déclaré est d’assurer une protection contre les vagabonds et les bandits, et d’arrêter les criminels dans les régions où il n’y a ni shérif ni officier de police. Sans aucune loi pour encadrer leur comportement, hormis celle de l’intérêt personnel, rien n’empêche ces milices irrégulières de devenir pour les citoyens une menace plus grande que les dangers contre lesquels ils sont censés les protéger. »
Et il continue sa lettre.
« Une fois ma décision prise, j’ai informé les autorités que j’acceptais l’affectation et ai entrepris, le mois dernier, ma première visite chez les Cherokees en tant qu’agent. Leur accueil a été cordial, et j’espère que mes relations avec les différents villages le resteront. »...
Tome 6 La neige et la cendre - Chapitre 17
La suite de l’histoire est conforme à l’idée que se fait James Fraser de son devoir.
Il ira voir les Cherokees. Il leur trouvera quelques armes demandées par Oiseau des Neige car il a compris que l’Indépendance à venir sera un enfer pour ce peuple.
...« Cette explication en valait une autre.
– Oui, répondit Jamie. Elles ont eu une vision concernant les Tsalagis. Ma femme et ma fille l’ont eue toutes les deux.
Oiseau se redressa, aux aguets. Les rêves devaient être pris au sérieux ; que plusieurs personnes partagent le même était extraordinaire et donc de la plus haute importance.
– Je suis vraiment désolé, annonça Jamie, mais, dans soixante ans, les Tsalagis seront arrachés à leurs terres et conduits ailleurs. Beaucoup mourront pendant le voyage, si bien que la route qu’ils prendront s’appellera…
Il chercha le mot « larmes », ne le trouva pas et conclut :
– « Le chemin où ils ont pleuré »...
Tome 6 La neige et la cendre - Chapitre 44.

Le rôle que les Indiens jouèrent dans cette Guerre d’Indépendance fera l’objet d’un autre article, après la prochaine saison de la série. Mais devons retenir que les Agents aux affaires indiennes furent déterminants !
Thomas Jefferson dans le texte de la Déclaration d’Indépendance écrira lorsqu’il citera tous les griefs fait à Georges III :
« Il a provoqué des révoltes intestines et tâché de soulever contre les habitants de nos frontières les sauvages et impitoyables Indiens dont la règle de guerre bien connue est de détruire sans distinction les êtres de tous âges, sexes et conditions. »
Quant à Jamie, il enverra ce courrier : ...« À M John Stuart, Surintendant du bureau des Affaires indiennes, secteur Sud


De James Fraser, esquire
1er novembre, anno domini 1774 - Fraser 's Ridge
Cher monsieur,
Par la présente, je vous informe que je renonce à ma charge d'agent indien, mes convictions personnelles ne me permettant plus d'effectuer mes fonctions au nom de la Couronne, en mon âme et conscience
Je vous remercie de toutes vos attentions et vous souhaite une agréable continuation.
Votre humble serviteur, J Fraser »...
Tome 6 La neige et la cendre - Chapitre 67.
Son devoir accompli envers les Indiens, il va choisir librement maintenant son camp.

 

 

Lorsque l’histoire dépasse la fiction de Diana Gabaldon 

Schotchee (outlander, l'heure du loup)

Avec habilité, Diana Gabaldon imagine que ses héros font la connaissance de personnages historiques, tantôt prestigieux et célèbres, Louis XV, Georges Washington, Bonnie… et tantôt des personnages secondaires dont nous pouvons retrouver leurs traces dans des archives.


Le gouvernement de Caroline du Nord est une mine d’or et nous y avons retrouvé deux personnages :** John Stuart et Alexander Cameron. **Tous les deux ont eu en charge les « affaires indiennes » avant la Guerre d’Indépendance.


*" James Fraser, esquire - Fraser’s Ridge *
À l’attention de lord John Grey
Plantation de Mount Josiah - 14 août 1773
*Milord, Je vous écris pour vous informer de ma nouvelle charge, à savoir celle d’agent indien de la Couronne, affecté au Bureau du Sud sous la direction de John Stuart." 

*Tome 6 La neige et la cendre – Chapitre 17

 

 

 

John Stuart (25 septembre 1718 - 21 mars 1779) était un fonctionnaire d'origine écossaise de l'Empire britannique dans la colonie de Caroline du Sud. Il fut surintendant du district sud du département des Indiens de 1761 à 1779 ; son homologue du nord était Sir William Johnson, basé dans la colonie de New York.

 

Né à Inverness, en Écosse, en 1718, Stuart émigra en 1748 dans la colonie britannique de Caroline du Sud où il était marchand. En 1760, il fut nommé capitaine de milice dans la guerre anglo-Cherokee (1759-1761). Stuart, capturé par les Cherokees, se lia avec ceux-ci et fut relâché par le chef Attakullakull, devenu son ami. 

Cette amitié avec les Amérindiens lui valut sa nomination en 1761 de surintendant royal. Son rôle était d'aider la Grande-Bretagne et les colonies à harmoniser leurs relations avec les Indiens du Sud-Est (connus sous le nom de "Cinq tribus civilisées"). Il travailla pour empêcher l'organisation de ligues autochtones anti-britanniques, comme celle organisée lors de la célèbre rébellion de Pontiac en 1763.


"Ils s’étaient arrêtés pour abreuver leurs chevaux au bord du lac que les Indiens appelaient « Joncs épais".
Comme il faisait chaud, ils entravèrent leurs montures, se déshabillèrent et barbotèrent dans l’eau. Nourrie par les ruisseaux de printemps, elle était agréablement froide, assez pour engourdir les sens et, pendant un instant du moins, chasser la mauvaise humeur de Jamie, provoquée par la lettre de John Stuart que Mac Donald avait apportée.
Le message du superintendant du Bureau du Sud avait pourtant été flatteur, le félicitant pour sa rapidité et son sens de l’initiative dans ses efforts pour attirer les Cherokees d’Oiseau-des-neiges dans la sphère d’influence britannique. Mais, ensuite, Stuart l’avait enjoint à s’engager davantage et avec plus d’énergie, se citant lui-même en exemple en lui expliquant comment il avait manœuvré avec habileté pour faire élire ses protégés, chefs des Choctaws et des Chickasaws, lors d’une réunion qu’il avait organisée deux ans plus tôt". 

Tome 6 La neige et la cendre – Chapitre 43.

 

En 1762, Stuart nomma Alexander Cameron son adjoint.
Lorsque la guerre éclata en 1775, la plupart des dirigeants amérindiens de la région de Stuart soutenaient les Britanniques. À l'été 1776, les Cherokees organisèrent des raids contre les territoires frontaliers dans l'espoir d'expulser les colons. Au début, Stuart et Cameron essayèrent d'empêcher la violence. Ils réussirent au moins à protéger les Loyalistes de ces attaques.
Les révolutionnaires des Carolines et de Virginie demandèrent au Congrès continental de lever une milice pour "exclure" [sic] les Cherokees. Finalement, 6 000 miliciens furent recrutés dans les trois colonies sous le commandement général de Griffith Rutherford de Caroline du Nord. Le major Andrew Williamson de Caroline du Sud décida de détruire avec ses hommes plupart des villages Cherokees, tuant plus de 2000 Indiens.
Finalement, Stuart s’enfuit en Géorgie, puis à Pensacola, dans la colonie loyaliste de l'ouest de la Floride. Il y mourut en 1779.

 

Voici l’histoire d’Alexander Cameron, agent indien britannique. 


Jamie va le rencontrer lors de sa mission.
"Ces derniers étaient des Cherokees de la tribu Overhill, loin de leurs montagnes du Tennessee. Parmi eux se trouvait un homme dont Jamie avait souvent entendu parler, sans jamais le rencontrer, Alexander Cameron, que les Indiens appelaient Scotchee. Brun, le visage tanné, d’âge mûr, Cameron ne se distinguait des Indiens que par sa barbe touffue et son grand nez inquisiteur. Il vivait avec les Cherokees depuis l’âge de quinze ans, avait épousé une des leurs et jouissait à leurs yeux d’une grande estime. C’était aussi un agent indien au mieux avec John Stuart. Sa présence ici, à plus de trois cents kilomètres de chez lui, intrigua Jamie au plus haut point. L’intérêt était mutuel. Cameron l’examina avec ses yeux caves, où l’intelligence et la ruse brillaient avec intensité.
– Ça, par exemple, le rouquin Tueur d’ours ! s’exclama-t-il.
Il serra vigoureusement la main de Jamie, puis l’étreignit à la manière indienne. – J’ai tellement entendu d’histoires à votre sujet ! Ma plus grande crainte était de mourir avant de vous rencontrer pour vérifier si elles étaient vraies."  

Tome 6 La neige et la cendre – Chapitre 44.

Cameron naquit en Écosse au début du XVIIIe siècle et émigra dans les colonies du Sud avec un certain nombre de ses compatriotes dans les années 1730 et 1740. Au cours de ses premières années dans les colonies, il fut engagé comme militaire à la périphérie du pays du Bas Cherokee, en 1762 et 1763. Il en profita pour découvrir le pays et faire connaissance de ses habitants. Il épousa une indienne Cherokee et ce mariage renforça ainsi son acceptation par la tribu et de nouveaux liens avec les Natifs qui lui donnèrent le nom de "Scotchie". Après sa démobilisation, Cameron reçut deux mille acres de terres auxquelles il avait droit en raison de son activité militaire. Peu après , il entra au service du département des Indiens. Il fut nommé en partie en raison de son expérience à la frontière et en partie parce qu'il était une connaissance de son compatriote John Stuart, qui venait d'être nommé surintendant.

Agent principal des Cherokees, puis titulaire au poste de surintendant adjoint en 1768, Cameron vécut parmi le peuple de sa femme jusqu'en 1776. Cependant, il ne put empêcher les colons de réaliser des transactions illégales avec les Indiens.
Lorsque la bruit de guerre entre l'Angleterre et l'Amérique se firent entendre en 1775, Cameron assura aux Cherokees qu'ils n'avaient rien craindre car leurs terres et leur peuple n'étaient pas menacés. Mais les frontaliers pro-américains considéraient Cameron comme un ennemi ; lorsque les troubles révolutionnaires atteignirent le sud de la Caroline du Sud, il se déplaça plus profondément dans le pays indien.
Cameron s’efforça de conseiller les Cherokees à rester neutres. Cependant, de tels conseils étaient difficiles à suivre, car la tribu était confrontée à un empiètement quotidien par des intrus blancs. Au printemps 1776, Cameron fut rejoint dans le pays Cherokee par Henry Stuart, le frère du surintendant, qui était venu avec des instructions et des munitions.
Les Cherokees devenaient incontrôlables en raison des attaques dont ils étaient les cibles. De part et d’autres, il y eut une série de raids punitifs tant du côté indien que du côté américain. Les pro-américains complotèrent pour assassiner Cameron et Stuart. Ils s’enfuirent à Pensacola en Floride, à l'automne 1777.
Pendant les dix-huit mois qui ont suivi, Cameron tenta d'exercer ses fonctions à distance. En plus de ses responsabilités normales, il aida le surintendant Stuart, dont l'âge et la condition physique le rendaient de moins en moins efficace. Au printemps 1779, John Stuart mourut, laissant le poste de surintendant vacant. Cameron et Charles Stuart assumèrent le contrôle conjoint en attendant la nomination d'un successeur.
À leur grande consternation, la décision prise à Londres fut de nommer non pas un successeur, mais des successeurs. Désormais , Cameron fut responsable de deux tribus, les Choctaws et les Chickasaws, deux tribus avec lesquelles il n'avait que des contacts accessoires. Sa fonction s’étiola…
Finalement, il rejoignit Savannah où il mourut en 1780.
Le pire allait arriver pour les Cherokees !
Depuis quelques années, des visionnaires indiens annonçaient le drame. En 1762 le prophète Onondaga prêcha le message du « Grand Esprit », en 1762-63 le prophète Delaware Neolin colportait le message du « Maître de la Vie ». Leurs propos tendaient à galvaniser les autochtones. Un enthousiasme purificateur qui préparerait le retour à l’indianité et la renaissance des valeurs et des tribus. L’idée était de rejeter les Blancs à la mer.

 


https://en.wikipedia.org/wiki/Cherokee–American_wars
https://books.openedition.org/pur/47816
https://books.openedition.org/pur/47814 


Illustration en début d'article 
Outlander Saison 6 - Épisode 4 (Jamie et Scotchie) ©Starz
-1- Trois chefs Cherokees en visite à Londres pour rencontrer le roi George III - en 1762 - Gravure sur bois ©Sciences History Image