Indications et séquences
Dans le script, absent de la série
Commentaires des scénaristes
Indications et dialogues

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Production finale rapportée et mise en page par Brigitte Blanc 

 

 

 

ÉPISODE 506: UN MARIAGE DE RAISON (BETTER TO MARRY THAN BURN) 

Écrit par Stéphanie Shannon 

 

 

 

ÉBAUCHE DE PRODUCTION FINALE

6 novembre 2019

COPYRIGHT © 2019 Sony Pictures Television INC.

 

LISTE DES PERSONNAGES

CLAIRE FRASER/ JAMIE FRASER /BRIANNA RANDALL FRASER/ ROGER WAKEFIELD MACKENZIE

 

ABIGAÏL /COCHER /LIEUTENANT/ DRAGON /DRAGON #2 /DUNCAN INNES EVAN LINDSAY /FERGUS FRASER /GÉRALD FORBES /GOUVERNEUR TRYON /HECTOR CAMERON /JOCASTA CAMERON J/OHN GREY /JOSIAH BEARDSLEY //LE JUGE MARTIN ATTICUS /MARSALI FRASER /MORNA CAMERON /MARGARET TRYON /MME. LAURENCE /MME. SHEPERD / MURTAGH FITZGIBBONS FRASER/ QUINCY ARBUCKLE /PHILIP WYLIE/ ROBERT BARLOW/ RONNIE SINCLAIR /STEPHEN BONNET /ULYSSE

 

INTÉRIEURS

Fraser’s Ridge/ Grande maison : Parloir /La cabane de Roger et Brianna /Le chariot/ Rivière /La chambre de Jocasta /Parloir /Salle à manger /Écuries /La chambre de Claire et Jamie /Zone derrière les escaliers/ Escalier/Foyer /P/avillon du Gouverneur Tryon Café

 

EXTÉRIEURS

Fraser’s Ridge/ Grande maison /Champ /La maison de Roger et Brianna /Highlands écossais /Le chariot /Rivière /Pergola /Écuries /Porche/ Colline lointaine /Tente du pavillon du gouverneur Tryon

 

MENTION PARTICULIERE AUX COMMENTAIRES LONGS ET EXTREMEMENT INTERESSANTS DE STEPHANIE SHANNON (ndlt) 

 

PASSAGES PRESENTS DANS LE SCRIPT ORIGINAL MAIS PAS DANS LA VERSION TELEVISEE FINALE 

COMMENTAIRES DU/DE LA SCENARISTE, TOUJOURS INTERESSANTS ! 

INDICATIONS SCENIQUES ET DIDASCALIES

DIALOGUES VOIX DIRECTE

 
 

OUTLANDER "UN MARIAGE DE RAISON" 

  

Title card 

Un gentilhomme se fait poudrer sa perruque…

 

 

FONDU ENTRÉE SCENE 1 : 1EXT. HIGHLANDS ÉCOSSAIS - ROUTE - JOUR - FLASHBACK (1746) 

Un cocher conduit un carrosse à pleine allure dans un endroit isolé sur une route des Highlands. A l'intérieur, une Jocasta Cameron plus jeune regarde anxieusement par la fenêtre. A 44 ans, les cheveux de Jocasta sont bruns et ses yeux sont d'un bleu clair et sans nuages.

 

Stéphanie Shannon : 

« Nous ouvrons l’épisode sur l'étendue époustouflante des Highlands écossais et réalisons rapidement que nous sommes de retour en 1746, peu après la bataille de Culloden. Cette scène est tirée de l'une de nos parties préférées de la Croix de Feu : l'histoire déchirante que Jocasta raconte à Jamie, Claire, Brianna et Roger, dans laquelle elle revit l'un des pires jours de sa vie : le jour où elle a tragiquement perdu sa fille, Morna, avec ses deux filles aînées, Seonag et Clementina. 

Nous aimons l'idée d'ouvrir avec cette scène, car cela nous permet vraiment de mieux comprendre les motivations de Jocasta lorsqu'elle est forcée de prendre une décision incroyablement difficile plus tard dans l'épisode. » 

 

 2INT. CHARIOT - JOUR - FLASHBACK (1746) 

 La lueur des incendies est visible à l'horizon. Ce n'est que quelques heures après la victoire de Cumberland à la bataille de Culloden. Jocasta et sa famille fuient pour sauver leurs vies alors que les Redcoats avancent à travers les Highlands, brûlant et pillant tout sur leur passage. 

 En face de Jocasta est assise sa fille, Morna, 16 ans. 

 MORNA : « Papa, il y a un incendie dans le Grand Glen « -- 

On découvre Hector Cameron, le troisième mari de Jocasta. Hector regarde anxieusement par la fenêtre. 

HECTOR : « Ils brûlent les terres des membres des clans ... les maisons des chefs. Ils veulent être sûrs que nous Jacobites ne puissions plus jamais avoir le cœur de nous rebeller. » 

Jocasta pose une main rassurante sur le bras de Morna. 

JOCASTA : « Essaye de dormir maintenant. Nous serons bientôt avec tes sœurs. «  

HECTOR : « Nous ne nous arrêterons pas. «  

Dans un élan de panique, Jocasta se rend compte que son mari a l’intention d’abandonner ses filles aînées aux mains de l'armée anglaise. 

JOCASTA : « Hector, tu as promis. Elles ne sont peut-être pas tes filles par le sang mais... nous devons… » 

 HECTOR : « Culloden est perdu. Seonag ne viendra pas sans son mari et Clementina n’osera pas emmener ses enfants en mer – Ils vont me mettre une corde autour du cou... et Dieu sait ce qu'ils te feront – 

MORNA (horrifiée) : « On ne peut pas les laisser ! Maman ? «  

JOCASTA : « Hector ! S'il te plaît. Je t’en prie ! » 

Mais Hector ne répond pas et regarde par la fenêtre. 

 

3EXT. CHARIOT - JOUR - FLASHBACK (1746) 

Au détour d'un virage, deux dragons à cheval galopent directement vers eux - il n'y a nulle part où se cacher.

COCHER : « Monsieur Cameron. Il y a des dragons devant nous. « 

Le cocher arrête l'attelage.

 

4INT. CHARIOT - JOUR - FLASHBACK (1746) 

Avant que Jocasta ne puisse protester, Hector sort du carrosse. 

 HECTOR : « Reste ici et parle aussi peu que possible. «  

 

EXT. CHARIOT - JOUR - FLASHBACK (1746) 

Maintenant, les dragons sont sur eux...

LIEUTENANT DRAGON : « Identifiez-vous ! ».

 HECTOR (affectant un accent anglais) : « Dieu merci - un spectacle bienvenu. Heureux de vous voir, Lieutenant. Nous nous éloignons le plus loin possible de Culloden « 

LIEUTENANT DRAGON : « A qui ai-je l’honneur, Monsieur ? « 

HECTOR : « Où sont mes manières ? Je suis... Samuel Torrington. Ma femme et ma fille sont à l'intérieur. « 

Hector fait signe au cocher. Le lieutenant lance un coup d'œil à son partenaire. LIEUTENANT : « Voulez-vous les faire descendre ? Par ordre du duc de Cumberland, nous devons fouiller chaque véhicule sur ces routes. « 

HECTOR : « Une sage précaution. « 

 

6INT. CHARIOT - JOUR - FLASHBACK (1746) 

HECTOR : « Très chères… »

Jocasta serre la main de Morna, l'exhortant à se taire pendant qu’ils descendent du carrosse.

JOCASTA : « Pas un mot »

 

7EXT. CHARIOT - JOUR - FLASHBACK (1746) 

Le dragon n°2 fouille le carrosse. Morna regarde, nerveuse.

DRAGON #2 : « C'est vide, monsieur. « 

LIEUTENANT-DRAGON : « Très bien. (À Hector) Vous pouvez repartir. « 

Le soldat retourne à son cheval mais alors que Morna va vers la calèche, sa chaussure reste coincée dans la boue.

DRAGON #2 : « Permettez-moi, Mademoiselle. Vous avez une destination, Monsieur ? »

HECTOR : « Vers la frontière, de l’autre côté de Carlisle. Mon frère a une propriété »

LIEUTENANT-DRAGON : « Vous y serez loin de la bataille. Bonne journée, Monsieur. Bon voyage »

HECTOR : « Merci. Que Dieu bénisse le roi. « 

Pendant ce temps, le soldat qui s’est penché pour aider Morna, aperçoit quelque chose attaché sous la calèche : une boîte en bois. Il force la serrure et l’ouvre.

DRAGON #2 : « Et quel roi ce serait ? « 

Hector se retourne pour voir le Dragon #2. Il a libéré la boîte de ses attaches et l'a ouverte pour révéler des lingots d’or. Il en tient un, gravé d'une fleur de lis.

DRAGON #2 : « Lieutenant, de l'or ! A l’effigie du roi de France. Ça doit être pour Charles Stuart. Nous avons déniché des traîtres jacobites. « 

JOCASTA : « Hector… »

En un instant, Hector sort son pistolet, l’arme et vise la poitrine du Dragon #2. LIEUTENANT-DRAGON : « Monsieur, baissez votre arme »

 Dans l'instant qui suit, le cocher prend son propre pistolet, vise le lieutenant tandis que le lieutenant pointe son pistolet sur Hector. C'est un face-à-face terrible.

La main d'Hector tremble, mais il garde son pistolet, visant directement le cœur du Dragon # 2.

LIEUTENANT-DRAGON : « Je ne le demanderai plus. «  

Morna voit la main du Dragon #2 se diriger vers son épée. 

LIEUTENANT DRAGON : « Vous ne me laissez pas le choix, M. Torrington « -- 

Le Dragon # 2 dégaine son épée. Morna se précipite.

MORNA : « Papa ! « 

Soudain, Morna se précipite sur son père au moment où Hector tire !

Alors que le tir retentit, le sang éclabousse le côté du visage du dragon #2. Mais... pas le sien. Jocasta regarde avec horreur le corps de Morna s'effondrer dans la boue.

Hector a raté le Redcoat d’un cheveu et a tiré sur sa propre fille en pleine tête, la tuant sur le coup !

Pendant un instant, tout le monde est sous le choc. Jocasta hurle.

 Le dragon #2 se retourne et Hector se jette sur lui, le poignardant à la gorge avec son couteau.

Alors que le dragon #2 tombe, le cocher tue le Lieutenant. Jocasta court vers Morna. Elle berce la tête de sa fille, des larmes coulent alors qu'elle se caresse ses cheveux.

JOCASTA (en état de choc) : « Morna ? Morna ? Ma chérie ! »

HECTOR : « Elle est morte, tu ne peux plus l’aider »

JOCASTA : « Non ! »

HECTOR : « Nous devons partir. Maintenant ! Jocasta, viens ! »

 JOCASTA : « Hector, on ne peut pas la laisser ! »

Hector soulève Jocasta qui se débat et saisit le ruban bleu de Morna.

 HECTOR : (au cocher) « Roule ! »

Jocasta, désespérée, hurle le nom de Morna alors que le carrosse s’éloigne…

Ses mains tremblantes s’accrochent au ruban.

 

9INT. RIVER RUN - CHAMBRE DE JOCASTE - 1771 - JOUR 

Fondu enchainé sur les mains de Jocasta, des décennies plus tard.

Elle tient dans ses mains un ruban bleu, le même que des décennies auparavant…

 Les yeux de Jocasta sont maintenant d’un bleu moins perçant alors qu'elle passe le ruban entre ses doigts.

Deux esclaves, Abigail et Margaret, préparent Jocasta.

JOCASTA (se référant au ruban) : « il doit être presque de la même couleur que mes yeux maintenant «  

Avant qu'Abigail ne puisse répondre, on frappe à la porte. 

 

Stéphanie Shannon : 

» Nous révélons que Jocasta pense à son passé un jour particulièrement propice - le jour de son mariage - alors qu'elle se prépare à épouser Duncan Innes. Elle tient le ruban à cheveux bleu délavé de Morna dans ses mains - le seul souvenir qui lui reste de sa défunte fille. 

Aujourd'hui est un jour où Jocasta se souvient naturellement de la famille qu'elle a perdue il y a longtemps, alors qu'elle se prépare à commencer un autre chapitre de sa vie avec un nouveau partenaire. 

 Mais il y a une autre raison, plus pratique, pour laquelle Jocasta pense à ses enfants décédées ce jour-là : en bas, Jamie et Gerald Forbes attendent qu'elle cède River Run et tout son contenu à son petit-neveu, Jeremiah Mackenzie. Et bien que Jocasta soit confiante dans sa décision, elle ne perd certainement pas de vue (…) que les choses auraient été très différentes si l'une de ses filles avait survécu jusqu'à l'âge adulte. «  

 

DUNCAN : « Vous avez un moment, Madame ? « 

JOCASTA : » Entrez. « 

C'est DUNCAN INNES [Épisode 501]. Il voit que Jocasta est en train de se faire coiffer. Il repère également le ruban entre ses mains, mais ne se rend manifestement pas compte de son importance : « Je suis désolé de vous déranger... »

JOCASTA : « Bonjour M. Innes »

 Abigail sort de la pièce, Duncan a soudain l’air nerveux d'être seul avec Jocasta - la nervosité avant le mariage.

 JOCASTA : « Margaret, Abigail, laissez-nous. « 

DUNCAN : « Je, em, le mariage est demain, mais je voulais vous donner ceci... « 

Il lui tend un petit cadeau, enveloppé dans du lin. Jocasta range le ruban de Morna dans sa boîte. 

Elle prend le cadeau de Duncan et le déballe, révélant un petit coussin. Il porte la phrase latine "LUCEO NON URO" brodée dessus. Elle le porte à son nez –

JOCASTE : « C'est de la lavande que je sens ? « 

DUNCAN : « Oui - pour apaiser vos nerfs, peut-être... je sais que la future mariée a beaucoup de préoccupations... des fleurs et robes et rubans à choisir et … » –

Jocasta est touchée. Elle passe ses doigts sur les coutures.

DUNCAN : « C'est la devise du clan MacKenzie –

JOCASTA "Je brille, mais je ne brûle pas."

DUNCAN : « Un petit gage de mon affection... « 

 

Stéphanie Shannon : 

« Nous avons aimé l'idée d'inclure la devise de la famille MacKenzie dans cet épisode, car cela nous donne un aperçu de la force émotionnelle de Jocasta et de la manière dont elle a fait face aux difficultés et à la tragédie tout au long de sa vie - c'est un rappel pour elle et pour nous, de la force et de la détermination du clan MacKenzie. » 

 

 Duncan est de plus en plus nerveux alors qu'il avoue...

DUNCAN : « Je sais que peut-être... vous ne brûlez pas de passion pour moi, mais - le nom "Innes" vient du Gaélique... une île, entre deux bras d'un ruisseau, et avec le temps j’espère que nous … »

Jocasta l'interrompt, mais s'autorise un sourire –

 JOCASTA : « Merci, monsieur Innes. C'est très aimable ».

Duncan va à la fenêtre et regarde les festivités – 

DUNCAN : « Pendant tout ce temps, à Ardsmuir, je me considérais comme chanceux quand je trouvais des restes pour mon souper... Et maintenant je festoie comme un roi... Mais j'espère vous savez que rien de tout cela n'a d'importance... Je serais là en dépit de tout. «  

Duncan se tourne pour voir Ulysse dans l'embrasure de la porte – 

ULYSSE : « Pardonnez-moi, Maîtresse. Votre neveu et M. Forbes vous attendent en bas. »

JOCASTA : « En effet »

Un moment de silence gênant…

DUNCAN : « Je vous laisse alors. « 

Alors que Duncan sort, les yeux d'Ulysse le suivent. Après un temps –

JOCASTA : « Tu crois vraiment que je ne sens pas ton regard vers ce pauvre homme ? « 

Ulysse a clairement une opinion qu'il hésite à partager –

ULYSSE : « Pardonnez-moi, Maîtresse... Je ne veux que votre bonheur «

JOCASTA : « Je pensais que tu serais peut-être heureux que j'épouse un homme respectable. Ce n'était pas un secret que tu n’appréciais pas beaucoup M. Fitzgibbons... »

ULYSSE : « Et l’aimez-vous, Maîtresse ?

JOCASTA : « Le bonheur n’entre pas en ligne de compte.  Avec le temps, M. Innes m’offrira peut-être un petit peu…de paix « 

 

Stéphanie Shannon : 

« Comme Duncan est absent, c'est Ulysse qui parle franchement à sa maîtresse et exprime ses inquiétudes concernant cette union. 

Bien qu'Ulysse ait été un peu distant envers Murtagh dans le passé, nous révélons ici qu'il l'aimait beaucoup, ou du moins qu'il appréciait à quel point il rendait Jocasta heureuse. 

Cependant, Jocasta est toujours pragmatique et rappelle à Ulysse que "l'amour n'entre pas en ligne de compte". C'est un rappel qui donne à réfléchir sur le but ultime du mariage à cette époque - non pas comme une expression d'amour romantique, mais comme un moyen d'offrir à une femme un peu de sécurité, quelque chose qu'elle recherche depuis qu'elle a essayé de donner River Run à Jamie dans l'épisode 402. «  

 

INT. RIVER RUN - SALON - JOUR 

Jamie attend sur un canapé en face de Gerald Forbes.  Il lit le nouvel acte de propriété de River Run.

Les deux hommes se lèvent tandis que Jocasta entre au bras d'Ulysse.

JOCASTA : « Mes excuses, Messieurs. »

 Jamie la prend par le bras et l'aide à s’asseoir au bureau.

JAMIE : « Pas besoin de vous excuser, ma tante. Nous sommes venus à River Run pour des célébrations en votre honneur - prenez tout le temps qu'il vous plaira. « 

JOCASTE : « Merci, a mhic mo phiuthar. « 

Ulysse aide Jocasta à s'asseoir pendant que M. Forbes présente le nouvel acte.

JOCASTA : « Alors, allons-nous commencer, M. Forbes ? »

 GÉRALD FORBES : « Comme vous êtes généreuse, Madame Cameron - Je suis sûr que Brianna doit être sensible à la généreuse attention que vous avez accordée à son fils. Vous êtes sûre que M. Innes comprend ce que cela implique ? »

 JOCASTA : « M. Innes a gracieusement accepté de me permettre d’être la gardienne de River Run jusqu'à ce que Jeremiah atteigne sa majorité. Nous n'avons pas d'enfants, après tout...  Nous commençons ? »

 

Stéphanie Shannon : 

« Dans cette scène, Jocasta rencontre en privé Jamie et Gerald Forbes afin de régler la question de l'héritage de Jemmy avant le début des festivités. Nous apprenons que Duncan Innes a accepté de permettre à Jocasta de continuer à servir de gardienne à River Run jusqu'à ce que Jemmy atteigne sa majorité. Elle rappelle aux hommes qu'elle et M. Innes "n'ont pas d'enfants, après tout", une reconnaissance subtile de la tragédie dont nous avons été témoins dans la scène d'ouverture. 

Alors que Jocasta met de l'encre sur du papier, cimentant ainsi le futur rôle de Jemmy en tant que maître de River Run, nous entendons les cris du bébé hors écran, nous ramenant à… » 

 

Ulysse trempe la plume dans l'encrier et guide Jocasta pour la signature.

GÉRALD FORBES : « Et le colonel comme témoin... »

 Jamie signe son nom sur le document.

JAMIE : « Voilà. C’est fait. River Run a un nouveau maître. « 

JOCASTA : « Et en son absence, je dois m’occuper de mes invités. Veuillez m’excuser « 

 

11INT. FRASER'S RIDGE - CABINE DE ROGER & BRIANNA - JOUR 

Jemmy hurle dans son berceau pendant que Roger lui essuie le nez qui coule avec un mouchoir. Brianna s'occupe du feu.

ROGER : « Allons, mon garçon, juste un petit rhume. Ce n'est pas si grave. « 

Roger regarde le mouchoir - il est couvert de morve.

ROGER : « Arghhhh…  Je donnerais tout pour une boite de mouchoirs en papier… »

BRIANNA : « Ou de l'aspirine pour bébé...   (À Roger) Tiens… « 

ROGER : « Enfin, ça ne ferait pas beaucoup de différence. C’est incroyable d’avoir d’ici 200 ans un homme sur la lune mais toujours pas de remède contre cette saleté de rhume ? »

 BRIANNA : « Tu aurais pu aller au mariage, tu sais. Je peux garder un gosse enrhumé »

 ROGER : « Je sais, mais je voulais aider. « 

BRIANNE : « Jocasta t'a insulté à notre mariage Alors tu as voulu l’insulter en n’allant pas au sien. « 

ROGER : « Eh bien... j’ai fait d’une pierre deux coups »

Brianna remarque qu'Adso joue avec quelque chose.

BRIANNA : « Adso nous a apporté un cadeau... « 

Elle le ramasse, l'examine - c'est un criquet mort. Elle blague –

BRIANNA : « Exactement ce que j'ai toujours voulu «  

Soudain, un coup contre la fenêtre. Roger et Brianna regardent la fenêtre. Plusieurs criquets rampent sur la vitre. Roger baisse les yeux et en voit d’autres rampant sur le sol du porche. Un pressentiment l’étreint –

ROGER : « Je ne pense pas que c'est un cadeau d’Adso... et j'espère que ce n'est pas un cadeau des dieux – « 

 

Stéphanie Shannon :  

» Dans « la Croix de Feu », Brianna et Roger assistent au mariage de Jocasta, et Jemmy tombe malade pendant les festivités. Cependant, nous voulions garder Brianna et Roger au Ridge afin que le nouveau poste de capitaine de Roger puisse être testé pendant l'absence de son beau-père. 

Brianna et Roger ont eu du fil à retordre pendant un certain temps et nous avons adoré l'idée de leur donner une « victoire », quelque chose qui renforcerait la confiance de Roger et lui permettrait de penser, peut-être pour la première fois, qu'il pourrait effectivement faire un bon capitaine pour son beau-père. 

Bien que ne faisant pas partie de « la Croix de Feu », notre inspiration pour le scénario de la sauterelle a en fait été tirée de « A Breath of Snow and Ashes ». Au chapitre 16, Claire informe Jamie qu'elle s'est occupée d'un problème de criquets pendant son absence. 

Nous voulions développer cette idée et mettre Roger à l’épreuve, voir comment il gérerait une crise alors que son beau-père n'était pas disponible pour apporter de l'aide. «  

 

 

12EXT. RIVER RUN - MISE EN PLACE - JOUR 

La maison a eu une nouvelle couche de peinture et la cour avant est soignée et fleurie. Alors qu'un carrosse s'arrête à la promenade avant, la caméra se dirige vers le bas pour trouver une grande pergola qui a été érigée de l'autre côté de la rivière.

 Une barque transporte un couple de l'autre côté de la rivière jusqu'aux festivités. A l'intérieur de la pergola, des rires et le tintement du cristal flottent dans les airs alors que des esclaves en livrée apportent des assiettes remplies de nourriture et des boissons. Les invités au mariage sont en grande tenue, mangent, se mêlent aux différents groupes et conversent.

Un quatuor à cordes joue pendant qu'un couple exécute un menuet.

 

13 14EXT. RIVER RUN - PORCHE - JOUR 

 Deux esclaves ouvrent les portes pour Jamie et Claire lorsqu'ils sortent et s’installent devant la balustrade. Ils regardent de l’autre côté de la rivière les festivités sous la pergola.

CLAIRE : » Tu penses que Jocasta a fait le bon choix ? «  

JAMIE : « C’est Murtagh qui devrait être aux côtés de Jocasta »

 

Stéphanie Shannon : 

« Alors que Jamie et Claire sortent de la maison, nous révélons l'ampleur des festivités. Le mariage de Jocasta est décrit avec une telle richesse de détails dans « la Croix de Feu » et notre concepteur de production, Gary Steele, a fait un travail fantastique en donnant vie à tout cela pour cet épisode. Au centre de la célébration se trouve une belle pergola qui offre une toile de fond parfaite pour danser et se mêler aux invités de Jocasta. 

Alors que Jamie et Claire marchent parmi la foule, Jamie admet qu'il se sent coupable de célébrer dans un cadre aussi grandiose, "côtoyant les mêmes démons qui veulent voir Murtagh mort". Jamie n'a pas vu son parrain depuis qu'il lui a dit "d'être difficile à trouver" dans l'épisode 501. «  

 

CLAIRE : « Je voulais dire la plantation... c'est peu probable que Jemmy soit un jour gardien de tout cela «  

JAMIE : « Oui c’est vrai » ... 

Claire aperçoit Jocasta et Duncan en train de parler aux invités sous la pergola. 

CLAIRE : « Au moins, nous savons que M. Innes n’en a pas après l'argent de Jocasta... ou si c’est le cas, il n'en aura jamais «  

 JAMIE : « Peut-être. Mais il sera assez à l'aise ici tant qu'il y vivra... Me voilà aux côtés des mêmes monstres qui veulent la mort de Murtagh. « 

CLAIRE : « Ne sois pas trop dur avec toi-même. Tu lui as demandé d'attendre. Si Murtagh n'est pas là aujourd'hui, c'est son propre choix. (Elle prend son bras) Allons. Essayons de profiter de ce jour. Pour le bien de Jocasta. « 

Ils sortent du porche et se dirigent vers l'allée principale.

 

15EXT. RIVER RUN - PERGOLA - JOUR 

Quatre couples exécutent une contredanse. L'un des hommes est l'éternel John Grey, faisant de son mieux pour suivre les autres danseurs.

A proximité, Ulysse et Duncan escortent Jocasta jusqu'à la maison. À la fin de la danse, Jamie et Claire marchent vers la pergola.

 Légèrement essoufflé, Lord John se tamponne le front avec un mouchoir et s'incline en remerciant sa partenaire de danse. Claire sourit alors que John Gray s'approche d'eux.

CLAIRE : « Je ne savais pas que vous étiez un si bon danseur »

JOHN GRAY : « A vrai dire, je ne suis pas certain de l’être... Je crois avoir dansé avec toutes les filles de la province. « 

JAMIE : « Toutes espérant retenir un parti avantageux que Lord John Grey, sans aucun doute. »

 JOHN GRAY : « Eh bien, je suppose que c'est l’événement social de l'année. Je parie qu’il n'y a pas une seule demoiselle en Caroline du Nord qui négligerait une chance d'être adorée par Cupidon ce soir. « 

JAMIE : « En parlant de ne jamais rater une occasion d’être adoré... «

 Jamie aperçoit le gouverneur qui se dirige vers lui...

Le Gouverneur William Tryon et Mme Margaret Tryon se tiennent à proximité, entourés d'un groupe de sympathisants et connaissances.

GOUVERNEUR TRYON : « Lord John Gray et le colonel Fraser ! Voilà une rencontre propice !! « 

JOHN GRAY : « Bonjour « 

 JAMIE : « Votre Excellence. »

 GOUVERNEUR TRYON (saluant Claire) : « Madame Fraser. Ravi de vous revoir. »

 CLAIRE (faisant la révérence) : « Votre Excellence. Madame Tryon. « 

GOUVERNEUR TRYON (la corrigeant) : « Son Excellence, si cela ne vous dérange pas. » CLAIRE : « Toutes mes excuses « 

Mme Tryon répond à la révérence comme le veut la coutume.

 MME. TRYON : « Ne faites pas attention à lui, Madame Fraser, j’insiste généralement sur le titre pour le lui rappeler « (Claire rit...) « Et juste au moment où il a finalement commencé à me présenter ainsi aux bonnes gens de la Caroline du Nord... nous partons pour New York...Classique. « 

CLAIRE : « New York ? « 

Le gouverneur Tryon a l'air mal à l'aise, il change de sujet.

GOUVERNEUR TRYON : « Puis-je vous présenter l'honorable juge Martin Atticus ? « 

 Un homme d'âge moyen, le Juge martin Atticus s'incline poliment. Jamie s'incline en retour

JAMIE : « Votre serviteur, monsieur. « 

 

Le groupe regarde l’endroit où Robert Barlow et un Régulateur sympathisant, Quincy Arbuckle, sont engagés dans un débat houleux.

Robert Barlow : « Vous ne pouvez pas dire cela. C'est la boisson qui parle, sûrement. Je ne peux tout simplement pas croire que vous suggériez que les Régulateurs possèdent un sens de l'honneur ? «  

QUINCY ARBUCKLE : « Je ne le suggère pas, je l'énonce comme un fait. Et je le défendrai comme tel. «  

Alors qu'Arbuckle se retourne pour s'éloigner – 

Robert Barlow : « Ne vous détournez pas de moi, monsieur ! Je jure que si j'avais mes gants, j’en jetterais un... alors nous verrions bien qui faisait preuve de bon vieil honneur démodé ! »

Jamie et John Gray se décident à intervenir, mais quelques invités se sont déjà interposés entre les deux hommes. 

GOUVERNEUR TRYON : « Seigneur. Qui est cet homme ? « 

LE JUGE ATTICUS (avec dégoût) : « Quincy Arbuckle, Votre Excellence. (Puis, d’un air de mépris) Il y a toujours au moins un idiot prétentieux à un mariage... « 

L’assemblée sourit, un peu gênée par le choix exagéré des mots du juge.

GOUVERNEUR TRYON : « Je suis surpris d'entendre un tel langage de votre part, Monsieur le Juge. Mais je ne vous contredirai pas « 

LE JUGE ATTICUS : « Le pire, c'est que je suis certain que je dois les attirer. Dès que quelqu'un découvre que je suis un juge, tout à coup chacun dans le voisinage devient un philosophe moralisateur et un expert en matière de droit « 

 GOUVERNEUR TRYON : « Ma dernière victoire législative était un coup de génie, si Je peux le dire « 

 JAMIE : « En effet, nous avons beaucoup de chance d’avoir un Gouverneur assez sage et clément pour offrir l’amnistie à de tels hommes sans honneur « 

Un regard entre Tryon et Atticus.

GOUVERNEUR TRYON : « Mon Dieu, les nouvelles voyagent lentement dans l’arrière-pays…. Vous devez remercier un compatriote écossais, Samuel Johnston, de l'avoir proposée : une loi pour prévenir les rassemblements agités et insurrectionnels – interdisant le rassemblement de dix hommes ou plus dans certaines conditions. »

JOHN GRAY : « Le raisonnement étant que si les hommes ne peuvent pas se rassembler, ils ne peuvent pas conspirer ? « 

 

Stéphanie Shannon : 

« Pour aggraver les choses, nous révélons que l'un des invités estimés de Jocasta n'est autre que le gouverneur Tryon lui-même. Tryon révèle qu'il vient d'adopter une nouvelle loi de sa législature : un projet de loi appelé The Johnston Riot Act (un véritable acte adopté par le gouverneur Tryon en 1771) qui punirait rétroactivement tout homme ayant participé aux émeutes de Hillsborough. 

Bien qu'il ne puisse pas le montrer, cette nouvelle choque Jamie, qui sait que cela signifie que Murtagh et ses compatriotes pourraient être pendus pour leur participation aux émeutes. 

Alors que Jamie digère cette nouvelle, Maîtresse Tryon laisse échapper qu'elle et son mari vont déménager à New York, un commentaire désinvolte qui attire l'attention de Jamie et Claire... » 

 

 GOUVERNEUR TRYON : « Oui, exactement. Si seulement j’en avais eu l’idée plus tôt.     

(Puis à Jamie) Le lieutenant Knox serait peut-être toujours avec nous – « 

Cela frappe durement Jamie – la mort de Knox aurait-elle pu être évitée ? Avant qu'il ne puisse répondre, Mme Tryon l’interrompt, grondant son mari –

 MME. TRYON : « Grands Dieux, Votre Excellence. Dois-je vous rappeler sans cesse l’étiquette appropriée ? Très triste en effet -- terriblement - mais ce n’est pas une conversation à tenir un jour comme celui-ci –

GOUVERNEUR TRYON : « En effet »

 Mme Tryon prend Claire par le bras.

MME. TRYON : « Venez, laissons les hommes à leur discours morbides sur la politique -- (chuchotant) Il parait qu’on jouera au whist avec de gros enjeux plus tard. Je trouve toujours fascinant de voir des hommes perdre leur fortune. »

Mme Tryon et Claire s’éloignent. Claire veut en savoir plus sur le Riot Act, mais il faudra attendre. 

 

16-17 18INT. FRASER'S RIDGE - GRANDE MAISON - SALON - JOUR 

Le salon est rempli d’hommes et de femmes du Ridge. Roger se tient au milieu, essayant de ne pas avoir l’air trop bouleversé.

 RONNIE SINCLAIR : « La nuée va arriver dans un jour ! »

EVAN LINDSAY : « Oui, si on attend davantage, la récolte sera infestée de ces saletés... Nous devrions brûler le champ de M. Fraser pour s’en débarrasser. »

 Plusieurs "Oui" résonnent dans la pièce alors que les hommes applaudissent et frappent leurs flasques en signe d’accord. Au fond de la salle, Brianna se tient à côté de Fergus et Marsali.

ROGER : « « Messieurs, s'il vous plaît ! Si je peux – « 

Mais personne ne fait attention à Roger. Frustré, hurle…

 ROGER : « Au feu ! « 

Tout le monde se calme. Roger explique…

ROGER : « Là, tout le monde écoute. Cette panique qui a saisi votre poitrine, cette terreur, l’instinct de vous protéger du danger… Imaginez maintenant s'il y avait vraiment le feu... « 

EVAN LINDSAY : « Mais nous en serions débarrassés ! « 

ROGER : « Peut-être. Jusqu'à ce que d'autres arrivent. Mais vous vous débarrasseriez de beaucoup plus aussi... Si le vent tourne, vos maisons pourraient être réduites en cendres. Êtes-vous prêt prendre ce risque, M. Lindsay ? « 

Grogne parmi les agriculteurs.

RONNIE SINCLAIR : » Je voudrais que le colonel Fraser soit ici. Lui saurait quoi faire… » ROGER : « Le colonel Fraser est à dix jours à cheval »

 EVAN LINDSAY : « Alors qu'est-ce que vous nous proposez, capitaine MacKenzie ? « 

Roger hésite. Il n'a pas la réponse...

 

 

20EXT. PISTE RIVIÈRE - PERGOLA - JOUR 

SCENE FINALEMENT PLACEE JUSTE APRES LA 18. INVERSION AVEC LA 19. 

 

MME TRYON : « je ne suis pas triste de quitter le palais de New Bern. Le bâtiment possède certaines commodités élégantes, mais je n’y ai jamais été à l’aise. »

Claire aperçoit Philip Wylie [Episode 401] descendant d’une barque. Wylie est habillé à la manière d'un dandy ; son visage recouvert de poudre de riz et orné d'un grain de beauté.

 CLAIRE : « Oh mon Dieu, c'est Philip Wylie ? « 

MME. TRYON : « Vous le connaissez ? « 

CLAIRE : « C'est difficile de le distinguer sous toute cette poudre. Mais, oui, je l'ai rencontré une fois, lors d'un dîner à Wilmington. Il était plutôt… »

MME. TRYON : « Tenace ? »

CLAIRE : « J'allais dire agaçant... »

Mme Tryon roule des yeux en signe d'accord. Ce n'est pas une surprise…

MME. TRYON : « Depuis son retour de Paris il est devenu un dandy insupportable. Doublé d’un coureur. La rumeur dit qu’il a une quantité obscène de dettes après avoir perdu sa fortune au jeu et dans les maisons de mauvaise réputation. « 

CLAIRE : « Il vient vers nous. « 

MME. TRYON : « Vers vous.  Mais je peux peut-être détourner son attention, je suis la femme d'un politicien après tout - c'est un mon talent particulier... « 

 

Claire fait un signe de tête reconnaissant à Mme Tryon qui essaie d’intercepter Wylie. Claire se dirige vers deux femmes, Mme Laurence et Mme Sheperd, et les surprend en train de bavarder à proximité –

 MME. LAURENCE : « Vous auriez dû voir le regard de Robert quand je lui ai dit qu’à certaines périodes du mois dorénavant, il irait dormir dans la chambre d'amis... « 

MME. SHEPERD : « Et il a accepté ? « 

MME. LAURENCE : « Que pouvait-il dire ? C'était là, écrit en toutes lettres - les mots de ce docteur Rawlings... Il a maudit le jour où les femmes ont appris à lire » --

Claire écoute, choquée que son article fasse même l'objet de discussions ici.

MME. SHEPERD : « Mais vous ne trouvez pas ça un peu sacrilège ? Un enfant est une bénédiction de Dieu. Si c'est la volonté de Dieu... quel genre de femme peut éviter volontairement d'en porter un ? « 

Malgré son désir d'en savoir plus, Claire ne peut s'en empêcher…

CLAIRE : « Peut-être le genre de femme qui n’a pas les moyens de subvenir à une infinité de « bénédictions ». « 

Un silence gêné alors que les femmes la regardent.

CLAIRE : « Si vous voulez bien m'excuser. « 

Claire se retourne alors que Philip Wylie se heurte à elle, la faisant renverser son verre. WYLIE : « Madame Fraser ! « 

CLAIRE : « Monsieur Wylie. »

WYLIE : « Que je suis maladroit. Puis-je aller chercher de quoi vous remettre ? »

CLAIRE : « Non, merci. Ravie de vous revoir. »

WYLIE : « Je vous assure, Madame, tout le plaisir est pour moi. « 

Claire jette un coup d'œil par-dessus l'épaule de Wylie et voit Mme Tryon derrière lui, puis se retourne vers Wylie.

CLAIRE : « Vous avez bonne mine, monsieur. « 

WYLIE : « La fortune m'a souri cette année. Le commerce avec l'Angleterre s’est bien rétabli, Dieu soit loué - et j'ai eu ma part, et plus encore. (Mme Tryon murmure à Claire de loin "Je suis désolée") Je peux vous retourner le compliment, vous êtes charmante. Comme toujours, vous êtes l’ornement de cet humble événement. »

Mme Tryon en a assez vu. Elle intervient et sauve Claire.

 MME. TRYON : « Excusez-moi, M. Wylie. La tante de Madame Fraser a besoin de son avis... et nous ne pouvons tout simplement pas faire attendre la mariée « --

 Wylie fait un signe de tête à Claire, essayant de cacher sa déception. Claire fait la révérence comme le veut la coutume.

CLAIRE : « Monsieur Wylie. »

 Mme Tryon emmène Claire alors que les yeux de Wylie la poursuivent.

MME. TRYON : « Pardonnez mon intervention tardive… »

Le reste de la conversation devient inaudible lorsque les deux femmes s’éloignent

 

19EXT. GRANDE MAISON - JOUR (J4) 

 Mme Bug balaie les criquets morts hors du passage couvert alors que Roger dévale les marches en tenant une longue-vue. Brianna le suit.

BRIANNA : « Tu as fait de ton mieux ».

 ROGER : « Dis ça à Evan Lindsay, ou Ronnie Sinclair. »

BRIANNA : « Ils ont peur. « 

ROGER : « Avec raison. Si les criquets infestent leurs fermes, leurs familles mourront de faim l'hiver prochain. Si ton père était là... »

 BRIANNA : « Hé ?  Que pourrait-il faire d’autre ? « 

ROGER : « J'aimerais le savoir. Mais je suis fatigué d’essayer de le surpasser. »

 Roger se concentre sur des nuages de fumée qui montent des feux dans la prairie.

ROGER : « C'est drôle comme certaines choses vous restent en mémoire... Des criquets... et de la fumée. Oui... Une histoire que mon père m’a lue dans mon enfance... ça me revient maintenant... quelque chose à propos d'une invasion de criquets quelque part dans l'ouest américain... »

 Il s'arrête, se souvenant...

BRIANNE : « J'espère qu'il y a une suite. »

Roger lui montre le foyer enfumé. 

ROGER : « Ils ont utilisé de la fumée pour les éloigner avant qu'ils puissent toucher les récoltes « 

BRIANNA : « Tu crois que ça pourrait fonctionner... ? « 

ROGER : « Beaucoup d'histoires sont basées sur des faits réels. Pense à tous les grands écrivains... tant de vérité dans la fiction. Ça pourrait marcher. On pourrait faire des feux de bois vert autour des champs, et quand la nuée principale arrivera, il y aura tant de fumée que ça les empêchera d’atterrir. On perdrait une partie de la récolte, on n’y peut rien, mais, eh bien, si on peut préserver le reste ... ça pourrait marcher »

BRIANNA : « ça pourrait marcher »

Roger est maintenant surexcité : son idée est en route !

ROGER : « il faut juste faire assez de fumée pour couvrir les champs. »

 

23 24EXT. RIVIÈRE RUN - PORCHE - JOUR (D4) 

CETTE SCENE APPARAIT DANS LE SCRIPT ORIGINAL JUSTE AVANT LA SCENE DE LA TENTE ENTRE TRYON ET JAMIE. ELLE A ETE SUPPRIMEE DANS LA VERSION FINALE TELEVISEE, MAIS ELLE RESTE TRES INTERESSANTE (ndlt) 

 

Les sons persistants des conversations et des rires provenant de la pergola alors que Jamie et John Gray marchent sur le porche. 

JOHN GREY : « Pendant un moment, je n'ai rien entendu. Alors, J'ai appris qu'il avait été vu il y a quelques mois en duel avec un homme à Wilmington. » 

 JAMIE : « Un duel ? Cela semble presque raisonnable pour un homme comme Bonnet. «  

JOHN GREY : « Apparemment, il joue le rôle d'un gentleman maintenant. Ses nouveaux amis sont, dirons-nous, des hommes d’influence. J’ai peur qu'il se soit acheté leurs faveurs en échange de quelques mesures de protection. «  

Alors que Jamie réfléchit à cela, John s'arrête. 

JOHN GRAY : « Il y a plus. Après le duel, l’homme a insulté Bonnet. Alors, le diable l'a aveuglé avec un poignard. Les autorités n'ont pas été avisées. Il s'en est sorti indemne. «  

JAMIE : « Bon sang. L'homme a toujours été dangereux. Mais s’il est vrai qu’il a la protection des hommes puissants... » 

 Soudain, Jamie est abordé par derrière par un homme très ivre, Quincy Arbuckle en colère et un autre sympathisant Régulateur. 

QUINCY ARBUCKLE : « Et vous, hein ? Je vous ai vu lécher les bottes de Tryon... Vous êtes au courant de ce qu'il va faire, hein ? C'est un sacré hypocrite... » 

 JOHN GREY : « Messieurs, s'il vous plaît. C'est assez «  

 Mais les soupçons de Jamie sont éveillés – 

JAMIE : « Quoi – il va faire quoi ?  «  

Arbuckle se rapproche de Jamie, se balançant légèrement, son souffle empestant l'alcool. QUINCY ARBUCKLE : « Ha. Vous pouvez jouer l'innocent, mais Je ne suis pas dupe. La trahison, voilà ce que c’est » 

 JAMIE : « « De quoi parlez-vous ? » 

 QUINCY ARBUCKLE : « Les soixante et un Régulateurs que Tryon a inculpés à Hillsborough. Retenez ce que je vous dis, quand ces hommes seront pendus, leur sang sera aussi sur vos mains... Colonel. «  

Arbuckle crache le dernier mot aux pieds de Jamie pendant que son ami l'entraîne. Jamie est abasourdi… 

 

 

26INT. TENTE DU PAVILLON DU GOUVERNEUR TRYON - JOUR (J4) 

UNE AUTRE SCENE DEPLACEE EN VERSION FINALE TELEVISEE… 

 

JAMIE : « Pendus ? Mais vous disiez que le Riot Act interdisait les rassemblements ? « 

 GOUVERNEUR TRYON : « C’est vrai. (Il tend un verre à Jamie) Cela me permet également d’inculper tout homme qui a été vu participant aux émeutes de Hillsborough, ou à n'importe quelle émeute passée. Considérez-cela comme une justice différée. Ces hommes auraient dû être arrêtés il y a des mois. « 

JAMIE : « Et s'ils refusent de se soumettre à la justice du roi ? « 

GOUVERNEUR TRYON : « J'ai autorisé les shérifs à punir tout homme qui résiste. Comme je vous l'ai dit à votre arrivée sur ces rivages, M. Fraser. Il y a la loi… »

 JAMIE : « Et puis il y a ce qu’on fait. »

 Tryon sourit, content de s'en être souvenu.

JAMIE : « Je suis content que vous le pensiez. Mais je suis curieux... Pourquoi le faire maintenant ? « 

Avant que Tryon ne puisse répondre, Jamie réalise…

JAMIE : « Puis-je demander ce que votre femme voulait dire quand elle a mentionné votre départ pour New York ?

GOUVERNEUR TRYON : « Oui, je lui avais demandé d'être discrète jusqu'à la confirmation... mais on m’a offert le poste de gouverneur là-bas. Il reste quelques petites formalités à accomplir, mais j'ai des amis qui ont m'ont assuré que c'était chose faite. « 

JAMIE : « Et je suppose que ces "amis" sont au courant de nos problèmes avec les Régulateurs ? « 

GOUVERNEUR TRYON (après une hésitation) : « Vous savez, quand j'ai pris mes fonctions en Caroline du Nord, ma femme a pleuré pendant une semaine. J'ai partagé beaucoup de ses réserves. Et pourtant, je dois admettre que je me suis attaché à cet endroit. Le chaos à point nommé. L’illégalité en héritage »

 JAMIE : « Certains de ces hommes sont parfois sauvages mais ils ne sont pas entièrement impies... Un héritage de clémence serait sûrement … »

GOUVERNEUR TRYON (l’interrompant) : « Et ils auront la clémence, s'ils la choisissent - le meilleur des deux mondes : le paradis ou l’enfer... Votre perspicacité dans l'esprit de ces hommes a été inestimable. Sachez que le moment venu – je compte sur votre milice pour traduire ces traîtres en justice. «  

JAMIE : « Bien sûr, Votre Excellence. «  

GOUVERNEUR TRYON : « Bien. Maintenant, je suis sûr que nous manquons à nos femmes terriblement. Allons les trouver ! «  

Gros plan sur Jamie, très inquiet, alors que Tryon sort de la tente – 

 

21 22EXT. FRASER'S RIDGE - CABINE DE ROGER ET BRIANNA - JOUR  

Roger et Josiah pellettent du fumier dans une dizaine de pots et chaudrons. Brianna s’approche avec deux autres pots.

BRIANNA : « En voici deux autres. « 

Elle s'arrête et renifle l'air - quelque chose sent mauvais.

BRIANNA : « Est-ce que vous remplissez ces pots avec… « 

ROGER : « de la merde, oui. Je m'en sers pour éloigner les insectes. « 

BRIANNA : « Et moi qui pensais que ça les attirait d’habitude »

 ROGER : « Je fabrique des pots fumigènes. On s’en sert depuis des siècles. On y met du pétrole et de la bouse. On n’a pas de pétrole, évidemment, alors on utilise de la graisse d'oie. Quand on chauffe le pot, la fumée en sort comme d’une petite cheminée. Si on en met suffisamment dans le champ, ça devrait couvrir les zones hors d’atteinte des feux de bois vert. « 

BRIANNA : « Très impressionnant, professeur MacKenzie. « 

ROGER : « Oui. Le seul problème c'est que je ne sais pas comment on va pousser la fumée des foyers sur les champs. « 

JOSIAH : « Le vent se lève « 

ROGER : « Mais comment sera-t-il quand nous serons prêts ? »

 Les yeux de Bree se dirigent vers une corde à linge où sont les draps et le linge de la maison sèchent.

 BRIANNA : « J'ai une idée pour ça... Elle en arrache un drap, puis un autre... Je vais m'occuper de ça... continue à pelleter ta merde. « 

 

 

27INT. RIVER RUN - ZONE DERRIÈRE LES ESCALIERS - JOUR 

Claire entre et trouve Abigail en train de placer des cadeaux sur la table, l'un étant un paquet de fine dentelle.

CLAIRE : « Abigail, avez-vous vu mon mari ? « 

ABIGAÏL : « Non, Maîtresse. Je dois le chercher ? « 

CLAIRE : « Non, merci, ne vous inquiétez pas... « 

Abigail sourit et sort. Claire pose les yeux sur tous les cadeaux, passant un doigt sur la fine dentelle.

WYLIE : « Dentelle de Chantilly. « 

Claire lève les yeux pour voir Wylie devant d'elle.

WYLIE : « La préférée de la maîtresse du roi Louis de France, Madame du Barry. Mon humble cadeau à la future Jocaste Innes. « 

CLAIRE ... : « Très belle. »

Elle se retourne, espérant qu'il s'en aille. Il ne le fait pas.  Elle tente de passer mais il bloque le passage.

 

Stéphanie Shannon : Dans cette scène, Claire a une rencontre maladroite avec un personnage coloré que nous avons rencontré dans l'épisode 401 : M. Philip Wylie. 

M. Wylie s'est un peu transformé depuis la dernière fois que nous l'avons vu, ayant passé quelque temps à Paris, il est maintenant ce qu'on aurait appelé à l'époque un "dandy" - un gentleman à la mode, paré de poudre de riz, de beaux vêtements et arborant un grain de beauté en velours noir. 

Alors que Wylie flirte sans vergogne avec Claire, il mentionne que la "dentelle de Chantilly" est l'une des préférées de Madame Du Barry, la maîtresse du roi Louis XV de France. En fait, la dentelle très chère était l'une des préférées de la comtesse, qui est peut-être mieux connue pour le spectaculaire collier de diamants que le roi Louis lui avait fait faire et qui, selon les rumeurs, valait environ 2 millions de livres. 

Le collier entrera plus tard dans l'histoire comme la pièce maîtresse du scandale de "l'Affaire du Collier" qui secoua la Cour de France en 1784. «  

(Au vu de la date, 1784, il s’agit plutôt de l’affaire du Collier de la Reine Marie-Antoinette…) 

 

WYLIE : « Dommage, elle serait beaucoup plus belle sur vous « --

Claire essaie à nouveau de forcer le passage –

CLAIRE : « J'ai peur que de telles choses soient difficiles à trouver… »

 Wylie lui coupe la parole –

WYLIE : « Les impôts indirects sont très gênants. C'est-à-dire, à moins de connaître les bonnes personnes. »

 CLAIRE : « Comme je le disais... La fine dentelle est de peu d'utilité pour moi dans l'arrière-pays » --

 WYLIE : « Et comme je le disais... si vous connaissez bonnes personnes... vous ne vous ennuieriez pas dans l'arrière-pays... Vous profiteriez des meilleures choses de la vie -- (puis, plus bas) Je peux satisfaire tous vos souhaits, tout ce que votre cœur désire... Je connais un gentilhomme irlandais qui fait des affaires dans le port de Wilmington. »

 

 Stéphanie Shannon : 

« Au fil de leur conversation, Claire se rend vite compte que M. Wylie a quelque chose dont elle a besoin : des informations sur nul autre que Stephen Bonnet lui-même. A l'évocation d'un « gentleman irlandais » basé dans le port de Wilmington, les poils de Claire se hérissent immédiatement. 

Soucieuse de ne pas lui donner la main, elle profite des flirts de Wylie pour soutirer des informations sur Bonnet. L’esprit de Claire est en ébullition. Un contrebandier ? A Wilmington ? Serait-ce Stephen Bonnet ? «  

 

CLAIRE : « Vous voulez dire un contrebandier ? « 

WYLIE : « Pourquoi, Maîtresse Fraser, vous me blessez ! Me prenez-vous pour un vulgaire voleur ? J’insinuais seulement que j'ai certains amis occupés à acquérir des choses rares et précieuses... (se rapprochant) ... des choses exquises. « 

CLAIRE : « M. Wylie, j'ai quelque chose qui pourrait vous intéresser « 

Il se retourne et sourit...Il suit Claire.

 

28INT. RIVER RUN - SALLE À MANGER - JOUR 

Gros plan sur les mains de Claire (et ses deux bagues…)  Claire verse du whisky dans un verre, l'offre à Wylie. Ce faisant, il remarque les deux anneaux de mariage. Il sirote sa boisson...

WYLIE : « Mmm. C'est absolument un péché. « 

CLAIRE : « Mon mari le fabrique « 

WYLIE : « Quelle est la sienne, dites-moi ? Celle en argent ou celle en or ? « 

Claire se rend compte qu'il montre ses alliances.

CLAIRE : « Argent. Celle en or venait de mon défunt mari. « 

WYLIE : « Mes condoléances. Voulez-vous dire M. Fraser vous permet de porter le symbole d'un autre homme si proche du sien ? « 

CLAIRE : « Mon mari est... »

 WYLIE : « Clairement un homme extraordinaire... Puis-je demander quand il est mort ? Votre premier mari ? « 

Claire hésite. La réponse simple est –

CLAIRE : « Il y a toute une vie. « 

WYLIE : « Ce devait être quelqu’un pour inspirer une telle dévotion après toutes ces années. « 

CLAIRE : « C’était le cas ».

WYLIE : « Une étoile fixée au firmament du cœur pour toujours. »

 Il lève son verre.

WYLIE : « A l’amour ! »

 CLAIRE : « Certainement »

 Ils trinquent tous les deux.

 CLAIRE : « Monsieur Wylie, je voudrais vous demander votre avis ? « 

WYLIE : « Certainement. Je suis à votre service. « 

CLAIRE : « Vos conseils sur une question d’affaires... Cet homme, votre associé. S’il connaissait un moyen de contourner certains désagréments financiers... »

WYLIE : « Quoique vous souhaitiez, parlez, vous l’aurez »

CLAIRE : « je me demandais... L’entreprise de mon mari est à peine rentable. Mais... un associé avec les bonnes relations ? » ...

 Claire remplit son verre.

 WYLIE : « Croyez-moi, M. Bonnet est doté de... dirions-nous... d’un tempérament notoirement désagréable. Il ne fait pas affaires avec des gens qu'il ne connait pas... « 

 

Stéphanie Shannon : 

« Ici, nous voyons Claire faire miroiter la perspective d'un accord sur le whisky devant Wylie, dans le but d'obtenir des informations sur un contrebandier qui, selon elle, pourrait être Stephen Bonnet. Claire fait un peu de danse coquette ici, bluffant dans l'espoir que Wylie baisse sa garde et confirme ses soupçons. 

Aveuglé par son engouement pour Claire, et par son insatiable besoin de flatterie, Wylie laisse échapper le nom de Bonnet, confirmant ses soupçons. 

Rapidement ennuyé de parler affaires, Wylie invite Claire à marcher avec lui afin de voir sa « fierté et sa joie », et bien qu'elle sache qu'être vue seule avec un homme célibataire pourrait causer tout un scandale, elle est allée trop loin pour revenir en arrière maintenant… «  

  

Claire essaie de garder son sang-froid -- elle avait raison. Elle essaie de le flatter... CLAIRE : « Mais heureusement, nous... (se corrigeant) J… JE ne traiterais qu’avec vous... Et vous auriez une part des profits, bien sûr « 

Claire attend avec impatience que Wylie accepte.

WYLIE : « je suis peiné d'entendre des mots vulgaires comme "profit" sortir de ces jolies lèvres. « 

Claire soupire. Cela va être plus difficile qu'elle ne le pensait. Wylie soupire, frustré. WYLIE : « Ne gâchons pas cette journée magnifique avec une conversation si ennuyeuse... Vous m'avez montré ce qui fait votre fierté. Maintenant je veux vous montrer la mienne. »

 

29EXT. FRASER'S RIDGE - CHAMP - JOUR 

Un colon lance une bûche verte dans un fumoir en feu, le faisant fumer encore plus. On découvre un champ d'orge où les colons construisent une rangée de feux fumants en bordure de la récolte.

Derrière eux, un fermier manœuvre un chariot tiré par des chevaux, rempli de pots du mélange de Roger.

Roger et Josiah marchent le long du chariot, distribuant des pots aux colons qui se précipitent alors dans le champ et les placent dans les rangées de culture. Alors que le chariot roule, Roger remarque que Brianna l'attend.

ROGER : « Nourrissez ces feux. Alignez-les. Bien, alignez-les simplement. (À Josiah) Veille à ce que le reste de ces pots soient portés au champ d'Evan Lindsay. Demande à ton frère de t’aider aussi « --

JOSIAH : « Oui, capitaine. « 

Roger s'approche de Brianna. Alors que Josiah et la charrette s'éloignent, Brianna voit que l’air confiant de Roger s’efface.

ROGER : « Tu sais, quand ton père m'a laissé aux commandes, j'ai pensé que peut-être j'aurais à réparer une clôture ou capturer une vache égarée. Mais non. Je reçois un fléau biblique. « 

BRIANNA : « Et tu devrais avoir une certaine foi en toi-même. Les hommes t’ont écouté «  

 ROGER : « C'est ce qui m'inquiète... je peux parler toute la journée - j'enseigne pour vivre... Mais si je leur demandais de faire la mauvaise chose ? Si ça ne marche pas ? » 

 

 Stéphanie Shannon : 

« Ici, nous voyons les colons du Ridge suivre l'exemple de Roger et se préparer à l’attaque de la nuée de criquets. En dirigeant les colons et en organisant leurs efforts, nous voyons Roger jouer avec confiance le rôle d'un « capitaine », le leader décisif que Jamie a toujours su qu'il pouvait être. 

Lorsque Brianna le lui fait remarquer, Roger exprime toujours des doutes sur lui-même et sur sa capacité à remplacer Jamie en cas de crise. Il admet à Brianna que, même s'il peut avoir confiance dans le confort d'une salle de classe du XXe siècle, affronter un fléau biblique est une tout autre affaire. 

Il était important pour nous que Roger et Brianna aient un moment, seuls, pour réfléchir à ce que l'issue de cette situation signifie pour Roger. Si leur plan ne fonctionne pas, des dizaines de familles du Ridge pourraient mourir de faim l'hiver prochain. 

C'est un moment déterminant pour Roger, dans lequel il doit faire confiance à son propre instinct et commencer à agir comme le leader du 18ème siècle que son beau-père souhaite qu'il soit. «  

 

BRIANNA : « Aie confiance... C’est sûrement ce que tu dois ressentir quand tu es en classe parfois aussi ? «  

ROGER : « Oui, mais c'est différent -- leur prochain repas ne dépend pas de ce que je leur enseigne, ni de la qualité de leur écoute... Et j'enseigne à mes élèves à penser par eux-mêmes. «  

Brianna s'arrête, fait face à Roger. 

BRIANNA : « Les hommes pensent par eux-mêmes - et ils pensent que tu as leurs meilleurs intérêts à cœur. » 

 Brianna prend la main de Rogers. Remplis de peur et d'espoir, ils regardent le champ qui commence à être enveloppé de fumée. 

 

30-32 A33EXT. RIVER RUN - ÉCURIES DE JOCASTA - JOUR 

Wylie conduit Claire à l'intérieur des écuries. Claire et Wylie entrent. C'est calme, sauf le doux bruit des sabots et de légers hennissements.

 WYLIE : « J'aimerais vous présenter Lucas. « 

A l'intérieur d'un box, on découvre un étalon, au pelage noir luisant. Claire s'approche du cheval. C'est vraiment l'un des plus beaux chevaux qu'elle ait jamais vus.

CLAIRE : « Il est magnifique. « 

WYLIE : « N'est-ce pas ? je crois que c'est un descendant d'Eclipse, de la lignée de Darley Arabian. »

 CLAIR :« Éclipse ? « 

WYLIE : « L'un des chevaux de course les plus célèbres qui ait jamais vécu «

Lucas avance en frottant son museau sur la main de Claire.

CLAIRE : « N'es-tu pas adorable, toi ? « 

WYLIE : « Adorable ? Un choix étrange pour une créature aussi magnifique. « 

CLAIRE : « Très bien donc. Gentil et fougueux. Délicieux, pourrais-je ajouter. « 

WYLIE : « ... surtout, beau. »

 Wylie l'embrasse doucement sur la nuque. Elle se retourne. Avant qu'elle ne puisse réagir, Wylie l'embrasse sur la bouche !

CLAIRE : « Qu'est-ce que vous faites, bon sang ! »

 

 Stéphanie Shannon : 

« Ici, nous découvrons la « fierté et la joie » de Wylie, un superbe poulain noir charbon du nom de Lucas. Alors que Claire admire la beauté de Lucas, elle est prise au dépourvu lorsque Wylie profite de sa solitude et s'impose à elle. » 

  

 Wylie se rapproche. Claire recule contre la rambarde.

 WYLIE : « Madame Fraser. Claire... Vous me rendez fou ! »

Il la plaque contre la balustrade, la griffant. 

Claire le gifle. Pendant un instant, il est abasourdi. Alors, il saute à nouveau sur elle. Cette fois, Claire le pousse de toutes ses forces, le jetant dans un tas de fumier de cheval. Wylie est assis là, abasourdi.

WYLIE : « Espèce de garce ! »

Juste au moment où Wylie se précipite vers elle, il est projeté violemment contre le mur de l'écurie ! Jamie dégaine son couteau et le tient contre le sexe de Wylie…

CLAIRE : « Jamie, non ! »

WYLIE : « Elle m’a offert à boire et m’a presque supplié de la prendre sur-le-champ ! Cette femme est un ignoble succube ! »

JAMIE : « Comment osez-vous ? « 

CLAIRE : « Arrête ! Tu vas vraiment tuer quelqu’un au mariage de ta tante ? Il n’en vaut pas la peine. »

JAMIE : « Si je vous revois près de ma femme, je vous tue, c’est compris ? »

 Wylie hoche la tête. Puis, essayant de préserver ce qui lui reste de dignité, il refixe sa perruque et quitte l’écurie en colère, du fumier plein le dos.

Jamie prend Claire dans ses bras. « Claire, où avais-tu la tête ? Rester seule avec un homme comme ça… »

 Jamie se penche et effleure la nuque de Claire avec sa main, retirant le grain de beauté de Wylie.

 

 

34 35INT. RIVER RUN - ÉCURIES - JOUR - QUELQUES INSTANTS PLUS TARD 

Jamie fait les cent pas, essayant de se calmer. 

JAMIE : « Au nom du Christ, à quoi pensais-tu, Sassenach ? je te laisse seule pendant un petit moment et » -- 

CLAIRE : « Il connaît Stephen Bonnet. »

JAMIE : « Quoi ? Il te l’a dit ? »

 CLAIRE : « Il s'avère que c'est un tout petit monde. Le contrebandier qu'il emploie à Wilmington -- Wylie est pris à la gorge par ses dettes de jeu alors j'ai pensé si je pouvais lui proposer une affaire tentante, il arrangerait peut-être une entrevue... Je sentais que c’était Bonnet – Il s’avère que j’ai raison »

JAMIE : « Seigneur. Parlez du diable et il apparaît ! Tu ne me croiras jamais, mais Lord John m'a dit que Bonnet a tranché les yeux d'un homme, à Wilmington. Ça montre bien quel genre d'homme est ce Philip Wylie « 

 CLAIRE : « Et maintenant je l’ai poussé dans le fumier et tu l’as menacé de mort. Comment on peut récupérer ça... ? « 

JAMIE : » Tu dis que l'homme aime jouer ?

Jamie a trouvé une solution… Il caresse le magnifique étalon noir.

 

Stéphanie Shannon : 

« Dans la Croix de Feu, Jamie est défié par Wylie à un jeu de whist comme moyen de défendre son honneur. Nous avons gardé le concept d'un jeu de whist à enjeux élevés du livre, cependant, dans cet épisode, Jamie a un rôle plus actif en piégeant Wylie et en le battant à son propre jeu. 

Sachant que Wylie est un joueur insatiable et très endetté, Jamie et Claire décident d'utiliser les propres vices de Wylie contre lui afin d'avoir un accès direct à Bonnet. » 

 

 

EXT. FRASER'S RIDGE - CHAMP - JOUR 

Les feux dans les tranchées et pots d’excréments ont tous été allumés. L'effet est presque éthéré alors qu'un épais banc de fumée dérive au-dessus du champ. Roger, Brianna, Fergus, Marsali et les autres colons s'occupent des feux, observent et attendent. L'ambiance est silencieuse, tendue. Soudain, un bourdonnement lointain. Un énorme nuage menaçant de criquets se déplaçe droit sur eux, jetant un voile sombre sur le ciel. Les colons regardent la nuée qui arrive, visages inquiets.

Roger et Brianna attachent des mouchoirs sur leurs nez et leurs bouches. Puis Brianna attrape un drap et prend position derrière un puits de fumée alors que Roger se précipite le long du champ, criant des encouragements –

ROGER : « N’arrêtez pas ! Entretenez vos feux ! « 

Le buzz des criquets augmente et les voici qui essaiment vers le champ alors que nous voyons les colons ventiler la fumée à l'aide de draps, de rideaux et de nappes.

 Marsali secoue frénétiquement un drap. Roger court partout.

 

 

 

Stéphanie Shannon : 

« De retour sur le Ridge, l'atmosphère est tendue alors que Roger, Brianna et les colons attendent l'arrivée des criquets. L'inspiration pour l'essaim de criquets ici a été tirée de récits réels d'agriculteurs de l'Ouest américain du XIXe siècle. De 1873 à 1877, des essaims de criquets des montagnes Rocheuses, aujourd'hui disparus, ont causé d'immenses dégâts aux cultures dans le Colorado, le Kansas, le Minnesota, le Nebraska et d'autres États. 

Nous nous sommes également tournés vers des films comme Days of Heaven pour l'inspiration visuelle, et nos recherches sur l'épidémie de criquets pèlerins du 19e siècle ont révélé plusieurs témoignages oculaires de l'époque qui étaient absolument déchirants, avec des agriculteurs décrivant des essaims dévastateurs de criquets descendant de l'horizon. 

Un agriculteur a plaisanté en disant que les criquets dévoreraient tout ce qui se trouvait en vue jusqu'à ce qu'il ne reste plus que l'hypothèque. Selon un agriculteur, les criquets apparaissaient comme « … un vaste nuage de taches animées, scintillant contre le soleil. À l'horizon, ils… apparaissent comme une tornade de poussière, chevauchant le vent comme une tempête de grêle inquiétante, tourbillonnant et tourbillonnant comme les feuilles mortes sauvages dans une tempête d'automne, et balayant finalement jusqu'à vous et vous dépassant, avec une puissance irrésistible. «  

Nous voulions recréer l'authenticité visuelle de cette expérience dans cet épisode - un événement naturel qui serait vraiment écrasant pour Roger et Brianna à gérer seuls. Alors que les sauterelles descendent sur les cultures, nous voyons le plan de Roger en action. 

Il est important de noter ici que la pression sur Roger est énorme. Si son plan ne fonctionne pas, toutes les récoltes du Ridge pourraient être perdues ainsi que les moyens de subsistance de dizaines de familles. En l'absence de Jamie, c'est à Roger de sauver Fraser's Ridge et de prouver une fois pour toutes à son beau-père qu'il est digne du titre de "Capitaine MacKenzie". 

 

Alors que la fumée dérive, nous voyons Fergus dans le champ cultivé. Il lève les yeux et voit s’approcher un nuage noir. Il met un foulard sur son visage. Le bruit des criquets est maintenant assourdissant. Comme un train de marchandises fou, l’essaim descend sur le terrain créant un blizzard de fumée et d'insectes, tourbillonnant et dardant. Les colons arrêtent d'attiser les incendies, essayant maintenant se protéger.

A cause de la fumée, il est presque insupportable de respirer. Roger trouve Brianna et l’enveloppe dans ses bras. Ils s'accroupissent au ras du sol alors que l'assaut est à son comble. Il fait presque nuit... Roger et Brianna disparaissent dans le tourbillon, enveloppés dans la fumée et le bourdonnement.

 

 37 38INT. RIVER RUN - SALON - JOUR 

Vue de River Run, des invités, de Jocasta et Duncan avec leurs invités…

Plusieurs jeux de whist sont en cours sur des tables dans le parloir. Une bourse est jetée sur l'une des tables.

WYLIE : « Déjà de retour, M. Barlow ? Je croyais que vous en aviez assez. « 

Wylie lève les yeux après avoir compté ses gains pour voir, non pas Barlow, mais Jamie Fraser. Son visage s’affaisse.

WYLIE : « Oh. C'est vous. (Indiquant la bourse) Si vous pensez que cela suffit pour rembourser mon manteau, vous vous trompez largement. Je l’ai reçu de la comtesse de… « 

JAMIE (l’interrompant) : « Ma femme avait raison. Oui. Je ne peux pas tuer un homme au mariage de ma tante. Donc... (Jamie s'assoit.) Il me semble que nous devrons régler cela autrement. « 

WYLIE : « Si vous faites référence à l'incident dans les écuries, c'est comme je vous l'ai dit. J'ai été un parfait gentleman. « 

Wylie recommence à compter ses gains. Jamie regarde en arrière Mme Tryon qui discute avec des femmes à proximité.

JAMIE : « M. Wylie, vous connaissez l’épouse du gouverneur ? »

 Wylie hoche la tête, hésitant –

JAMIE : « Une belle femme, mais, entre vous et moi, pas connue pour sa discrétion.

Wylie lève les yeux. De quoi parle-t-il ? Jamie rassemble les cartes et commence à les mélanger. 

JAMIE : « Un mot à son oreille et, dans quinze jours, chaque homme, femme et enfant de la province de Caroline du Nord saura quel genre de gentleman vous êtes. « 

Wylie sourit narquoisement –

WYLIE : « Je ne doute pas que Son Excellence me prenne déjà pour un débauché – ce ne sera pas nouveau pour elle... j'ai peur que ma réputation ne me précède. « 

Il est clair que Wylie est fier de ce qu'il considère comme la réputation fantaisiste et sulfureuse qu'il a cultivée.

JAMIE : « Oh mais elle n'a pas entendu ce que j’ai à lui dire sur vous. Réglons ça maintenant. En une partie de whist. Vous gagnez, je vous laisse repartir avec votre honneur intact. « 

WYLIE : « Et si je perds ? « 

JAMIE (En brassant les cartes) : « L'étalon. Lucas. « 

Wylie regarde Jamie pendant un moment. Puis éclate de rire.

WYLIE : « Oh, vous les Écossais, vous vous ressemblez tous, n'est-ce pas ? Des brutes qui attachent bien trop de prix à des choses comme la fierté. La différence entre vous et moi, M. Fraser, c’est que si j’ai le choix entre la fierté et l'or... je prends l’or à tous les coups.

De plus, Lucas vaut dix fois ce prix. Si vous voulez jouer à cette table, M. Fraser, vous devrez présenter quelque chose... de beaucoup plus précieux. « 

 

39INT. RIVER RUN – EXTERIEUR JARDINS - CRÉPUSCULE (D4) 

DANS LE SCRIPT INITIAL, CETTE SCENE A LIEU DANS LEUR CHAMBRE. (ndlt) 

 

 Gros plan : La bague en or de Claire à son doigt.

CLAIRE : « Tu as perdu la tête ?! « 

JAMIE : « Il t'a vue la porter plus tôt. Je ne sais pas pourquoi, mais il dit que c'est la seule chose qu'il acceptera contre l’étalon. « 

CLAIRE (comprenant) : « Parce que je lui ai dit ce que cette bague signifie pour moi. Ne vois-tu pas, je l'ai humilié. C'est son idée pour se venger ! « 

JAMIE : « Et si c'était le cas ? Sassenach, si Je gagne cette partie, nous obtenons le cheval, et si nous obtenons le cheval, alors nous pourrons nous venger d’un homme bien pire que Philip Wylie. « 

CLAIRE : « Non. Pas ça. Pas la bague de Frank. « 

JAMIE : « Claire. Stéphane Bonnet… »

 CLAIRE : « Stephen Bonnet a essayé de me l’arracher de ma bouche ! L’as-tu oublié ? « 

JAMIE : « C'est pourquoi j'ai besoin que tu me fasses confiance. C'est notre chance d’avoir ce bâtard, Claire. Une fois pour toutes. Je ne la perdrai pas, Claire « 

CLAIRE : « Et si tu la perds ? Pour qui fais-tu ça ? »

 JAMIE : « Que veux-tu dire ? »

CLAIRE : « Réponds à la question ! « 

JAMIE : « Pour Bree. Pour notre fille. »

CLAIRE : « Pour son honneur ? Ou pour le tien ? »

Silence… Claire enlève ses deux bagues…

CLAIRE : « Eh bien, si tu veux me prendre celle-ci (elle pose la bague en or de Frank dans sa paume), alors tu ferais aussi bien de prendre les deux (elle pose la bague en argent, la bague de Jamie, à côté de l’autre).

Claire, furieuse et les larmes aux yeux, s’éloigne de Jamie.

 

Stéphanie Shannon : 

« Après avoir obtenu que Wylie accepte de parier son précieux cheval sur une partie de whist, Jamie revient vers Claire avec une demande choquante : il veut qu'elle lui donne son alliance en or (la bague de Frank) pour miser dans le jeu. Claire est naturellement outrée. Jamie sait à quel point la bague de Frank compte pour elle, mais Jamie insiste sur le fait que c'est la seule chose que Wylie prendra contre le cheval. 

Cette demande est un moyen pour Wylie de se venger de Claire pour l'humiliation qu'il a subie dans la scène des écuries. Wylie veut prendre quelque chose qui signifie autant pour Claire que son cheval signifie pour lui, ainsi que créer des tensions entre Jamie et Claire. 

C'est un moment du livre que nous avons adoré parce que c'est une déclaration si puissante sur le rôle de Claire et, en même temps, un moment de jugement pour Jamie dans lequel il est obligé de se demander jusqu'où est-il prêt à aller pour se venger ? «  

 

 

45EXT. FRASER'S RIDGE - CHAMP - JOUR 

SCENE 45, DONC EN TOUTE FIN D’ÉPISODE, DEPLACEE ICI POUR LA VERSION FINALE TELEVISEE. 

 Quelques-uns des foyers brûlent encore. Fergus, Marsali et quelques autres colons éteignent le reste des feux avec des seaux d'eau ou des pelles pleines de terre.

Roger patauge dans le champ, vérifiant les tiges d'orge, regardant pour voir si des criquets se nourrissent encore es plantes. Rien. Pas un insecte en vue.

 Roger lève les yeux vers Brianna qui approche.

ROGER : « On a perdu quelques haricots »

BRIANNA : « Les champs de maïs sont sauvés. Ça a marché » ...

 Avant que Roger ne puisse dire quoi que ce soit, il aperçoit Evan Lindsay et Ronnie Sinclair se précipitant vers eux.

EVAN LINDSAY : « Capitaine MacKenzie ! Je pensais que votre plan était la pire idiotie que j'aie jamais entendue. Mais j’ai une dette envers vous « 

RONNIE SINCLAIR : « Je n'ai perdu qu'un demi-acre. Ma famille n'aura pas faim cet hiver, grâce à vous, capitaine. « 

Ronnie fait un signe de tête déférent à Roger, pour la première fois l'impression qu'il mérite peut-être le titre.

ROGER : « On a tous aidé »

 Ronnie et Evan hochent la tête en signe d'accord alors que Roger se tourne vers Brianna.

BRIANNA : » Peut-être que quand Da reviendra, il te fera commandant... »

ROGER : « Seigneur, j'espère que non ! »

 Juste à ce moment, Brianna aperçoit quelque chose qui semble suspect comme un criquet...elle prend un outil et le tue.

Brianna rit alors que Roger l'embrasse.

 

 

41. 40INT. RIVER RUN - CHAMBRE DE JOCASTA - NUIT 

La nuit tombe sur River Run et les festivités.

Jocasta est assise à sa table de toilette, enlevant ses bijoux. On frappe à la porte. C'est Ulysse.

JOCASTA : « Qu’y a-t-il ? »

ULYSSE : « Maîtresse. Un invité de dernière minute Il a un cadeau pour vous. « 

JOCASTA : « Je ne recevrai plus de visiteurs aujourd'hui, Ulysse. Dis-lui de le laisser en bas avec les autres. « 

MURTAGH : « Eh bien, c'est vraiment dommage. Car je suis venu de très loin pour te le donner moi-même. »

 Y croyant à peine, Jocasta se lève alors que Murtaugh va vers elle. Ils s'embrassent. 

JOCASTA : « A quoi penses-tu, en venant ici, justement aujourd'hui, avec le Gouverneur en bas, en personne ? ! « 

MURTAGH : « Heureusement pour moi, je suis tombé sur ton domestique dehors avant que je puisse commettre une imprudence. « 

ULYSSE : « j’ai pensé que ce serait déplacé, Maîtresse, qu’un homme soit tué la veille de votre mariage. »

Ulysse quitte la pièce. Ils s’enlacent

JOCASTA : « Tu es complètement fou, tu le sais ? « 

MURTAGH : « Oui, eh bien, je suppose que cela fait partie de mon charme. »

 Il place un pendentif étincelant sur un ruban dans sa paume. Elle le touche, profitant de sa délicate beauté.

MURTAGH : « Je ne voulais pas venir les mains vides. « 

Jocasta sourit en reconnaissant le même bijou que celui que porte Murtaugh à la boutonnière.

 JOCASTA : « Pourquoi es-tu venu ?  Tu penses que je crois que tu as fait tout le chemin jusqu’ici ici pour présenter tes vœux à M. Innes et moi-même ? « 

MURTAGH : « Non. Pour te poser une question. Quelque chose que je n'ai pas le droit de demander, mais je le fais quand même. Parce que je le regretterai toute ma vie si je ne le fais pas. « 

Il lui caresse le visage, prend la main et se met à genoux devant elle.

MURTAGH : « Veux-tu m’attendre ? »

Jocasta réagit, indignée.

JOCASTA : « Et c’est maintenant que tu le demandes ? La veille de mon mariage ? « 

MURTAGH : « Tu n'aimes pas Duncan Innes, n'importe quel imbécile peut le voir. « 

JOCASTA : « Eh bien, tu aurais pu m’en informer le jour où j'ai dit qu’il m’avait fait sa demande, et que tu n’as pas dit un mot, sauf que tu ne t’opposerais pas à mon bonheur. »

 MURTAGH : « Eh bien, je m'y oppose maintenant, n'est-ce pas ? Seigneur… Je ne pensais pas que tu dirais oui. « 

Se sentant stupide, Murtagh se relève.

 MURTAGH : « Si tu voulais m’écouter… »

JOCASTA : « À quelle fin ? Tu es un homme recherché, Murtagh ! « 

MURTAGH : « Oui, pour l'instant. Mais... mais t’avoir à mes côtés malgré tout, malgré tout ce qui est arrivé… »

 Jocasta le coupe, très énervée

 JOCASTA : « C'est censé me convaincre ? Est-ce une opinion, une raison, une question ? Qu'est-ce que tu essaies de dire ? « 

MURTAGH : « Voilà. Je t'ai dit une fois que je voulais une femme qui sache comprendre le bien dans ce que dit un homme, même s'il ne sait pas bien l’exprimer » --

Ils s’embrassent passionnément.

 JOCASTA : « Je suis désolée ».

MURTAGH : « Pourquoi au nom de Dieu as-tu choisi de vieillir avec un homme comme Innes ? « 

JOCASTA : « Je suis vieille depuis longtemps, Murtagh. Ne me reproche pas de vouloir passer le temps qu'il me reste avec un homme bon qui sera ici à côté moi, dont le seul but est mon bonheur. « 

Murtaugh ne répond pas. Quoi répondre ? Jocasta prend, sur sa table de toilette, le petit coussin que Duncan lui a donné.

JOCASTA : « Luceo non uro. Tu sais ce que ça veut dire ? « 

MURTAGH : « Je brille, mais je ne brûle pas. »

JOCASTEA : « Mon père nous a toujours dit qu’on pouvait mettre un MacKenzie dans le feu le plus chaud de l'enfer lui-même - un feu qui calcinerait n'importe quel autre homme - mais qu’un MacKenzie ne brûlerait pas. Non, un MacKenzie survivrait…

La nuit où nous avons perdu Culloden, Hector est entré en courant dans la maison. Il avait une folie dans ses yeux que je n’avais jamais vue. Il nous a dit – à ma fille la plus jeune Morna, et moi – de rassembler tout ce que nous pouvions emporter. Il a dit que nous partions en Amérique. Vers un monde "meilleur". Nous avons fait comme il nous a dit et nous avons chevauché toute la nuit. « 

Murtagh connaît une partie de cette histoire, mais il n'interrompt pas.

JOCASTA : « Nous étions en route pour les domaines de mes filles ainées, Seonag et Clementina, qui avaient déjà des enfants. Je savais bien ce que les Anglais leur feraient s'ils les atteignaient, ivres comme ils étaient du sang de Jacobites. Ce que je ne savais pas, c'était qu'Hector avait volé un coffre d’or. L’or des Stuart, arrivé de France trop tard pour la bataille. Nous avions voyagé jusqu'à l'aube quand deux dragons sont arrivés vers nous, et... « 

Sa voix se brise. Elle pensait qu'elle pourrait revivre tout histoire, mais elle ne peut pas. JOCASTA : « Morna avait seize ans. Elle était tellement magnifique, Murtagh. Et, je l’ai laissée. Là, dans la boue, étendue à côté à des étrangers. Ses os doivent y être encore, sur cette route, réduits en poussière alors que je suis restée ici trente ans, vieillissant dans un palais construit par l'or qui me l’a volée. « (elle poursuit, revivant le moindre détail de cette scène horrible) Seonag et Clementina ont péri dans les flammes. »

Murtagh lui prend la main. Pendant un instant, aucun d'eux ne parle. Jocasta est dévastée de chagrin.

 MURTAGH : « Je suis vraiment désolé. « 

JOCASTE : « Chaque fois que je fermais les yeux, je revoyais toute la scène. J'entendais Morna m’appeler en hurlant, je sentais les feux qui brûlaient vers le Nord, poursuivant les enfants qui me restaient. Et quand le monde s’est obscurci autour de moi, je l'ai vu encore plus clairement. Ma cécité était ma punition pour l'avoir abandonnée, sans regarder. (Elle se ressaisit) Hector croyait à la cause Jacobite. Comme toi, il croyait qu'il pourrait changer le monde. Et j'ai tout perdu à cause de ça. « 

MURTAGH : « Je ne suis pas Hector. Je ne vais pas risquer ton bonheur « 

 Nous pouvons voir dans les yeux de Murtagh que, même s'il le dit, il sait que ce n'est pas vrai.

MURTAGH : « Après la guerre qui vient… »

 JOCASTA : « Il y en aura une autre. Et une autre. Encore et encore longtemps après que nous ayons quitté ce monde. Tu m’as dit un jour que tu voulais une femme qui vive vraiment. Qui connaisse la vie et ne vive pas dans l’illusion. Eh bien, je connais la vie, Murtagh. Et je sais quel genre d'homme tu es. « 

MURTAGH : « Et quel genre je suis ? « 

JOCASTA : « Le genre qui est capable de tout perdre pour ce en quoi il croit. Le genre d’homme que j'ai juré de ne plus jamais aimer. »

Cela brise le cœur de Murtagh, mais il sait qu'elle a raison.  Jocasta lui rend son bijou (Deux cœurs enlacés)

 

Stéphanie Shannon : 

« Je dois admettre que c'est ma scène préférée de l'épisode. Maria Doyle Kennedy et Duncan Lacroix sont incroyables ensemble, et ils donnent chacun des performances déchirantes. Nous avons adoré l'idée que Jocasta et Murtagh aient un moment ensemble avant le mariage de Jocasta. 

Réalisant qu'il ne pouvait pas la laisser épouser Duncan Innes sans lui avouer la profondeur de ses sentiments pour elle, Murtagh est venu à River Run, courant un grand risque pour lui-même (comme Jocasta lui rappelle "le gouverneur lui-même est en bas !). 

Cependant, Jocasta n'est pas aussi ravie que nous l'attendions, et elle raconte à Murtagh l'histoire de la mort de sa fille. Ayant gardé un secret aussi incroyablement douloureux enfoui au plus profond de son cœur pendant les trente dernières années, nous avons pensé qu'il était important que Jocasta le revive à ce moment car c'est la seule façon pour elle d'expliquer pourquoi, malgré tout ce que son cœur lui dit, elle doit choisir Duncan Innes plutôt que le seul homme qu'elle aime vraiment. 

Jocasta est une femme incroyablement forte et autonome, et nous avons vraiment adoré l'idée d'explorer comment et pourquoi elle est devenue ainsi. En l'entendant raconter ce qui a probablement été le pire moment de sa vie, nous avons un aperçu de la façon dont Jocasta est devenue la femme qu'elle est aujourd'hui. En tant que jeune fille, on lui a appris qu'un MacKenzie fait toujours ce qu'il faut pour survivre. Et elle a survécu au prix fort de son propre bonheur. 

Alors que Jocasta aime Murtagh, elle sait qu'elle doit mettre ses sentiments de côté et faire face à la vérité impitoyable de la question : que, comme son défunt mari Hector, Murtagh se battra toujours pour une cause en laquelle il croit. Il mettra toujours cette cause avant tout, y compris son bonheur. Elle dit à Murtagh que la dernière fois qu'elle a aimé un homme qui croyait en une cause, elle a tout perdu pour cela. Et, même si cela lui brise le cœur, Murtagh sait qu'elle a raison. 

L’alchimie entre Maria et Duncan est tellement parfaite, vous ressentez vraiment l'amour entre ces deux personnages, et c'était vraiment déchirant d'écrire une scène dans laquelle aucun des deux n'obtient la fin heureuse que nous recherchons tous. «  

 

JOCASTA : « Pars s'il te plait. Je dois me reposer pour demain. « 

MURTAGH : « Je t'aime, Jocasta MacKenzie. Ce monde peut changer, mais ça ne changera jamais. J'aurais seulement aimé être assez courageux pour te le dire plus tôt. »

 Il pose le bijou sur une petite table près de la porte et part. Jocasta a le cœur brisé –

 

A41INT. RIVER RUN - CHAMBRE DE CLAIRE ET JAMIE - NUIT

 Claire est assise sur le lit, incapable de dormir. Elle regarde sa main, frottant l'endroit où ses bagues devraient être. Après un instant, elle se lève.

 

B41INT. RIVIÈRE RUN - ESCALIERS/HALL - NUIT

Tout est calme. Aucun domestique visible., Claire descend l'escalier, traverse le hall et sort... Dehors, Claire parcourt le porche, descend les escaliers latéraux et disparaît dans la nuit.

 

41INT. RIVER RUN - ÉCURIES - NUIT

Claire entre. Elle se dirige vers la stalle de Lucas, l'observant, puis tend la main pour caresser son museau.

CLAIRE : « J'espère que tu en vaux la peine. « 

Après un moment, nous voyons Jamie entrer dans l'embrasure de la porte. Il voit Claire, mais elle ne le voit pas. Il la regarde, admirant comme elle est belle, debout au clair de lune avec elle cheveux lâchés autour de ses épaules.

Sentant une présence, Claire se retourne pour voir Jamie debout dans l'embrasure de la porte. Il a l'air très éméché. Il s'approche d'elle.

JAMIE : « J'étais en train de te chercher. « 

CLAIRE : « Tu es ivre. »

 JAMIE : « J'avais quelque chose à célébrer. »

 Il ouvre sa main, révélant les anneaux, puis sourit. Mais Claire ne sourit pas. Il va vers elle mais elle recule.

CLAIRE : « Je ne pensais pas que Stephen Bonnet puisse encore nous enlever quelque chose... mais tu l’as presque laissé les prendre. « 

Elle indique les anneaux. Jamie veut instinctivement être près d'elle, mais Claire le sentant, s'éloigne. Il rempoche les bagues.

JAMIE : « Bonnet n’avait rien à voir là-dedans. Tu me blâmes d’avoir voulu faire payer à Wylie ce qu'il t’a fait. »

CLAIRE : « Je te blâme d’avoir laissé ta haine pour Bonnet et Wylie s’immiscer entre nous. Tu l’as laissé retourner ta fierté d’Ecossais contre toi. »

JAMIE : « Ma fierté. Et la tienne ? Tu dis et fais ce que tu veux. Peu importent les conséquences. Tu penses trop comme à ton époque. « 

CLAIRE : « Je n'ai pas besoin que tu me dictes ma conduite, merci ! ».

 JAMIE : « Mais parfois, tu as besoin d'un rappel. « 

CLAIRE (furieuse) : « Qu'est-ce que tu vas faire, me donner une fessée ? »

JAMIE : « Tu es une femme unique, Sassenach. Mais n'oublie pas que tu restes encore une femme. « 

Elle le gifle - fort. Jamie l’embrasse de force… puis elle renverse les rôles et le force à s'embrasser, presque avec colère - il répond à son baiser. Claire l'embrasse à nouveau -- puis il la pousse contre le mur de l’écurie et la presse fortement contre lui. Claire gémit, mais Jamie plaque une main sur sa bouche. Il murmure à son oreille –

JAMIE : « Regarde. Baisse les yeux. Regarde pendant que je te prends. Regarde. « 

Claire se cambre, ils font l’amour passionnément et brutalement.

 

42 43INT. RIVER RUN - ÉCURIES - LENDEMAIN - MATIN

La lumière du matin traverse la fenêtre de l'écurie.

Claire et Jamie sont assis sur un lit de paille. Il semble mal à l'aise –

JAMIE : « Tu ne me détestes pas, de t’avoir assaillie comme une bête sauvage ? « 

CLAIRE : « Non. En fait, ça m’a plu. Bien que je pense avoir un vilain bleu. »

 Elle l'embrasse à nouveau. Après un moment –

CLAIRE : « j’aurais voulu voir la tête de Wylie quand il a perdu. « 

JAMIE : « Il était presque en larmes. Jusqu'à ce que je lui propose d’échanger la bête contre un partenariat sur le whisky. « 

CLAIRE : « Et une introduction auprès du meilleur contrebandier en Caroline du Nord ? « 

JAMIE : « Oui. M. Bonnet rencontrera en personne M. Alexander Malcolm, fournisseur du meilleur whisky dans les deux Carolines. « 

CLAIRE : « Je croyais que M. Malcolm en avait fini avec la contrebande. »

 JAMIE : « Crois-moi, moi aussi. On le tient. Le bâtard va enfin payer pour tout ce qu'il a fait. « 

Après un temps –

JAMIE : « Tu as raison Claire. Je ne le fais pas seulement pour Brianna. Je le fais parce que je veux que le monstre qui a blessé notre fille meure. Et pas pour une autre raison, mais parce que j'ai besoin que ce soit fait. Est c'est si mal ? « 

CLAIRE : « Non. Promets-moi, Jamie. Promets-moi que Stephen Bonnet ne nous prendra plus jamais rien. « 

 

Stéphanie Shannon :

« Dans cette scène, Jamie et Claire sont obligés de se poser une question importante : jusqu'où sont-ils prêts à aller pour se venger de Stephen Bonnet ? Bien que Jamie revienne triomphant de la partie de whist, avec les deux anneaux en toute sécurité, il se rend vite compte que le problème est loin d'être résolu.

Toujours furieuse, Claire rappelle à Jamie que, depuis le jour où il est entré dans leur vie, Stephen Bonnet leur a tout pris (sa bague, le bonheur de leur fille, la vie de leur ami Lesley) et qu'elle ne le laissera plus rien leur enlever. Réalisant qu'elle a raison, Jamie lui promet que ses bagues ne quitteront plus jamais sa main.

Claire et Jamie forment une équipe incroyable, mais il était important pour nous de montrer dans cet épisode que, comme tout couple, ils ne sont pas toujours d'accord. Cependant, parce qu'ils sont capables de communiquer efficacement et s'efforcent de voir le point de vue de l'autre, ils finiront toujours par se retrouver. « 

 

Jamie lui prend doucement la main gauche et passe la bague en or à son doigt. Puis il lui prend la main droite et glisse la bague en argent à son autre annulaire.

JAMIE : « Je te le promets. Je te le promets, ma nighean donn. Que ces bagues ne quitteront plus jamais tes mains. Je le jure. »

 Il porte doucement ses mains à sa bouche et embrasse les anneaux. Puis ses lèvres.

 

 

 44INT. CAFÉ - JOUR

Forbes est assis seul dans un café, attendant en lisant un journal. Un homme s’assoit en face de lui. On découvre qu’il s’agit de Stephen Bonnet, habillé en gentleman. Un serveur dépose une cafetière. Bonnet est heureux de participer à ce qui est une expérience dans la haute société.

Le serveur verse une tasse à Bonnet. Il le renifle.

STEPHEN BONNET : « C’est ce que les gentlemen boivent en Amérique ? « 

GÉRALD FORBES : « J'ai peur qu'ils ne servent pas de bière au salon de thé. « 

Forbes plaisantait mais Bonnet n'aime pas son ton -- il travaille dur pour s'intégrer.

STEPHEN BONNET : « Qu'est-ce qui vous fait penser que je préfère la bière ? « 

GÉRALD FORBES : « Oh non -- c'est seulement... euh... je disais seulement, je n’insinuais rien, M. Bonnet...  Merci d'être venu. Je sais que vous êtes un homme occupé et je …«

Voyant l'expression de Bonnet s'assombrir, Forbes sait qu'il ferait mieux d’en arriver au fait –

GERALD FORBES : « J‘arrive de River Run. Du mariage de Jocasta Cameron. « 

STEPHEN BONNET : « Cameron ? Parente de James Fraser ? « 

GÉRALD FORBES : « Elle-même... Madame Innes maintenant bien sûr – « 

STEPHEN BONNET : « Eh bien, transmettez à la vieille chouette toutes mes félicitations. »

 GÉRALD FORBES : « En fait, c’est vous qu’on devrait féliciter. Votre fils est maintenant l'heureux propriétaire de River Run. « 

Un sourire sardonique sur le visage de Bonnet. Puis il boit une gorgée du café amer... feint de l'apprécier

 

Stéphanie Shannon :

« Nous voulions organiser la rencontre entre Forbes et Bonnet dans un café (par opposition à une taverne), car nous pensions qu'il serait amusant de voir Bonnet, désormais soucieux de son image, essayer de s'intégrer dans un lieu connu pour sa clientèle raffinée et éduquée. C'était tellement amusant de voir Ed Speelers vêtu de tous les atours d'un gentleman ou, du moins, de l'idée que Stephen Bonnet se faisait d'un gentleman.

 Ici, nous révélons que Bonnet est de mèche avec Gerald Forbes, qui dit à Bonnet que "son fils" Jeremiah vient de devenir propriétaire de River Run.

Après avoir tenté en vain d'épouser Brianna, Forbes cherche une chance de se venger de la famille MacKenzie, et quelle meilleure façon de le faire qu'en aidant le célèbre pirate à prendre possession du domaine de Jocasta ? « 

 

 

A45INT. TENTE DU PAVILLON DU GOUVERNEUR TRYON - JOUR

Jamie entre dans le pavillon pour trouver Tryon en train d’essayer un nouveau manteau rouge mesuré par un tailleur. Comme il s'étudie avec orgueil dans une psyché…

 JAMIE : « Votre Excellence ? « 

GOUVERNEUR TRYON : « J'ai reçu d’assez fâcheuses nouvelles. Dommage après une si belle fête. Mais ainsi va le monde, hélas. Savez-vous combien de Régulateurs se sont soumis aux tribunaux ? Aucun. Pas un seul homme. J'espérais ne pas en arriver là, mais... il semble que nous allons avoir notre guerre après tout. J’ai organisé l’envoi au général Waddell d’un convoi de munitions. Dès qu'il l’aura reçu, il viendra me voir à Hillsborough. Rassemblez vos hommes et retrouvez-nous là-bas dans quinze jours. Et profitez librement des festivités ce soir. Ne vous inquiétez pas, colonel. »

 Jamie a l'air surpris que Tryon ait senti son anxiété .

GOUVERNEUR TRYON : « Je suis sûr que le combat sera très court. »

 JAMIE : « Oui. Les Régulateurs sont désorganisés, et en aucun cas préparés à la guerre contre la Couronne. « 

Jamie sort de la tente, comme s'il avait reçu un coup de poing.

 

Stéphanie Shannon :

« Nous terminons l'épisode avec une révélation surprenante du gouverneur Tryon, dans laquelle il informe Jamie que la guerre contre les Régulateurs est enfin arrivée. À la grande consternation de Tryon, aucun Régulateur ne s'est soumis à la clémence des tribunaux en réponse au Johnston Riot Act.

Tryon ordonne à Jamie de préparer ses hommes et de le rencontrer à Hillsborough dans quinze jours. C'est un moment dévastateur pour Jamie. À ce moment, il se rend compte que la guerre entre Tryon et les Régulateurs est enfin arrivée. Sans moyen d'avertir son parrain de l'attaque imminente, Jamie est maintenant obligé de se déplacer contre un groupe d'hommes très mal équipés pour se défendre contre la puissance organisée de l'armée britannique.

Malgré tous ses efforts pour marcher entre deux feux et protéger ceux qu'il aime, en ce moment, Jamie sait que la guerre et la famille sont sur le point de se heurter. »

 

FIN DE L’EPISODE DANS SA VERSION FINALE TELEVISÉE.

 

VOICI DES SCENES SUPPLEMENTAIRES INITALEMENT ECRITES ET ENLEVEES DE LA VERSION TELEVISEE FINALE (Y COMPRIS L’APPENDICE) ndlt.

 

EXT. RIVIER RUN - PORCHE - JOUR

Jamie et Claire se tiennent sur le porche, regardant Tryon et sa femme monter dans une calèche.

CLAIRE : « Donc, c'était le plan de Tryon tout du long ? « Nettoyer la maison « avant qu'il parte pour New York ? Il n’a jamais voulu la paix, n'est-ce pas ? »

 JAMIE : « Non. Il veut être considéré comme un héros. Et maintenant je crains qu'il n'obtienne la guerre après avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour l’initier. »

Jamie et Claire font un signe de la main à Tryon puis le carrosse s'ébranle.

CLAIRE (en voix off) : « Qu'ils se marient. Car il est mieux se marier que de brûler avec passion." C’est du moins que la Bible dit. Mais la passion prend plusieurs formes. « 

 

 

48INT. RIVER RUN - CHAMBRE DE JOCASTA - JOUR

 Jocasta est assise à sa table de toilette, tenant le pendentif de Murtagh alors qu'Abigail l'aide à défaire sa robe de mariée.

CLAIRE (en voix off) : « Amour, luxure, vengeance, honneur. Tous, tour à tour merveilleux et terribles. « 

Jocasta place le pendentif de Murtagh dans la petite boîte à côté du ruban de Morna et les verrouille tous les deux.

CLAIRE (en voix off) : « Tous ces feux qui peuvent consumer un homme entier, s'il n’y fait pas attention. « 

 

49EXT. RIVIÈRE RUN - PORCHE - JOUR

Jamie regarde l'horizon, Claire à ses côtés. Après un moment, ils se retournent et entrent dans la maison.

CLAIRE (en voix off) : « Nous avions fait attention, Jamie et moi. Nous avions tout fait pour protéger au mieux notre famille. Mais, à ce moment-là, je savais - malgré tout ce que nous avions fait pour l'empêcher… « 

 

50EXT. RIVER RUN - COLLINE AU LOINTAIN - JOUR

De loin, Murtagh regarde Jamie et Claire entrer dans la maison. Les portes se ferment. Au bout d'un moment, Murtagh ressaisit son cheval et galope à toute vitesse loin de River Run.

CLAIRE (en voix off) : « la guerre et la famille étaient sur le point d’entrer en collision. « 

 

FIN DE L'ÉPISODE DANS LE SCRIPT ORIGINAL

 

 

ANNEXE (NON DIFFUSÉ DANS LA VERSION FINALE TELEVISEE)

UN TRES LONG PASSAGE, MALHEUREUSEMENT COUPE, TRES AMUSANT ET INSTRUCTIF… ! 

 

 51INT. RIVER RUN - SALON - NUIT 

La bague en or de Frank est jetée sur une pile d’objets et de pièces au centre d'une table de jeux. 

 La pile se compose de pièces, d’une montre à gousset, peut-être quelques feuilles de papier, etc. 

JAMIE (à Wylie) : « J'ai votre parole, alors ? À propos du cheval ? «  

MARTIN ATTICUS prend la bague en or de Frank et la mord. Il hoche la tête en direction de Wylie. 

WYLIE : « Sur mon honneur de gentleman. » 

 Jamie lance un regard à John. L'honneur de cet homme ne vaut pas grand-chose, mais... JOHN GRAY : « Cela devra convenir, je suppose. «  

WYLIE : « Splendide. (Désignant les sièges) S'il vous plaît. «  

Lord John et Jamie sont assis l'un en face de l'autre afin que Atticus et Wylie soient assis en face d'eux -- deux « équipes » adverses. 

WYLIE : « Bien. Si nous commencions ? «  

  

Gros plan :  John Gray distribue treize cartes en quatre tas sur la table. Il distribue la dernière carte face visible - un neuf de trèfle. 

JOHN GREY : « L'atout est le neuf de trèfle. «  

John commence la manche en plaçant un huit de cœur au centre de la table. Atticus emboîte le pas en plaçant le six de cœur. Jamie place un roi de cœur et Wylie un deux de trèfle. 

Wylie remporte le tour avec la carte maitresse. Alors qu'il ramasse ses cartes – 

WYLIE : « Je dois admettre, Monsieur Fraser, que je ne vous prenais pas pour un joueur de whist. Le billard, peut-être. Ou le quadrille. » 

 JOHN GREY : « M. Fraser est adepte de nombreux jeux qui nécessitent un esprit stratégique. Les échecs en particulier. «  

JAMIE : « À vrai dire, j'ai toujours considéré que le whist partage quelques avantages avec les échecs en termes de découverte de l’esprit de son adversaire. » 

 Wylie joue la première carte du tour suivant - un six de carreau. John joue ensuite sa carte, suivi d'Atticus. 

WYLIE : » C'est de cela qu'il s'agit, alors ? Explorer le fonctionnement interne de mon esprit ? » 

JAMIE : « J'ai peur que cette exploration ne soit vraiment rapide, M. Wylie. » 

 John Gray sourit alors que Jamie pose la carte gagnante. 

JAMIE : « Une petite astuce «  

Wylie fulmine alors que Jamie commence le tour suivant. 

WYLIE : « M. Fraser a tout à fait le sens de l’humour ! Pas très différent de celui de sa charmante épouse. Dites-moi, a-t-elle réagi aimablement lorsque vous lui avez demandé sa bague ? «  

Wylie remporte le pli. 

WYLIE : » Une petite astuce » 

Et  Wylie jette plus de pièces d’argent sur la table. 

WYLIE : » Je vais monter sur vous » 

 John Gray et Atticus voient chacun la mise en jeu et ajoutent leurs pièces à la pile. 

Gros plan : sous la table, Jamie recompte ses propres pièces d’argent. 

Il n'en a plus que quelques-unes - plus la bague en argent. Il jette tout sur la table. Wylie regarde la bague en argent, la reconnaît. 

 WYLIE : « Hum. Il semblerait que Madame Fraser n’ait pas réagi aimablement après tout. Dommage… Bien que, je dois le dire, elles font un bel ensemble. Elles vaudront un bon prix sans aucun doute. Peut-être même assez pour remplacer mon gilet. «  

Jamie ne donne pas à Wylie le plaisir d'une réaction alors que le prochain tour de cartes est distribué. 

Wylie distribue le roi de pique. 

 WYLIE : « une astuce à nouveau. «  

Alors que Wylie va récupérer ses cartes, Jamie l'arrête. 

 Il révèle sa propre carte, le trois de trèfle. 

JAMIE : « Carte maitresse. «  

Jamie prend les cartes de Wylie, les ajoutant aux siennes sur sa pile. Alors que Jamie s'occupe du tour suivant – 

  

52INT. RIVER RUN - SALON - NUIT - PLUS TARD   

Gros plan sur le roi de trèfle jeté sur la table. Jamie gagne le pli et la foule applaudit. 

 Il est évident, en regardant le nombre de cartes collectées par Jamie et John Grey, qu'ils gagnent de loin. 

JOHN GREY : « Eh bien, messieurs. Jeu, set et match, je pense. «  

De l'autre côté de la table, Wylie transpire légèrement. Il est livide. 

JOHN GRAY : « Vous allez bien, M. Wylie ? Vous êtes tout pâle. «  

Une déclaration ironique compte tenu de l’épaisseur de la couche de poudre sur le visage de Wylie. 

Jamie échange un regard avec John Grey. 

 JOHN GRAY : « Peut-être que M. Wylie pourrait prendre un peu de cognac avant le prochain tour ? «  

JAMIE : « Une bonne idée. Peut-être pourrions-nous tous prendre un rafraîchissement. «  

JOHN GREY : « Si vous me permettez ». 

 John Gray se lève – 

WYLIE (à Atticus) : « Allez avec lui. » 

 JOHN GREY : « Remettez-vous en question mon honneur, Monsieur ? «  

JAMIE : « C’est bon, John. (À Atticus) Allez-y. » 

 John Gray et Atticus sortent du belvédère, laissant Jamie et Wylie seuls. 

Après un moment – 

JAMIE : « M. Wylie, corrigez-moi si je me trompe, mais il me semble que le score est terriblement en notre faveur. Bien que, si vous deviez, d’une manière ou d’une autre, gagner chaque pli dans le prochain tour, alors, peut-être – «  

WYLIE : « Vous ne l’aurez pas. «  

JAMIE : « Je vous demande pardon ? «  

WYLIE : « Vous ne pouvez pas avoir Lucas. Je ne vous le laisserai pas. «  

JAMIE : « M. Wylie… » 

WYLIE : « Ces bagues ne valent pas la moitié de la valeur de Lucas. Vous m’avez trompé, espèce de foutu Écossais, vous – «  

JAMIE : « M. Wylie – «  

WYLIE : « j'ai des dettes ! Si je perds le cheval, ça va me ruiner ! Bon sang, j’ai une réputation – «  

JAMIE : « M. Wylie, je ne veux pas votre cheval ! «  

WYLIE (choqué) : « Quoi ? «  

JAMIE : « Je vous le rendrai. Si vous me donnez quelque chose en retour. «  

Jamie se penche vers lui, baissant la voix. 

JAMIE : « Ma femme m’a dit que vous connaissiez un homme. Un contrebandier à Wilmington. «  

WYLIE (méfiant) : « Peut-être oui. Qu'est-ce que vous voulez savoir ? «  

JAMIE : « Commençons -- Jamie retire les bagues de la table et les remet en sécurité dans sa poche. …avec son nom. «  

Gros plan sur Wylie, hésitant à répondre... 

  

 

 

 

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