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Car finalement, en soit le mariage n’est pas bien important si ce n’est qu’il offre le décors idéal pour implanter tous les personnages nécessaires à l’intrigue.

Il y a la famille, avec entre autres, Jocasta Cameron.

Il y a les amis du passé dont, bien sûr, le merveilleux Lord John, toujours aussi noble et plus seul que jamais.  

Il y a les nouveaux amis également, qui passeraient inaperçus si nous ne prenions pas le temps de retrouver leurs noms au générique ! Le jeune Josiah Beardsley, qui déjà plait terriblement à Lizzie ; Murdina et Arch Bug ; Isaiah Morton et Ronnie Sinclair et surtout Duncan Innes dont nous entendons parler pour la première fois en tant que prétendant de Jocasta. Nous le découvrons furtivement durant la fête en train de s’entretenir avec le révérend Caldwel, sûrement afin de préparer ses propres noces !

Mais y a les ennemis aussi, en la personne du gouverneur Tryon, représentant de la couronne, plus manipulateur que jamais. Il rode, comme un prédateur, comme un fauve en chasse et il réitère son emprise royale sur un homme qu’il compte bien garder sous contrôle.

D’ailleurs, si on s’attarde sur cette noce tout au long de l’épisode, ce n’est pas pour le plaisir de la danse, mais pour que nous ayons bien à l’esprit tout ce qui doit être sauvé, tout ce qu'il serait insupportable de perdre.

 

Cet épisode, outre qu’il installe tous les ingrédients d’une guerre que nous savons imminente, et même s’il est axé sur le mariage de Brianna et Roger, c’est celui de Jamie Fraser, à n’en pas douter. Il est de tous les plans, il est de toutes les actions, il est de toute les histoires et surtout, de toutes les émotions.
Père, grand-père, époux, fils spirituel ; chef, guerrier, mais terriens aussi, tout autant que bâtisseur ; Écossais - il le revendique- et pourtant Américain - il le prouve- il resplendit comme au temps de sa jeunesse écossaise. L’âge n’a pas d’effet sur sa superbe, pas plus que sur sa capacité à fédérer, à encourager.
Tout se construit autour de lui parce qu’il est porteur d’espoir et de projets.

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La scène finale est bouleversante car nous savons ce qui lie ces deux hommes. Nous savons qu’ils se sont déjà perdus durant 20 longues années. Nous savons qu'au-delà des liens du sang, ils sont pourtant comme père et fils.

Jamie qui n’a jamais reculé devant aucun combat, doit libérer son parrain de sa promesse et nous ressentons tout ce qui se déchire en lui, toute cette souffrance insupportable qui le traverse de part en part.

Jamie, à genoux, pleurant sur la destinée cruelle, a maintenant toutes les raisons pour faire des choix de révolte.

Ce sont ces choix que va nous conter la cinquième saison. 

On nous rappelle que, même si elle est amoureuse et désire ce mariage plus que tout, Brianna souffre encore terriblement du traumatisme que Bonnet lui a fait subir. La porte est grande ouverte à la réapparition de ce terrible personnage, ce que confie Lord John à Jamie.  

On nous confirme également que Claire est encore et toujours indispensable, à la fois comme soutien de Jamie, comme médecin, comme maîtresse du domaine. Elle a autour d’elle toutes les personnes qu’elle aime, mari, enfants, petits-enfants. Jamais nous ne l’avions vu aussi rayonnante et épanouie !

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La croix de feu 

Introduction de la cinquième saison d'Outlander

L’épisode introductif à une nouvelle saison porte en lui bien plus d’une mission.

Il doit nous permettre de retrouver nos repères, tout en ne laissant aucun doute sur le temps passé. Il doit donner le ton sur l’aventure à venir, les nouveaux lieux, les nouveaux éléments, sans laisser à penser que nous avons loupé quelque chose de fondamental. D’une certaine manière, c’est lui qui raccorde nos deux espaces temps.

Le premier épisode doit également présenter certains des nouveaux personnages dont nous pressentons d’emblée qu’ils seront importants, sans pour autant nous noyer sous les noms à retenir ou les visages à définir.

Le premier épisode d’une saison est comme la couverture d’un livre, qui attire l’œil, donne envie de le saisir, de le feuilleter, puis de s’y plonger avec délectation.

Pari réussi pour cette cinquième saison dont le premier opus, la croix de feu, nous enflamme, nous exalte, et nous rassure. De l'intrigue aux dialogues, du décor à la musique, des costumes aux paysages, des acteurs principaux aux secondaires, rien ne manque.

C’est de cela que nous parle essentiellement l’épisode : La croix de feu. De ce bras de fer entre Tryon et Jamie, entre la couronne et les colons. Entre la colonisation et la liberté. Entre la guerre et la paix.

Et entre ces deux opposants, il y a Murtagh.

Par Valérie Gay-Corajoud

Murtagh qu’on nous montre en introduction, jeune et noble, à genou devant le petit Jamie qui vient de perdre sa mère. « Je serai toujours à tes côtés » lui jure-t-il… et nous savons qu’il a tenu parole.

Murtagh qui, nous le pressentons, va bientôt tout perdre, Jocasta, Jamie, Fraser Ridge, et peut-être même, l’Amérique.

Au cœur de Fraser Ridge, chacun s’active avec entrain pour le grand mariage, et le contraste est frappant avec la cabane isolée et solitaire au cœur de la forêt dans laquelle nous avions laissé les Fraser à la fin de la saison dernière. D’ailleurs, c’est ce que nous confirme la voix de Claire, qui, comme à son habitude, nous dirige à travers les méandres de l’histoire :   Une maison, c’est plus qu’un toit, nous dit-elle, c’est une communauté.  

 

Comme un tricot, enchaînant une maille du passé avec une maille du présent, on nous confirme, tout en humour que, même s’il l’accepte dans la famille, Jamie n’est pas encore disposé à faire entièrement confiance à Roger, et on ne sait pas trop ce qui est le plus difficile à supporter pour lui, que ce dernier ait pris autant de temps à rejoindre sa fille, qu’il semble inapte à tous les métiers nécessaires à la survie dans un pays en devenir, ou le fait qu’il soit presbytérien…

Mais comme à son habitude, Jamie n’est pas homme à refuser la particularité de ceux qui l’entourent et nous sentons bien que cette résistance ne demande qu’à céder.