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Production finale rapportée et mise en page par Brigitte Blanc 

En violet, les interventions des scénaristes au sujet de l'épisode. 

 

 

ÉPISODE 507 : LA BALADE DE ROGER MAC  

THE BALLAD OF ROGER MAC 

Écrit par Tonia Graphia 

 

EBAUCHE DE PRODUCTION FINALE

 25 mars 2020 C

COPYRIGHT © 2019 Sony Pictures Television INC.

 

LISTE DES PERSONNAGES – 25 mars 2020

CLAIRE FRASER /JAMIE FRASER /BRIANNA RANDALL FRASER /ROGER WAKEFIELD MACKENZIE /BRYAN CRANNA /BUCK MACKENZIE/ COLONEL CHADWICK /EVAN LINDSAY GEORDIE CHISHOLM /GOUVERNEUR TRYON/ / HIRAM BROWN /HUBERT SHERSTON HUGH FINDLAY/ IAIN FINDLAY/ ISAIAH MORTON/ JOHN QUINCY MYERS /KENNY LINDSAY LEE WEETHERS /LIONEL BROWN/ LIZZIE WEMYSS /MORAG MACKENZIE/ MURTAGH FITZGIBBONS FRASER /PHOEBE SHERSTON /RÉGULATEUR /RÉVÉREND CALDWELL RICHARD BROWN /RONNIE SINCLAIR /CHANTEUR

 

INTÉRIEURS

Maison Sherston Parloir /Hillsborough /Camp de la milice /La tente de Jamie et Claire Ruisseau Alamance/ Camp de la milice : Tente médicale. Tente du gouverneur Tryon.

 

 EXTÉRIEURS

Hillsborough /Camp de la milice /Maison Sherston /Route de la milice /Route de Brianna Route près d'Alamance /Ruisseau Alamance/Camp de la milice : Tente médicale. Bord de l'eau. Les bois/ Camp des régulateurs /À côté du ruisseau /Abri Champ de bataille /Arbre des pendus

 

 

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TITLE CARD : 

Roger est en train de composer un air sur sa guitare et en écrit les notes sur sa partition : « la balade de Roger Mac… »

 

3EXT. HILLSBOROUGH – CAMP DE LA MILICE – AUBE (D1) 

SCENE PLACEE EN TOUT DEBUT D’EPISODE SUR LA VOIX OFF DE CLAIRE DANS LA VERSION FINALE TELEVISEE (ndlt) 

 

Les troupes de Tryon, ainsi que diverses compagnies de milices, d'artillerie, de chevaux, de tentes, etc. Quelques soldats tournent dans le camp alors qu'ils commencent leur journée. (Remarque : bien que les troupes soient au nombre de 1 100, les compagnies sont réparties à proximité des camps, donc nous ne voyons pas l’armée entière dans une scène donnée.)

 

Voix off de Claire : « Nous allâmes à Hillsborough, préparés à toute éventualité, mais un bon soldat doit apprendre à se préparer, prêt à combattre et à mourir s’il le faut. »


1 A2EXT. HILLSBOROUGH – MAISON SHERSTON – JOUR (J2)A2.

 Une maison de grand standing à Hillsborough et les rues de la ville.
Suite de la voix off de Claire : « Mais personne ne peut se préparer à affronter sa famille en temps de guerre. »

 

 

2INT. MAISON SHERSTON — SALON — AUBE (D1) (1771) CHYRON : HILLSBOROUGH, CAROLINE DU NORD, MAI 1771

ROGER MACKENZIE joue de la guitare et chante pour JEMMY « Oh mon Darlin' Clementine » une chanson fantaisiste, en contraste frappant à la triste balade du début. ROGER chante les paroles de cette chanson…Jemmy écoute son père. Il adore cette chanson.

BRIANNA les regarde tous les deux, émue.

LIZZIE est à côté.

Roger continue sa chanson, puis la termine et pose la guitare.

 

Tonia Graphia : Je voulais commencer avec Roger qui chantait. Puisque nous allions finir par le pendre, il semblait juste d’ouvrir sur lui avec son fils et d'utiliser son don de chant. Il existe de nombreuses versions de « Clementine », mais nous en avons recherché une qui aurait été une première version folklorique de l’époque de Roger. « 

 

ROGER : « C'est tout pour aujourd'hui, fiston. Ton Papa doit partir. Mais je promets que je reviendrai pour te la chanter à nouveau. »

 Roger embrasse le garçon sur la tête et le regarde longuement, avant de traverser la pièce pour rejoindre Brianna.

BRIANNA : « Il ne s'en lasse jamais. « 

Roger est ému aussi, mais il garde un certain contrôle, il ne veut pas réfléchir au fait que cela pourrait être le dernier le moment où il voit sa femme et son fils.

ROGER : « J’aimerais mieux vous savoir au Ridge ».

 BRIANNA : » Je voulais rester près de toi le plus longtemps possible. Lizzie, Jemmy et moi serons en sécurité ici à Hillsborough avec les Sherston. « 

ROGER : « Je ferais mieux d’y aller. Le colonel doit m’attendre. « 

Lizzie sait qu'ils ont besoin d'un moment pour se dire au revoir en privé.

LIZZIE (à Jemmy) : « Viens maintenant, on va prendre le petit-déjeuner. « 

Lizzie fait un signe de tête à Roger et fait sortir Jemmy.

Brianna essaie de rester calme, pendant qu'elle accompagne Roger jusqu'à la porte. La gravité de la situation les frappe tous les deux.

BRIANNA : « Si nous vivions à Oxford, à notre époque, on préparerait notre déjeuner et on se quitterait pour aller travailler. Ici, je te quitte et tu pars à la guerre.  Viens ici » 

ROGER : » Il y a une guerre en cours à notre époque aussi. « 

BRIANNA : « C’est vrai. Le Vietnam était aux infos tous les soirs quand je suis partie. »

 ROGER : « Je me souviens à peine de mon père avant sa mort, pendant la Seconde Guerre mondiale. Jemmy est bien plus jeune que je l’étais… Si je ne reviens pas... »

 

  

Tonia Graphia : « Il était important de rappeler au public que Roger a perdu son propre père pendant la guerre pour souligner sa peur d'être tué et de laisser son propre fils sans père. «  

 

BRIANNA : « Ça ne va pas arriver. Pendant ton absence, je lui décrirai la bravoure de son père »

ROGER : « Peut-être que nous aurons de la chance. Peut-être que Billy Tryon retrouvera la raison et réglera les choses pacifiquement avec ces Régulateurs. « 

Roger l'embrasse. C’est sincère et intense.

ROGER : « Mais juste au cas où, tu connais toutes les paroles de Clementine ? « 

 

BRIANNE (en riant) : « Oui. Mais je ne sais pas chanter. Donc... tu as intérêt à tenir ta promesse à ton fils. Au revoir Roger Mac. « 

ROGER (sourit) : « Au revoir Mme Mac. « 

 

Tonia Graphia : « Le titre de l'épisode est La Balade de Roger Mac, « Roger Mac » étant le surnom que Jamie lui donne dans le livre, mais nous avons ensuite réalisé que nous n'avions pas beaucoup (voire aucune !) de scènes dans la série où Jamie l'appelle ainsi. J'ai donc dû revenir en arrière et installer autant de « Roger Mac » que possible, et c'était un bon endroit pour le faire. J'ai également encouragé les autres scénaristes à chercher des endroits pour insérer « Roger Mac » dans leurs épisodes ! 🙂 «  

 

Roger s’en va. Brianna laisse alors éclater son inquiétude. Est-ce la dernière fois qu'elle verra son mari ?

 

4INT. HILLSBOROUGH – CAMP DE LA MILICE – TENTE DE JAMIE & CLAIRE – AUBE(D1)  CLAIRE se réveille et trouve JAMIE déjà réveillé. Il est toujours allongé, la main droite levée alors qu'il l'examine de près. Elle se rapproche et murmure doucement…

CLAIRE : « Joyeux anniversaire, colonel. »

 Il se tourne vers elle et sourit tandis qu'il bouge encore et encore ses doigts. Elle le regarde, amusée.

 CLAIRE : « Tu fais le point le point ? « 

JAMIE : « Oui, quelque chose comme ça. Je suppose qu'il me reste encore quelques heures. Je suis né à six heures et demie. A l’heure du souper, j’aurai vécu un demi-siècle. « 

CLAIRE (le taquinant) : « Tu t’attends à te désintégrer avant ? Dois-je aller te chercher une canne ? Ou un cornet acoustique ? « 

JAMIE : « Quoi ? Je ne pense rien perdre d’ici là. Quant à ce qui fonctionne... ouais, eh bien... « 

Claire glisse une main sous la couverture, la laisse se poser sur lui.

CLAIRE : « Tout semble fonctionner parfaitement. Tout est vigoureux. »

 JAMIE : « Bien. Comment as-tu su ce que j'étais en train de faire ? Faire le point, comme tu dis. »

 CLAIRE : « Je le fais aussi, avant chaque anniversaire. J'aime réfléchir sur l'année écoulée. Je pense que tout le monde le fait. On s’assure qu’on est la même personne que la veille. « 

JAMIE : « Tu ne vois aucun changement notable, n’est-ce pas, Sassenach ? « 

Claire examine son corps, touchant et jaugeant ce qu'elle aime chez lui - le grain de beauté sur sa joue, la hauteur de son front, la fossette de son menton... Puis proclame : CLAIRE : « Non, c’est toujours toi. « 

Il pousse un petit grognement amusé. Ils s’embrassent.

 JAMIE : « Ce qui m'a frappé, c’est que maintenant j’ai vécu plus longtemps que mon père. Ce matin, il ne l’a jamais vu. Il est mort quand il avait quarante-neuf ans. « 

Claire voit sa douleur et le réconforte.

CLAIRE : « Mais il serait heureux de savoir que tu es vivant. Avec des enfants et des petits-enfants qui t’aiment. « 

JAMIE : « Oui, mo chridhe -- le monde et chaque jour en soi sont des cadeaux. Quoi que demain nous réserve, je serai reconnaissant de le vivre. Et quant au bilan, j'ai toutes mes dents, il ne me manque aucun morceau, et je bande encore le matin. Ça pourrait être pire. « 

Et sur ce, Jamie l'attire vers lui et lui fait l'amour comme un homme à qui il reste de nombreuses bonnes années.  

 

Tonia Graphia : « Il était important de montrer une scène calme et intime avec Jamie et Claire, en contraste avec la tension de leur décor – un camp militaire – et de faire preuve de tendresse face aux violences à venir. Caitriona a en fait improvisé la chanson sensuelle « Joyeux anniversaire » pendant que nous la tournions sur place dans une tente au milieu d'un champ. Nous avons adoré le côté Marilyn Monroe, alors nous l'avons conservé. «  

 

 

5EXT. HILLSBOROUGH - CAMP DE LA MILICE - PLUS TARD – JOUR (J1)

LE GOUVERNEUR WILLIAM TRYON, flanqué d'un aide de camp (Capitaine Hawkins), aux côtés du COLONEL CHADWICK, montre fièrement deux grands canons à Jamie et aux autres chefs de milice.

GOUVERNEUR TRYON : « Le général Gage a eu la bonté d’envoyer deux pièces d’artillerie et six canons pivotantsde New York. « 

 

Tonia Graphia "Le général Gage a eu la bonté d'envoyer deux pièces de campagne et six canons pivotants depuis New York." Nous avons fait beaucoup de recherches sur la bataille d'Alamance et l'avons scénarisée/filmée aussi près que possible de la façon dont elle s'est réellement produite. Finalement, certains choix de montage ont dû être faits pour condenser l'épisode dans le temps mais nous sommes toujours conscients d'essayer de rester fidèles aux événements historiques. Le général Gage a effectivement envoyé des canons et des fusils à Tryon. «  

 

COLONEL CHADWICK : « Ces insurgés voulaient le combat, et ils vont l’avoir ».

Jamie est inquiet alors qu'il examine les armes, pensant au fait que les Régulateurs ne sont pas aussi bien équipés que l’armée anglaise.

 JAMIE : « Combien d'hommes avons-nous, Votre Excellence ? « 

GOUVERNEUR TRYON : « Avec votre compagnie, Colonel Fraser, mille soixante- huit. Le colonel Moore commandera l'artillerie, le colonel Leech l’infanterie. Le capitaine Bullock est là avec la cavalerie. Ils sont installés au bord de la rivière. « 

COLONEL CHADWICK : « On est sans nouvelles de la brigade du Général Waddell. Il est à Salisbury, il attend l'arrivée de deux chariots chargés de poudre arrivant de Charleston. »

 JAMIE : « Les Régulateurs n'auront pas d’artillerie ou de munitions de ce calibre, Monsieur. Ils sont pour la plupart des agriculteurs sans formation militaire. »

 COLONEL CHADWICK : « Ils auraient été bien avisés d’y réfléchir avant de défier la Couronne. « 

 

Tonia Graphia : « Le personnage du colonel Chadwick a été créé pour fournir un contrepoint à Jamie en termes de rôle de conseiller du gouverneur Tryon. A chaque fois que Jamie essaie de faire en sorte que Tryon procède avec prudence, ou même arrête le combat, Chadwick est agressif et le stimule. «  

 

Tryon monte à cheval, puis passe en revue une rangée de Redcoats à proximité, inspectant leurs lignes soignées. Il se tourne vers Jamie, jetant un regard ostensible autour de lui et s'enquérant de sa milice.

GOUVERNEUR TRYON : « J'espère que vos hommes sont en ordre de bataille, Colonel Fraser ? « 

JAMIE : « Oui. Ils sont prêts, Monsieur. « 

Jamie fait signe à sa milice, dont JOHN QUINCY MYERS, RONNIE SINCLAIR, KENNY et EVAN LINDSAY, GEORDIE CHISHOLM et HUGH et IAIN FINDLAY, ainsi que RICHARD ET LIONEL BROWN, et d’autres de Brownsville qui ont rejoint la milice de Jamie, dont HIRAM BROWN et ABNER et PHINEAS BROWN [Ep. 504].

Tryon les inspecte brièvement et bien que ce groupe hétéroclite contraste fortement avec les tuniques rouges dans leurs tenues bien rangées, uniformes et formations parfaites, Tryon est satisfait et hoche la tête –

GOUVERNEUR TRYON : « Bravo, colonel. « 

 

Tonia Graphia : « Dans une première ébauche du scénario, il y a eu un moment où Jamie appelle ses hommes, qui arrivent avec le rugissement du tristement célèbre Highland Yell, faisant tomber Tryon de son cheval et l'humiliant, mais finalement avec un programme de tournage chargé, cette cascade aurait pris trop de temps, elle a donc été supprimée. Mais l’important était de voir le contraste entre les soldats anglais parfaitement organisés, et les aspérités de la milice de Jamie. » 

 

 Tryon s'éloigne, et ce faisant... -- un autre soldat arrive -- Roger MacKenzie. Il arrête son cheval et vient prendre place. C’est bouleversant pour ce professeur d’histoire.

Jamie repère Roger et vient le saluer –

JAMIE : « Capitaine MacKenzie. « 

ROGER : « Au rapport, monsieur. « 

JAMIE : « Suis-moi. « 

 

6EXT. HILLSBOROUGH – CAMP DE LA MILICE – UN PEU PLUS TARD – JOUR (J1)

Claire est sous une tente avec Jamie et le regarde distribuer des cocardes jaunes, confectionnées en ruban de soie pour ses hommes.

JAMIE : « Prenez-en tous une, faites-les passer. Il faut l'attacher votre manteau ou votre chapeau. Les autres compagnies auront aussi des cocardes. C'est le seul moyen de distinguer la milice des Régulateurs, alors il est important de la porter. « 

 

Tonia Graphia : « Les cocardes jaunes étaient un autre élément de recherche que nous étions ravis d'utiliser. Notre merveilleuse costumière, Trisha Biggar, et son département, les ont fabriquées exactement comme elles l'étaient à l'époque, en utilisant même le même matériau. «  

 

Roger étudie la cocarde jaune dans sa main, la seule chose le différenciant de l'ennemi.

ROGER : « Et exactement comment savez-vous sur qui tirer ? Si vous attendez d'être assez près pour voir la cocarde avant de tirer, n'est-ce pas l’autre qui va vous tirer dessus en premier ? « 

JAMIE : « Je n'attendrais pas de voir, moi-même. Si quelqu'un court vers toi avec un mousquet en te pointant du doigt … Tu tires, c’est ton meilleur espoir. « 

Roger essaie de ne pas avoir l'air inquiet.

ROGER : « Cela semble assez facile. »

 

 Une autre voix retentit au fond de la tente.

ISAIAH MORTON : « Je vais en prendre une. « 

Les hommes se retournent et voient ISAIAH MORTON, venant tout juste d’arriver. Morton a été vu pour la dernière fois en train de s'échapper de Brownsville avec son amante, Alicia, la fille de Lionel Brown [Episode 504] avec l’aide de Jamie.

Jamie est surpris de le revoir. Inutile de dire que les frères Brown ne sont pas contents.

RICHARD BROWN : « Que fait-il ici ? « 

ISAIAH MORTON : « Je suis venu aider la milice. »

 Lionel fait un pas menaçant vers Morton.

LIONEL BROWN : « Où est mon Alicia, elle est avec toi ? « 

ISAIAH MORTON : « Non, elle est à la maison. « 

LIONEL BROWN : « Sa maison est à Brownsville. Pas de vivre dans le péché avec toi, salaud. »

 Les autres hommes Brown se rapprochent et regardent Morton d’un air menaçant. Sauf Hiram Brown, qui s'est lié avec Claire et Jamie dans Ép. 504.

 Jamie intercède, cherchant à apaiser les ennuis.

JAMIE : « Du calme maintenant, tout le monde. « 

Claire s'avance également, défendant Isaiah.

CLAIRE : « Alicia a fait son choix... C'est sa vie « 

LIONEL BROWN : « Ne vous en mêlez pas, d’accord ? »

 

 Tonia Graphia : « Cette séquence a été ajoutée pour renforcer l'animosité entre Lionel Brown et Claire, qui a commencé dans l'épisode de Brownsville. » 

 

 ISAIAH MORTON : « Oui, on vit bien. Et nous sommes heureux ensemble. »

 RICHARD BROWN : « Pour vivre bien, elle devrait rester avec famille. « 

LIONEL BROWN (à Morton) : « J'aurais dû te tuer là-bas, sur le moment, et clouer ta peau à la porte de taverne. « 

Lionel attrape Morton – Jamie s'interpose maintenant entre eux.

 JAMIE : « Assez ! « 

Jamie éloigne Isaiah des Brown.

JAMIE : « Isaiah... tu ne devrais pas être là. »

 ISAIAH MORTON : « Vous m'avez aidé une fois. En apprenant que les troupes se rassemblaient... j’ai voulu vous rembourser. « 

JAMIE : « Je vois que l'amour n'a pas adouci ta forte tête. »

 Jamie se tourne vers les Brown...

JAMIE : « Cet homme est prêt à offrir sa vie et je ne le renverrai pas. Si vous ne parvenez pas à combattre à ses côtés, vous pouvez partir. « 

 

Tonia Graphia : « Cette scène devait être tournée à l'extérieur mais a finalement été tournée sous une bâche car il pleuvait à verse ce jour-là et nous étions dans une fosse de boue. «  

 

Richard Brown lance à son frère un regard chargé de sous-entendus. Il fait un geste de bonne volonté.

RICHARD BROWN : « Il y a une bataille à mener. Ce désagrément entre nous devrait être oublié. « 

Jamie étudie Richard, doutant de sa sincérité. Alors il tend à Morton une cocarde.

JAMIE : « Attache ça à ton manteau. »

 Morton prend la cocarde. Une trêve a été conclue.

 

 

7EXT. HILLSBOROUGH - CAMP DE LA MILICE - CRÉPUSCULE (D1)

Une série de plans : Le camp s'installe pour la nuit, se préparant à attendre dans les prochains jours l’arrivée du général Waddell.

 

8EXT. ROUTE PRÈS DE SALISBURY – CRÉPUSCULE (D2)

SCENE RAJOUTEE PUIS FINALEMENT SUPPRIMEE PAR MANQUE DE TEMPS DANS LA VERSION FINALE TELEVISSE (ndlt. Voir commentaires de T. Graphia)

 

Gros plan sur des barils de poudre empilés au bord de la route.

On déroule une mèche au sol. On découvre que l'homme qui déroule le fusible est MURTAGH. Les barils sont empilés par BRYAN CRANNA et LEE WITHERS.

Trois REDCOATS sont gardés par deux autres Régulateurs.

MURTAGH (crie aux autres) : « Dégagez maintenant ! « 

Le plan s’élargit et on voit deux chariots s'éloigner rapidement des barils.

Lee et Bryan courent vers Murtagh alors qu'il allume la mèche avec une torche. La mèche court à travers le sol vers les barils –Les barils explosent en une boule de feu. KA-BOOM ! Retour sur Murtagh, observant à distance de sécurité. Il sourit avec satisfaction. Il se tourne vers Bryan et Lee et hoche la tête, ils hochent la tête en retour. Bien joué.

 

Tonia Graphia : « Cette scène a été ajoutée dans des révisions ultérieures du script afin de voir Murtagh plus tôt dans l'épisode. Cependant, avec l’un des calendriers de tournage les plus chargés que nous ayons eu sur Outlander, nous n’avons finalement pas eu le temps et la scène n’a jamais été filmée ». 

 

 A10EXT. HILLSBOROUGH - CAMP DE LA MILICE - PLUS TARD - JOUR (J3)

 Les troupes de Tryon préparent leurs bagages pour se rendre à Salisbury.

Jamie est avec Hugh et Iain Findlay, les garçons que Roger a recrutés [Épisode 503]. Ces frères ne sont que des adolescents, mais ils sont excités par la bataille.

HUGH FINDLAY : « J’ai tiré tous les jours depuis qu’on dit qu'il pourrait y avoir une guerre. « 

IAIN FINDLAY : « J’ai tiré sur des bouts de bois. J’ai tué huit opossums la semaine dernière. « 

Jamie sourit aux taquineries bon enfant des frères.

 JAMIE : « La guerre, ce n’est pas comme la chasse. Le cerf et les opossums n'essaient pas de vous tuer. « 

HUGH FINDLAY : « Mais maman dit que le but de la chasse c’est de tuer quelque chose, et le but à la guerre, c'est de revenir vivant. »

 JAMIE : « La guerre consiste à tuer, point final. Prends ça à la légère, pense à ta peau - et par Dieu vous serez mort à la tombée de la nuit. Vous ne pouvez pas reculer ! « 

 

Tonia Graphia : « J'ai adoré utiliser les garçons de l'épisode 503 dans cette scène. J'ai senti que c'était puissant que Jamie leur conseille la façon de se battre au combat, dans l'espoir de leur sauver la vie - et l'ironie déchirante que Hugh soit celui qui finira par tirer sur Murtagh. «  

  

Alors que les garçons s'imprègnent des conseils de Jamie comme des éponges –

Plan large sur le camp alors que les troupes commencent à se déplacer.

 

9EXT. HILLSBOROUGH - CAMP DE LA MILICE - JOUR (J3)

INVERSION DES SCENES 9 ET 10 DANS LA VERSION FINALE TELEVISEE (ndlt)

 

Le gouverneur Tryon observe une compagnie de soldats qui s'entraînent au tir. Jamie et quelques autres leaders de la milice sont avec lui lorsque le colonel Chadwick arrive avec des nouvelles.

COLONEL CHADWICK : « Nous avons reçu un message verbal du général Waddell, votre Excellence. Deux chariots chargés de munitions ont été pris en embuscade et détruits. Les troupes du général ont été contraintes de battre en retraite devant les nombreux rebelles dirigés par Murtagh Fitzgibbons.  Et selon les éclaireurs, les Régulateurs sont sur l’autre rive. »

 

 Tonia Graphia : « Ceci est basé sur un autre événement historique réel au cours duquel certains Régulateurs ont tendu une embuscade et ont fait exploser un convoi de munitions en route vers Tryon. Nous avons pensé que ce serait cool de dire que Murtagh a mené cette attaque. «  

 

Les tripes de Jamie se serrent à la mention de Murtagh. Tryon est enragé par la nouvelle. Il prend une décision rapide.

GOUVERNEUR TRYON : « Préparez les hommes, nous attaquerons l’ennemi là-bas. « 

JAMIE : « Je vais préparer mes hommes. « 

GOUVERNEUR TRYON : « Nous partirons à midi et traverserons le Haw en aval des chutes à Wood's Ferry. »

 

  

12 13EXT. CAROLINE DU NORD - ROUTE DE LA MILICE - JOUR (J4)

Une série de plans des troupes de Tryon plus des milices indiquant un autre jour sur la route.

 

Tonia Graphia : « Notre emplacement était près d’un petit ruisseau… plus petit dans la plupart des endroits que le véritable Alamance Creek. 

Cependant, nous avons eu une quantité de pluie record lors du tournage de cet épisode… Et le dernier jour, le ruisseau s'est transformé en une rivière déchaînée du jour au lendemain ! La dernière chose que nous avons filmée, c’était quelques plans de troupes se déplaçant le long de cet immense ruisseau qui n’existait pas auparavant. «  

 

15EXT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE LA MILICE – PLUS TARD – JOUR (J4)

Malgré son nom, le Great Alamance Creek n'est pas une voie navigable particulièrement impressionnante, pas plus de six mètres de large.  Les troupes de Tryon sont désormais installées sur la Rive ouest. Jamie revient d'une mission de reconnaissance et s'approche de Claire qui cuisine. Claire lui tend un morceau de pain et bol de ragoût. Jamie mange pendant qu'ils parlent.

CLAIRE : « Tu as vu quelque chose sur l’autre rive ? Pas de trace de Murtagh ? « 

JAMIE : « Non, mais j'ai vu Bryan Cranna et Lee Withers. Ils étaient avec Murtagh à Hillsborough pendant les émeutes. « 

Ronnie Sinclair s'approche.

RONNIE SINCLAIR : « Colonel -- un pasteur arrive de l’autre côté avec une demande pour le gouverneur. « 

JAMIE : « Un pasteur ? « 

RONNIE SINCLAIR : « Le révérend Caldwell... « 

Jamie jette un coup d'œil à Claire pendant un moment avant d’y aller –

 

16EXT. ALAMANCE CREEK - CAMP DE LA MILICE – UNE AUTRE ZONE –

SCENE DEPLACEE PAR RAPPORT AU SCRIPT ORIGINAL (ndlt)

 

Tryon, le colonel Chadwick et Jamie et d'autres chefs de milice sont avec le Révérend CALDWELL.

GOUVERNEUR TRYON : « Révérend Caldwell... Je regrette de vous revoir dans de telles circonstances. « 

 

Tonia Graphia : « C'était agréable de revoir le révérend Caldwell, que nous avions vu marier Bree et Roger dans l'épisode 501. J'adore quand des visages familiers reviennent. « 

 

RÉVÉREND CALDWELL : « Votre Excellence, Colonel Fraser... Oui, un mariage est une occasion bien plus agréable. Je viens dans l’espoir que nous pourrons régler l'affaire sans effusion de sang. »

 Caldwell remet un parchemin que Tryon lit rapidement.

GOUVERNEUR TRYON : « Pardonnez-moi, révérend, mais je réfute l'affirmation que je n'ai pas « prêté une oreille bienveillante aux justes doléances du peuple. » Et je ne considère en aucun cas les sujets de Sa Majesté comme de simples « jouets » ni leurs vies comme des quesions à prendre à la légère."

 

Tonia Graphia : « Encore une fois, ce sont là quelques-uns des vrais mots tirés de véritables pétitions au cours de ce conflit. Il y a rarement assez de temps à l’écran pour lire des missives entières, donc c’est amusant de choisir les parties que vous voulez que les acteurs disent et de faire passer le message. J’ai adoré la prestation de Tim Downie qui est tout simplement parfaite. «  

 

GOUVERNEUR TRYON : « (Il rend la pétition) Néanmoins, nous allons néanmoins faire ce qu’ils demandent et examiner leurs plaintes pour communiquer demain à midi ma « réponse sincère et sans délai ».

RÉVÉREND CALDWELL : « Merci Monsieur. Je vais transmettre votre réponse et nous attendrons votre réponse finale. « 

Jamie semble soulagé par l’offre de Tryon à envisager la négociation.

Mais après que Caldwell ait pris congé, Tryon se retourne et surprend tout le monde avec ses véritables intentions –

GOUVERNEUR TRYON : « Ordonnez aux hommes de rester en armes toute la nuit ; que la cavalerie garde ses montures bridées et sellées ; et j'ai dix sentinelles postées à 800 mètres devant le camp ennemi. Je vais rédiger une proclamation exigeant leur reddition. « 

Jamie est abasourdi par le revirement de Tryon.

JAMIE : « Pourquoi ne pas négocier comme ils le demandent ? « 

GOUVERNEUR TRYON : « Leur « pétition pour la paix » n’est rien que des exigences, Colonel. (Un éclair de colère) : « C'est moi qu’on ne prendra pas à la légère".

JAMIE : « Peut-être qu'au moins, on pourrait attendre des renforts... »

GOUVERNEUR TRYON : « Non. Il faut attaquer courageusement. Hésiter pourrait mener à la défaite. Je suis gouverneur de cette province. Je ne puis tolérer qu’un tel mépris de la loi aussi flagrant reste impuni ! Je ne le veux pas. Leur chemin est tracé, le mien aussi. « 

Il n’est pas possible de convaincre Tryon de sortir de ce conflit. Il est déterminé et inflexible. Jamie est plus qu’inquiet…

 

 

INT. MAISON SHERSTON – SALON – NUIT (N3)

 Brianna boit du thé avec PHOEBE SHERSTON.

LIZZIE (à Brianna) : Jemmy dort »

BRIANNA : « Merci Lizzie. Merci beaucoup pour votre hospitalité. « 

PHOEBE SHERSTON : « M. Sherston et moi ferons tout pour les parents de Jocasta Cameron. « 

HUBERT SHERSTON (entre avec une certaine urgence). : « J’ai entendu à la taverne que la milice se préparait à la bataille. On dit que les rebelles ont encerclé le gouverneur général là-bas. « 

HUBERT SHERSTON : « Les Régulateurs sont sur l’autre rive de l’Alamance « 

BRIANNA : « Où est-ce ? »

HUBERT SHERSTON : « Je peux vous montrer sur la carte »

 Hubert récupère un parchemin dans un tiroir, puis le déroule.

HUBERT SHERSTON : « Au sud-ouest de Hillsborough, se trouve la Great Alamance Creek. « 

Brianna examine la carte. Un des noms lui rappelle quelque chose... Elle le vérifie avec son doigt.

 BRIANNA : « Attendez… Alamance... Quelque chose a eu lieu là-bas… Je crois me souvenir… »

 

Tonia Graphia : « Je voulais que Brianna joue un rôle dans cette partie de l'histoire. J'avais besoin d'un moyen pour qu'elle se souvienne d'Alamance ! de l'histoire. Ce n’est pas quelque chose de facile à se rappeler. Même si elle était spécialisée en histoire, ce n'est pas une bataille bien connue en dehors de la Caroline du Nord. J’avais donc besoin de quelque chose pour lui rafraîchir la mémoire et la carte était un bon outil pour le déclencher. «  

 

PHOEBE SHERSTON : » Vous y êtes déjà allée ? « 

BRIANNA : « Non, mais le nom me dit quelque chose... »

 PHOEBE SHERSTON : » On dit que le nom vient des Indiens, et que cela signifie « la terre de tous les hommes ».

BRIANNE « La terre de tous les hommes. Il s’est passé quelque chose là-bas, c’est sûr... Alamance... « 

Ça y est. Brianna se souvient. ALAMANCE ! Brianna vient de prendre une décision.

 

 

A14EXT. CAROLINE DU NORD - BRIANNA SUR LA ROUTE - JOUR (J4)

Un plan de BRIANNA chevauchant comme le vent, alors qu'elle tente de rattraper la milice, car elle a une demi-journée de retard.

 

14EXT. ROUTE PRÈS D’ALAMANCE – JOUR (J4)

SCENE SUPPRIMME EN VERSION FINALE, MAIS IMPORTANTE.

 

Les troupes s'approchent d'Alamance Creek. Kenny Lindsay, agissant comme un éclaireur, revient avec des informations pour Tryon qui est avec Jamie, Claire, Roger, le colonel Chadwick et d'autres.

KENNY LINDSAY : « Les Régulateurs ! Sept kilomètres devant... De l'autre côté d’Alamance Creek ! »

GOUVERNEUR TRYON : « Combien ? « 

KENNY LINDSAY : « Je dirais au moins deux mille, monsieur... campés sur la rive Est. Et dispersés dans les bois. »

 JAMIE (décontenancé) : « Deux mille ? C'est le double de nos chiffres, Votre Excellence. « 

La mâchoire de Tryon se serre. Il éperonne son cheval.

 GOUVERNEUR TRYON : « Nous établirons le camp sur la rive ouest. « 

Jamie est de plus en plus inquiet.

 

17EXT. RUISSEAU ALAMANCE - BORD DE L'EAU – PLUS TARD – JOUR (J4)

ENCORE UN DEPLACEMENT DE SCENE…

 

Jamie est torse nu dans un endroit isolé au bord du ruisseau. Ses cheveux sont déjà mouillés alors qu'il s'asperge le visage d'eau. Il récupère de l'eau froide et la verse sur sa tête et sa poitrine, fermant les yeux et serrant les dents.

 Il le fait encore et encore, se purifiant, comme un chirurgien se frotte les mains avant d'opérer, préparant son esprit autant qu’éliminant les microbes.

 

Tonia Graphia : « Je me sens toujours coupable de mettre Sam dans l'eau – très froide ! – mais il est toujours un soldat et était prêt à se verser de l'eau sur la tête et tout le corps ici pendant de nombreuses prises. Il était difficile de voir le sang rouge quand il se saignait, car il disparaissait si rapidement, mais finalement nous avons eu une bonne prise et il a pu se sécher et se réchauffer ! «  

 

On découvre CLAIRE arrivant à travers les arbres. Elle voit Jamie et pense d’abord qu’il se baigne simplement. Mais elle s'arrête net, le regardant et ne voulant pas déranger ce qui se passe. Cela ressemble à quelque chose de plus important – un rituel.

Jamie incline la tête sur ses mains jointes et prie en gaélique. Puis il prend son poignard, entaille légèrement sa paume droite. Le sang jaillit. Les gouttelettes volent dans l'eau. Il pose le poignard et se signe avec du sang.

 Finalement, Jamie se lève et enfile sa chemise. Claire apparait.

CLAIRE : « Alors Dieu a-t-il une réponse ? « 

JAMIE : « Je n’invoquais pas Dieu. J'invoquais Dougal MacKenzie. « 

CLAIRE : (surprise) « Dougal ? Vu comment les choses se sont terminées pour nous trois à Culloden... Pourquoi ? « 

JAMIE : « C'était un chef de guerre. Il m'a appris tout ce que je sais. J'ai fait la paix avec mon oncle il y a longtemps. Dougal saura que je l'ai fait mon devoir -- pour mes hommes, pour toi - et je vais encore le faire maintenant. « 

 

Tonia Graphia : « J'ai adoré rappeler l'épisode 213… et que Jamie prie toujours l'oncle qu'il a tué. «  

 

CLAIRE : « Je sais que tu le feras. « 

JAMIE : « Tryon est déterminé à se battre. J’ai déjà vu ce regard dans les yeux d’hommes au-delà de la raison et du compromis. « 

CLAIRE : « Et Dougal... Et tu crois que Dougal va aider ? « 

JAMIE : « S'il le peut. On a combattu souvent ensemble, Dougal et moi. Main dans la main -- et dos à dos. Après tout, le sang est le sang. »

 CLAIRE : « Oui. Mais ce sang, tu le partages avec quelqu’un d’autre. « 

JAMIE : « Oui. Murtagh et moi avons aussi combattu dos à dos, mais cette fois – on se battra face à face. Aucune prière n’y fera rien. « 

Jamie et Claire repartent au camp. Jamie alors qu'il va faire face au parrain qu'il aime.

 

 

18EXT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE LA MILICE – PEU PLUS TARD – JOUR (J4)

Alors que Jamie et Claire reviennent, ils sont surpris quand ils voient arriver une Brianna très anxieuse.

 Roger traverse le camp et la voit aussi. Il se précipite, étonné et inquiet. Brianna descend de son cheval, épuisée. Elle était  à une demi-journée de cheval et a galopé à toute allure pour arriver à temps.

 BRIANNA : « Je suis venue vous prévenir... « 

 

19EXT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE LA MILICE – TENTE MÉDICALE – INSTANTS PLUS TARD – JOUR (J4)

Ils sont désormais tous les quatre dans un espace plus privé, mais ils sont toujours prudents et parlent à voix basse.

 Brianna déroule sur la carte - pointe le doigt sur Alamance Creek.

BRIANNA : « la bataille aura lieu ici, à la Creek.  Et la milice va gagner »

BRIANNA : « Quand j'ai vu le mot « Alamance », ça a déclenché un souvenir de mes études d’histoire à Harvard. »

 Jamie échange un regard avec Claire, ils savent que Brianna a raison. Tryon a déjà donné l’ordre.

BRIANNA : « J’en avais déjà entendu parler, mais je ne l'ai pas fait le rapport avec la Caroline du Nord. C'est comme... quand tu fredonnes un air dans ta tête mais tu ne peux pas retrouver les mots, puis soudain les paroles te reviennent ... et tu te souviens de la chanson. « 

JAMIE : « De quoi d'autre te souviens-tu ? Combien de vies seront perdues ? « 

BRIANNA : « Je ne connais ni les chiffres ni les détails. Juste qu'il y a une bataille à ALamance Creek – Je me souviens que mon professeur a dit que certains considèrent que c'est l’étincelle qui a déclenché la Révolution américaine. « 

ROGER : « Mais les Régulateurs n'essaient pas de renverser la Couronne... ils ne luttent pas pour l'indépendance. »

 CLAIRE : « Non, mais ils se rebellent contre la corruption et les taxes injustes. « 

JAMIE : « Tu es certaine que Tryon gagne ? « 

BRIANNA : « Oui. « 

Un long silence. Jamie prend une décision –

JAMIE : « Je dois envoyer un message à Murtagh. S'il peut être prévenu, que les Régulateurs vont échouer, peut-être qu'il pourra convaincre ses hommes de battre en retraite et des vies seront épargnées -- des deux côtés. « 

Brianna est déchirée lorsqu'elle comprend ce que cela implique –

BRIANNA : « Attends... si nous arrêtons ce combat maintenant, et si... (une pensée terrible) Est-ce que ça ne veut pas dire... la Guerre d’Indépendance n’aura pas lieu... et l'Amérique ne deviendra jamais... l'Amérique ? « 

 

Tonia Graphia : « La question de Brianna et leur dilemme sont ici l’une des parties les plus intéressantes de cet épisode. C'est une partie importante de ce qui fait d'Outlander, Outlander. La connaissance que ces quatre personnes ont de l’avenir et leurs décisions sur la manière d’agir en fonction de cette connaissance constituent une partie unique et fascinante de la série et c’est toujours formidable de la mettre en valeur. «  

 

Cela frappe Claire, alors que Jamie continue avec Brianna.

JAMIE : « Tu dis que certaines personnes pensent que c'est l'étincelle... Mais cette étincelle ne peut-elle pas s'allumer ailleurs ? »

CLAIRE : « Si, c’est possible » ...

JAMIE : « Ce qui compte, ce sont les hommes dont je suis responsable, les Régulateurs qui se battent pour ce qu'ils croient, et mon parrain. « 

 

Tonia Graphia : « Des scènes comme celle-ci suscitent de nombreuses discussions dans la salle des scénaristes sur la façon dont certains personnages agissent (ou n’agissent pas) sur la base des informations dont ils disposent. En fin de compte, c'est un grand dilemme pour Jamie : choisir entre l'Amérique et son parrain. Bien sûr, il choisit d'essayer de sauver Murtagh. «  

 

Puis, un allié surprenant vient aux côtés de Jamie…

 ROGER : « Je suis d'accord. Si l'Amérique est censée naitre... l'histoire trouvera un autre moyen pour y arriver. Je vais porter le message à Murtagh. « 

Jamie hoche la tête, surpris du sacrifice de Roger.

JAMIE : « C'est dangereux « --

ROGER : « Je sais. Mais il n’y a que moi qui puisse le faire. Il me connait. Il sait que je viens du futur. Il me croira »

JAMIE : « très bien. Tu partiras à la tombée de la nuit. Garde ça dans ta poche, (il lui enlève la cocarde et la lui met dans la poche) pour qu'ils ne voient pas que tu viens de l'autre côté. Et si tu es menacé -- Jamie donne à Roger un foulard blanc -- agite ceci et crie « Trêve ». Alors dis-leur d’aller me chercher, et ne dis rien de plus avant que j’arrive. »

 

Tonia Graphia : « La mise en place du mouchoir blanc était la clé – ce sera plus tard la façon dont ils identifieront Roger pendu dans l’arbre. «  

  

Roger met le foulard dans sa poche, puis regarde Brianna qui le regarde, fière, mais terrifiée.

 

20EXT. RUISSEAU ALAMANCE – BOIS – CRÉPUSCULE (D4)

 Roger aperçoit trois sentinelles rouges, portant des fusils, à l'arrière du camp. Il change de direction et se dirige vers les bois. Il se faufile furtivement à travers les bois vers le camp des Régulateurs ; le cœur battant, Roger marche dans le ruisseau.

Roger patauge dans l'eau... ce faisant, il ressent un froid, l'étrange sentiment que quelqu'un est debout près de lui. Il a peur, mais il a l’impression qu’il n’est pas seul. Comme il est à mi-chemin –

 ROGER (doucement) : « C'est toi, papa ? « 

Il regarde autour de lui, mais il n'y a personne.

ROGER : « Je sais que patauger dans l’eau peu profonde d’un ruisseau à la recherche d'agitateurs ne peut pas être comparé au pilotage d'un Spitfire outre-Manche, escortant des bombardiers en Allemagne... mais une mission est une mission. « 

Il réussit à traverser et continue à travers les bois

 

Tonia Graphia : « J'ai adoré cette petite scène douce et obsédante où Roger se souvient de son père qui était pilote et avait l'impression que son père était à ses côtés pendant cette mission terrifiante. Finalement, le temps a été réduit. Et cette partie supprimée. 

Vous savez, lorsque vous insérez ces petits éléments, parfois ils ne réussissent pas, car ils ne sont pas cruciaux pour l'intrigue, mais souvent ils réussissent, et ce sont les petits moments qui donnent à Outlander une sensation différente de celle de beaucoup de séries télévisées. «  

 

 

23 INT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DE LA MILICE – TENTE MÉDICALE – NUIT (N4)

SCENE DEPLACEE JUSTE APRES LE DEPART DE ROGER. INITIALEMENT PREVUE APRES LA SEQUENCE COMPLETE DE ROGER AVEC MURTAUGH (voir numéros des scènes, ndlt)

 

 Le poste médical est désormais aménagé. Claire est avec Brianna.

Claire vérifie sa trousse médicale, les flacons les uns après les autres, énonçant leurs noms comme une litanie apaisante.

CLAIRE : « Belladone, Laudanum, Huile de Genévrier, Menthe Poliot, Alcool... J'ai tout ce dont j'ai besoin pour l'instant. Y compris mon arme secrète. « 

Claire sort sa seringue de sa trousse médicale et la montre à Brianna avec une bouteille de…

BRIANNA : « La pénicilline. »

 CLAIRE : « Si je l'avais eue à Prestonpans, imagine Les vies que j’aurais sauvées. « 

Brianna regarde sa mère, ne peut s'empêcher d'être fière d'elle.

 

Tonia Graphia : « Rappelez-vous le puissant épisode de Prestonpans, qui était la dernière fois que nous avons vu Claire en mode médecin de combat. Ou devrions-nous dire en mode infirmière ? Claire n’était pas chirurgienne à l’époque. Depuis cette saison, elle est revenue à son époque et est allée à la faculté de médecine. Elle peut faire davantage ici pour aider. » 

 

 BRIANNA : « Peut-être que tu pourras en sauver aujourd’hui. Je vais rester aider. Ça m'empêchera de m’inquiéter. « 

Roger n'est pas encore revenu.

CLAIRE : « Jamie nous a assuré que Roger n’aura pas d’ennuis sous un drapeau blanc. « 

BRIANNA : « Un drapeau blanc pourra-t-il l’aider s’il est toujours là-bas quand la bataille commencera ? « 

CLAIRE : « si la bataille commence. Espérons seulement qu’il arrive à convaincre Murtagh. « 

Claire touche le visage de sa fille et lisse une mèche de ses cheveux. L’appréhension de Brianna s’estompe un peu. Il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre.

 

 

21EXT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DU RÉGULATEUR – NUIT (N4)

 Aux abords du camp maintenant, deux jeunes hommes passent en courant, huant, criant et ne jetant pas un seul coup d'œil à Roger.

Il n'y a pas de sentinelles et on ne lui demande rien.

Ces troupes, composées pour la plupart d'agriculteurs, sont organisées de manière très différente de la milice ordonnée de Tryon. Ils ne sont pas préparés à une effusion de sang et s'attendent à ce que cela puisse être réglé sans incident.

Roger continue, attiré plus loin dans le camp par le bruit d’une voix masculine au loin…

MURTAGH : « Ils disent que nous sommes des rebelles mais nous sommes des patriotes ! Envoyés par Dieu pour corriger cette injustice ! Et nous le ferons pour y remédier ! « 

Des acclamations. Alors que Roger s'enfonce plus profondément dans le campement, Roger rencontre des hommes regroupés en groupes serrés, chargeant des armes et aiguisant les couteaux. Il est maintenant au cœur du territoire ennemi, où règne un sentiment d’urgence accru.

La voix est plus forte maintenant :

MURTAGH : « Tryon ne nous a pas laissé le choix ! Il nous a déjà menti ! On ne peut pas se soumettre à la tyrannie ! « 

Roger aperçoit enfin MURTAGH debout sur un gros rocher, tel un grand loup gris avec sa meute, entouré d'un groupe de vingt hommes, dont Bryan Cranna et Lee Withers. MURTAGH : « On ne s’oppose pas à la loi et à l'ordre, -- on combat l'injustice ! « 

BRYAN CRANNA : « C'est le moment ! Nous devons combattre ou tout est perdu ! « 

LEE WEETHERS : « Oui ! Nous sommes avec vous ! Nous ne devons pas tarder ! MURTAGH : « Tryon va regretter le jour où il a décidé d’ignorer nos exigences ! Son sang va détremper cette terre !  Allez maintenant. Soyez prêts pour demain ! « 

Murtagh enflamme les hommes. Un rugissement général de colère et de frustration de la foule.

 

Tonia Graphia Encore une fois, il pleuvait à verse lorsque nous avons tourné cela de nuit. Lorsque nous avons répété, tous les Régulateurs portaient des ponchos et tenaient des parapluies. Un spectacle comique ! Pas très féroce ! 🙂 Murtagh prononce un excellent discours et vous comprendrez pourquoi il est un chef vénéré de cette bande de rebelles. Il a parcouru un long chemin depuis l’acolyte calme et grincheux des premières saisons. Il a toujours été aimé mais s’est imposé dans les Colonies. C’est en partie pourquoi c’est si triste de le perdre… » 

 

Murtagh aperçoit Roger et s’y prend à deux fois pour le reconnaitre…

MURTAGH : « Que diable fais-tu ici ? « 

ROGER : « J'ai besoin de vous parler ! « 

Murtagh fait signe à Roger et l'entraîne vers un endroit plus privé...

 

 

22EXT. CAMP DU RÉGULATEUR - ABRI - CONTINU (N4)

Murtagh et Roger discutent sous une bâche entre deux arbres.

ROGER : « Murtagh – vous allez perdre cette bataille -- Brianna a vu le nom Alamance sur une carte et elle s’est rappelée la défaite des Régulateurs. « 

Murtagh recule comme s’il avait reçu un coup de poing.

 

 Tonia Graphia : « Autre scène préférée… Roger partage des informations avec Murtagh sur l'avenir, et Murtagh sait que Roger dit la vérité, mais que doit-il faire de cette information ? Un grand dilemme de caractère. » 

 

 MURTAGH : « Quoi ? « 

ROGER : « Oui. Jamie voulait que vous sachiez que le mieux que vous puissiez faire est de partir maintenant, convaincre vos hommes de se disperser « --

MURTAGH : « Bon sang, MacKenzie, tu as vu les hommes. Tu crois qu'ils renonceront au ce combat ? « 

ROGER : « Je crois qu'ils pourraient -- si vous le leur disiez. Si vous ne le faites pas, ils seront massacrés. « 

Mais Murtagh ne semble pas disposé à l’accepter.

MURTAGH : « Combien Tryon a-t-il d’hommes ? « 

ROGER : « Plus d'un millier. « 

MURTAGH : « Nous en avons le double « 

ROGER : « Mais Tryon dispose d'une milice entraînée. Vous avez des agriculteurs avec des couteaux et des fourches... »

 MURTAGH : « Et ils sont courageux comme des lions, ils se battront le moment venu ! « 

ROGER : « Tryon a des canons, bon sang ! Murtaugh, la plupart de vos hommes n'ont même jamais vu un canon ! Vous n'avez pas officiers, pas de cavalerie, pas d'artillerie ! Écoutez-moi ! Vous ne pouvez pas gagner. Vous ne gagnez pas. L'histoire a été écrite. « 

 

Tonia Graphia : « Autre phrase favorite : « L’histoire a été écrite ». Je ne peux pas contester cela. Cela met Murtagh dans une véritable impasse. «  

 

MURTAGH : « Donc, je me bats. Comment leur demander de renoncer à tout ce pourquoi ils ont combattu ? Juste laisser tomber ? »

ROGER : « Ce n’est pas laisser tomber, c’est remettre le combat à plus tard. Et s'ils attendent, si vous attendez, dans quelques années, on se battra tous du même côté. « 

MURTAGH : « Tu imagines ce que durent quelques années si on a tout perdu ? « 

Chacun semble impuissant à trouver une solution…

 

 

INT. ALAMANCE CREEK – TENTE DE TRYON – NUIT (N4)

LE GOUVERNEUR TRYON fait les cent pas, pendant qu'il dicte une proclamation que son aide de camp, le capitaine Hawkins, recopie.

GOUVERNEUR TRYON : « À ceux qui se disent « Régulateurs » : en réponse à votre demande… »,

MURTAUGH (continue la lecture) : « j'ai toujours été attentif aux intérêts de votre Comté, et à chacun de ceux qui y résident. Je regrette… »

 La suite du discours est lue par le Gouverneur et Murtaugh.

GOUVERNEUR TRYON /MURTAUGH : « … la fatale extrémité à laquelle vous m’avez réduit. En vous soustrayant à la clémence de la Couronne et aux lois de votre pays…"

 Jamie est seul, regardant vers le camp des Régulateurs, se demandant si Roger a réussi, et dans le cas contraire, à ce qui va arriver.

 

25EXT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DU RÉGULATEUR – AUBE (D5)

MURTAGH lit à haute voix à ses hommes la seconde moitié de la proclamation, qui a maintenant été éditée.

MURTAGH/GOUVERNEUR TRYON : (en lisant) " Je vous demande, alors que vous êtes rassemblés, de déposer vos armes, d’abandonner vos chefs et de vous soumettre à la clémence du Gouvernement. En acceptant ces conditions dans l’heure, vous éviterez une effusion de sang. Vous êtes en ce moment en état de guerre et de rébellion contre votre Roi, votre pays et vos lois. Signé, William Tryon. »

 

Tonia Graphia : « Voici un cas où je voulais vraiment utiliser la proclamation dans son intégralité – elle était tellement puissante et inquiétante. J'ai trouvé un moyen de l'insérer en demandant à Tryon d'en lire la moitié et à Murtagh de lire l'autre moitié –Cependant, lorsque nous avons tourné ceci, nous avons demandé aux deux acteurs d’apprendre l’intégralité de la proclamation (un bon morceau) afin que nous ayons le choix de l’endroit où la diviser. Au montage, nous avons pris la décision de faire des allers-retours et cela a rendu encore mieux «  

 

​ Murtagh lève les yeux. Ses hommes attendent sa réaction. Roger aussi se tient debout parmi les hommes, à l'écoute. Que va faire Murtagh ?

 

 

A26EXT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DU RÉGULATEUR – JOUR (J5) AUBE.

Murtagh est de retour avec Roger maintenant.

Roger attend la réponse de Murtagh.

MURTAGH : « J’ai parlé aux hommes. J’ai essayé de les convaincre... mais ils ne veulent pas reculer maintenant. Cette bataille aura lieu. (Roger regarde Murtagh et sait qu'il a raison). Tu as fait de ton mieux ici, mais il est temps pour toi de retourner dans ton camp. Pars maintenant, avant que ça commence. « 

Roger ressent le poids terrible de la défaite. S’il ne peut pas tous les sauver, il fait une dernière tentative pour sauver Murtagh.

ROGER : « Si vos hommes refusent, j’insiste auprès de vous – Non, Murtaugh, je vous en supplie -- le temps est compté. Partez et sauvez votre vie, s’il vous plait, pour l'amour de votre filleul. »

 Alors que Murtagh est aux prises avec la plus grande décision de sa vie... Roger retourne au camp de la milice.

 

Tonia Graphia : « Je voulais terminer cette scène avec un peu de suspense : Murtagh fera-t-il ce que Roger lui a demandé et se sauvera-t-il ? Murtagh aurait pu partir, mais ce n’est pas cet homme-là. Il n’abandonnerait jamais ses hommes. Et plus encore, il ne laisserait jamais Jamie seul sur ce champ de bataille. Plus tard, nous apprenons sa décision : il est resté pour son filleul, et c’est une bonne chose qu’il l’ait fait, car il finit par sauver la vie de Jamie. «  

 

26EXT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DU RÉGULATEUR – JOUR (J5)

Roger s'éloigne précipitamment du camp des Régulateurs alors qu'il rentre pour rejoindre la milice. Il entend des voix – un groupe de femmes qui lavent le linge. Son regard se tourne vers une femme là-bas... son cœur saute de de joie.

ROGER (doucement pour lui-même) : « Morag. « 

Il sort des broussailles et se dirige vers elles. Plusieurs femmes le regardent, vigilantes et curieuses. MORAG MACKENZIE pend des vêtements sur des branches d’arbres. C'est la femme que Roger a rencontrée à bord du Gloriana lors de son voyage de l'Écosse aux colonies [Épisode 407] et qu’il sait maintenant être sa maintes fois arrière-grand-mère [Épisode 502].

 

Tonia Graphia : « C'était absolument délicieux de retrouver Morag et de retrouver son arrière-petit-fils Roger. Une scène douce, jusqu'à ce que ce ne soit plus le cas… 😉 » 

 

 ROGER : « Madame MacKenzie ! « 

Morag est choquée de le voir...

MORAG MACKENZIE : « M. MacKenzie. « 

ROGER : « quel plaisir de vous revoir. Vous allez bien ? Et votre fils -- Jemmy ? « 

MORAG MACKENZIE : « Nous allons bien tous les deux.

Elle sourit avec reconnaissance à son sauveur, mais garde une certaine distance, car cet homme est encore un étranger.

ROGER : « Je suis heureux de l’entendre. J’ai un fils maintenant. Il s'appelle Jemmy... Jérémiah – aussi. C'était mon le nom de mon père »

 

 Tonia Graphia : « J'adore que Roger puisse lui parler de son propre "Jemmy". «  

 

MORAG MACKENZIE : « C’est un nom beau et fort. « 

Roger cherche quelque chose d'autre à dire, se sentant mal à l'aise.

ROGER : « J'ai pensé à vous de temps en temps... « 

MORAG MACKENZIE : « Oh, oui ? Je vous remercie, M. MacKenzie. Je n'oublierai pas comment vous nous avez sauvés d’un capitaine sans cœur. Vous êtes dans chacune de mes prières le soir. « 

Roger est touché. Morag devient soudain sérieuse et s'occupe des vêtements. Mais l'inquiétude bouillonne chez Roger, réalisant que cette femme est sa propre famille -- la seule personne de son propre sang qu’il connaît depuis la mort de ses parents.

ROGER : « Madame MacKenzie... attendez. J’ai quelque chose à vous dire... « 

Il se rapproche d'elle, mais elle recule.

MORAG MACKENZIE : « Je préférerais que vous ne le fassiez pas. « 

Nerveuse, elle laisse tomber du linge. Il se rend compte qu'elle a peur.

ROGER : « Je suis désolé. Votre linge... « 

 Ils se baissent tous les deux pour le ramasser, se heurtant maladroitement.

MORAG MACKENZIE : « Nom d’une pipe ! « 

ROGER : « Je vous ai fait mal ? Je suis désolé ! « 

MORAG MACKENZIE : « Non. Maman a toujours dit que j’ai la tête dure. « 

ROGER (souriant) : « Moi aussi. C’est de famille. Votre mari – c’est un Régulateur ? « 

 

Tonia Graphia « J'adore la déclaration de Richard Rankin selon laquelle il a aussi une tête dure, comme s'il en était si fier ! Richard maîtrise vraiment les moindres détails des scènes et fait scintiller les répliques, même les plus anodines. » 

 

 MORAG MACKENZIE : « Oui, bien sûr. « 

ROGER : « Je suis dans la milice. Ce que je voulais vous dire, vous avertir... le gouverneur ne plaisante pas. Il a amené des troupes, et des canons. Il veut écraser cette rébellion, vous comprenez ? Dites à votre mari de partir avant que... quelque chose n’arrive. « 

La main de Morag se pose par réflexe sur son ventre et Roger le remarque. Morag est enceinte. Il en est touché.

MORAG MACKENZIE : « Partir et aller où ? Nous n'avons pas de maison où retourner. « 

ROGER : « Vous êtes enceinte…Écoutez… Je dois y aller maintenant, mais... Madame MacKenzie, écoutez-moi. Si quelque chose arrive – venez me voir, je m’occuperai de vous. Votre famille est la bienvenue à Fraser’s Ridge. « 

Elle scrute son visage, ne comprenant pas tout à fait mais désireuse de faire confiance à sa gentillesse.

 Roger, détestant la quitter, se penche et la serre dans sas bras. Quand il les ouvre et relève la tête, il voit par-dessus son épaule dans le visage incrédule de WILLIAM BUCCLEIGH « BUCK » MACKENZIE -- Le propre arrière-grand-père de Roger – le fils bâtard de Geillis Duncan et Dougal MacKenzie.

 

Tonia Graphia : « Ah ! Le fameux Buck MacKenzie ! Nous avons pensé que ce serait amusant de retrouver Graham McTavish pour jouer son propre arrière-grand-père à plusieurs reprises. Nous nous sommes demandé comment y parvenir. Nous avons d’abord dû trouver Graham. Heureusement, il était ravi de revenir parmi nous. Ensuite, nous avons dû le cacher. Nous l'avons inscrit sur la feuille d'appel sous le nom de « Buck Rogers ». Nous avons fait de grands efforts pour garder le secret et, miraculeusement, il n'a jamais été divulgué. «  

 

BUCK MACKENZIE : « Laissez ma femme tranquille. « 

La fureur de Buck alors qu'il s'approche d'eux, enragé de voir Morag dans les bras d'un autre homme, ignorant à quel point c’est un geste innocent pour un voyageur du 20ème siècle.

 

27EXT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DE LA MILICE – JOUR (J5)

Gros plan sur JAMIE alors qu'il se déplace dans le camp en demandant anxieusement… JAMIE : « Capitaine McKenzie ! L'un d'entre vous a-t-il vu Roger Mac ? « 

EVAN LINDSAY : « Pas moi, Colonel. « 

JOHN QUINCY MYERS : « Pas la moindre trace de lui, j’en ai peur. »

 GEORDIE CHISHOLM : « Cela fait des heures que je n'ai pas vu le Capitaine. « 

JAMIE : « Bon sang, où est-il ? « 

Jamie sait que le temps presse. Il entend Tryon l’appeler 

GOUVERNEUR TRYON : « Colonel Fraser... »

JAMIE : « Colonel… »

 Jamie rejoint Tryon qui lui tend un manteau rouge.

GOUVERNEUR TRYON : « J’ai pensé que vous auriez fière allure, avec ça. « 

JAMIE : « Monsieur ? »

GOUVERNEUR TRYON : « Vous êtes l'un de mes meilleurs officiers, je ne veux pas qu’on vous prenne pour un insurgé. »

 Jamie rechigne à l'idée, cherchant un moyen de s'en sortir.

JAMIE : « J'apprécie le geste, votre Excellence, mais je ne crois pas qu’un tel habit me convienne... c'est peut-être un affront à ceux qui méritent le plus cet uniforme... « 

GOUVERNEUR TRYON : « Vous êtes beaucoup trop modeste, colonel. Plus que quiconque sur ce champ de bataille, vous méritez ce privilège. S'il vous plaît, faites-moi l'honneur. « 

Cela va à l’encontre de toutes les fibres de son être, mais c’est un test de loyauté. Jamie met ce foutu manteau.  Ses miliciens sont horriblement gênés…

GOUVERNEUR TRYON : (heureux) « Oui, vous avez vraiment fière allure ».

Le clairon sonne et Jamie s'en va. Il remet son chapeau. Il est furieux et on sent la haine dans son regard.

 

Tonia Graphia : « C’est quelque chose que le public ne s’attendait probablement jamais à voir Jamie Fraser porter… mais c’est une image puissante qui transmet un message plus puissant que n’importe quel mot sur la façon dont Jamie est piégé dans ce rôle pour lequel il a signé dans son accord avec le diable. Sam a fait un travail incroyable avec ses expressions au fur et à mesure que le manteau lui est mis, et le voir porter le manteau de l'ennemi est aussi douloureux pour le public que pour Jamie. Le manteau est mal ajusté, métaphoriquement plus que physiquement. Jamie déteste ça, mais n'a pas le choix. «  

  

29EXT. RUISSEAU ALAMANCE – CAMP DES REGULATEURS – PRES DU RUISSEAU – JOUR (J5)

Retour sur Roger et Morag. La main de Buck repose sur la poignée de son couteau à la ceinture, alors que Roger est en train de s'excuser –

ROGER – Pardonnez-moi, je ne voulais pas manquer de respect, je le jure »

 BUCK MACKENZIE : « Non ? Et qu'est-ce que vous pensiez faire, alors ? « 

Buck pose une main possessive sur l'épaule de sa femme et lance un regard noir à Roger. Morag sursaute alors que ses doigts s'enfoncent dans sa chair. Roger essaie de s'expliquer.

ROGER : « J'ai rencontré Maîtresse MacKenzie à bord du Gloriana, il y a un an ou deux. Quand je l'ai reconnue ici, j'ai voulu m’assurer que sa famille allait bien. C'est tout. « 

MORAG MACKENZIE (intervenant) : « Il ne faisait rien de mal, William. C’est lui qui m’a trouvée avec Jemmy, cachée dans la cale - il nous a apporté de la nourriture et de l'eau. Il a pris soin de nous cette nuit-là quand les marins jetaient les malades à la mer. »

BUCK MACKENZIE : « Ah oui ? « 

Deux Régulateurs émergent des buissons, l’œil méfiant. Un Régulateur porte un mousquet et l'autre, une massue.

RÉGULATEUR : « C’est qui, ça, Buck ? « 

BUCK MACKENZIE : « C’est ce que je veux savoir. (À Morag) Retourne vers les femmes, Morag. Je vais régler mes comptes avec lui. »

MORAG MACKENZIE : « Mais il n'a rien fait... »

 BUCK MACKENZIE (en brutalisant Morag) : « Tu appelles ça rien, qu’un homme t’enlace en public, comme une vulgaire trainée ? « 

MORAG MACKENZIE : « Je -- non, je veux dire – « 

BUCK MACKENZIE : « je t'ai dit de reculer ! Alors vas-y ! « 

Buck fait un mouvement dans sa direction, le poing serré.

Sans réfléchir, Roger se précipite et frappe Buck à la mâchoire. Déséquilibré, Buck tombe à genoux. Morag, en haletant va vers Buck, mais il la repousse, se remet debout et charge Roger. Sachant qu'il est en infériorité numérique, Roger tourne les talons et essaie de courir. Mais les hommes le poursuivent, le frappent durement et jettent au sol –

 

Tonia Graphia : « Cette journée a été l’une des plus amusantes à filmer. Tout le monde dans l'équipe était ravi d'avoir Graham là, et il s'est certainement amusé avec ce rôle. Le pauvre Roger ne s'est probablement pas autant amusé, car Buck et ses garçons l'ont vraiment malmené ici. Nous savions tous à quel point la scène serait spéciale et combien elle signifierait pour les fans. «  

 

BUCK MACKENZIE : « mettez-le debout »

ROGER : « Écoutez, c'est une MacKenzie, je suis un MacKenzie, nous sommes parents... c'est pourquoi j'essayais de l'aider » --

Buck ramasse quelque chose qui est tombé de la poche de Roger. La cocarde jaune.

BUCK MACKENZIE (étonné) : « C’est quoi ça ? Vous êtes dans la milice ? « 

ROGER : « Je suis venu vous prévenir à propos de Tryon... »

 BUCK MACKENZIE : « Alors vous êtes un voleur de femmes et un traître en même temps, c’est ça ? « 

RÉGULATEUR : « Coupe-lui la gorge, et bon débarras. »

 Roger est maintenant en colère et répond avec plus de véhémence.

ROGER : « Un homme qui a confiance en sa femme ne craint pas que quelqu'un d'autre la lui vole. Je suis sûr de ma propre femme, et je n'ai pas besoin de la vôtre. »

BUCK MACKENZIE : « Vous êtes marié ? Votre femme doit sûrement être affreuse pour que vous renifliez la mienne. Ou est-ce qu’elle vous a rejeté hors de son lit, faute de lui rendre un hommage décent ? « 

Roger est furieux, mais pense à une issue plus intelligente.

 ROGER : « Laissez-moi partir, monsieur. Et je ne vous dénoncerai pas, pour le bien de votre femme. »

 BUCK MACKENZIE : « « Non, vous ne le ferez pas. Me dénoncer, je veux dire. « 

Buck fait un signe de tête à ses camarades et frappe la tête de Roger avec la crosse du fusil ; celui-ci perd connaissance. Buck regarde la cocarde jaune dans sa paume...

 

 

 A30EXT. ALAMANCE CREEK - CAMP DE MILICE - TENTE MÉDICALE - JOUR (J5)

 Le camp est en pleine activité. Tout le monde se prépare à la bataille.

Claire sort de sa tente quand elle lève les yeux et est stupéfaite de voir que l'homme au manteau rouge qui marche vers elle est... son mari !

CLAIRE: « Jesus H. Roosevelt Christ. « 

JAMIE : « Tryon. Il a insisté. « 

Cela fait mal à Claire de voir Jamie porter l'uniforme de la Couronne autant que ça lui fait mal. Mais elle comprend.

CLAIRE : « J'imagine que tu ne pouvais pas refuser. « 

JAMIE : « C'est le manteau de l'ennemi. Ceux qui nous a massacrés à Culloden. Mon père est mort en me regardant être fouetté par un homme en manteau rouge. S’il avait vu ça, Sassenach, ça le tuerait encore une fois. »

CLAIRE : « D'après ce que je sais de Brian Fraser, s'il était à ta place... il ferait la même chose. « 

Jamie sait qu'elle a raison, mais cela le brise néanmoins. Son adrénaline monte maintenant alors que la milice se prépare à s'engager.

JAMIE : « Il n’y a encore aucun signe de Roger. On ne sait pas s'il a réussi ou... on ne sait pas mais la bataille est sur nous. « 

Elle pose une main sur son bras.

 JAMIE : « Tu me souhaites bonne chance, alors ? « 

CLAIRE : « Je ne peux pas te laisser partir sans dire quelque chose. Je suppose que « Bonne chance » fera l’affaire. « 

Les mots se coincent dans sa gorge avec l'envie soudaine d'en dire beaucoup plus…Alors elle dit simplement…

CLAIRE : « Je t'aime, soldat. « 

Ils s’embrassent avec beaucoup d’émotions.

 

Tonia Graphia : « Il y a de beaux gros plans dans cette scène. J'adore la façon dont ils se regardent sur les images de profil. «  

  

JAMIE : « Bonne chance fera l’affaire. 'Je t'aime' va tellement mieux. « 

Jamie la regarde dans les yeux, la rassurant.

JAMIE : « l’avis de décès que Brianna nous a apporté. Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je sais une chose : un jour, peut-être, je devrai te quitter, mais ce ne sera pas aujourd'hui. « 

Il l’embrasse et la regarde amoureusement en partant.

Des files de soldats défilent maintenant, en route vers le champ de bataille. Jamie part les rejoindre.

Gros plan sur Claire, terriblement inquiète.

 

 

B30 30EXT. ALAMANCE CREEK – CHAMP DE BATAILLE – JOUR (J5)

 Jamie et sa milice sont en formation, prêts à se battre -- avec l'artillerie de Tryon devant eux, dirigée par les soldats. Tryon est sur son cheval. Jamie est en mode guerrier. Mais il se tourne d’abord vers Lindsay, Chisholm, Sinclair et Myers à ses côtés.

 JAMIE : « On y va fermement – on se protège. On n’est pas ici pour tuer nos frères, mais pour mettre fin à tout ça. Faites-leur une peur bleue, puis repliez-vous.  Ça ne doit pas être un massacre. Faites des prisonniers, sauvez les âmes. Et essayez de trouver MacKenzie. »

Tous approuvent d’un signe de tête.

 

 Tonia Graphia : « Cet élément a été ajouté tard dans l’épisode parce que nous voulions vraiment insister sur le fait que Jamie ne veut pas mener ce combat - c'est quelque chose qu'il doit faire, mais il fait toujours tout ce qui est en son pouvoir pour sauver des vies, et ses hommes savent que le but n’est pas de massacrer, le but est de forcer la retraite. «  

 

 

Les Régulateurs émergent des arbres – la Milice et les Redcoats réagissent – la tension est à son comble. Tryon donne l'ordre – et l'un des canons tire ! Il signale le début de la bataille.

Le gouverneur lui-même tire le premier coup. Et bien que les tuniques rouges tirent -- les miliciens échangent des regards dubitatifs et hésitants.

Comme Jamie l’a prédit, beaucoup d’entre eux hésitent à tirer sur leurs camarades compatriotes.

Un Tryon frustré se tient debout sur ses étriers, lève son épée haute et les pousse à avancer. Il prononce alors ces paroles célèbres :

GOUVERNEUR TRYON : « Feu, nom de Dieu ! Tirez sur eux ou tirez sur moi ! » !

 

Tonia Graphia : « Ce sont les véritables paroles de Tryon au début de la bataille. Il était en colère parce que les miliciens hésitaient. Ils ne voulaient pas tuer leurs frères. «  

 

Les miliciens, obéissant à leur commandant, commencent à tirer. La bataille d'Alamance commence. Les tuniques rouges et les miliciens avancent à travers la zone ouverte. Les tuniques rouges tirent dans des lignes organisées et la milice avance avec Jamie.

Les Régulateurs répondent aux tirs et se replient dans les bois, attirant vers eux les tuniques rouges et les miliciens. Le boum des canons vient les frapper comme le tonnerre. Des coups de feu peuvent être entendus à distance -- d'autres miliciens commencent le combat ailleurs, sans être vus.

Jamie charge, le fusil levé au-dessus de sa tête.

JAMIE : « Caisteal Dhunaidh ! Feu ! »

Jamie recherche Murtagh et/ou Roger. Il n'a aucune idée si Roger a pu voir son parrain ou si Murtagh a suivi son conseil et est parti.

La milice et les tuniques rouges entrent dans les bois. Cette bataille est visuellement différente de celles que nous avons vues dans Outlander. C’est une folle ruée de troupes se déployant à travers les arbres, façon guérilla.

En regardant dans n'importe quelle direction, vous ne verrez peut-être qu’une poignée d'hommes des deux côtés. Il n'y a presque aucun moyen de faire la différence entre les milices et les Régulateurs, sauf pour les cocardes jaunes sur leurs manteaux ou leurs chapeaux.

 

Tonia Graphia : « Nous étions très conscients de l’histoire ici et avons pris grand soin de montrer cette bataille aussi différente des batailles que nous avons montrées auparavant. Chaque département s'est surpassé pour s'assurer que cela était historiquement exact et également intéressant dans la façon dont cela se déroulait de manière si unique, compte tenu de la nature du terrain, des tactiques des deux parties, etc. Au début, les Régulateurs ont le dessus. Moins de la moitié des Régulateurs ont des armes, mais ceux qui combattent à l'indienne, se cachant derrière les arbres, les rochers, les haies et les clôtures sur le périmètre. Ils sont plus habiles dans les bois et viennent, passionnément motivés. «  

  

De retour avec les hommes de Jamie :  ils sont coincés derrière un tronc d’arbre mort. Ils tirent, chargent et rechargent. Jamie est sous pression.

JAMIE : « A couvert ! Trouvez une couverture ! Battez-vous comme eux.  Myers, viens. »

Morton et les Brown vont dans un sens ; Jamie, Myers et les autres prennent une direction différente.

 De l’autre côté du terrain, Jamie ne le voit pas, mais nous si : Bryan Cranna reçoit une baïonnette dans le cœur.

Isaiah Morton tire sur les rebelles mais reçoit une balle dans le dos. On voit un homme détaler en se faufilant entre les fougères …

 

31 INT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE LA MILICE – TENTE MÉDICALE – JOUR (J5)

Claire s'occupe des blessés à mesure qu'ils arrivent.  Cette bataille n’est pas aussi importante que Culloden ou Prestonpans, il y a beaucoup moins de blessés. Il n’y en a que trois ou quatre pour le moment.

Brianna aide, vérifie les états de choc et la fièvre et donne de l'eau de miel à ceux qui ont des blessures superficielles.

CLAIRE : « venez, enlevez son manteau et son gilet, je viendrai réexaminer sa blessure »

C'est le premier contact de la guerre de près pour Brianna , et c’est difficile pour elle. Mais elle se montre à la hauteur, pour les soldats, en restant occupée pour éviter de ressentir ce sentiment de naufrage car Roger n'est pas de retour. Claire s'en aperçoit et tente de la rassurer.

CLAIRE : « Ne t’en fais pas. Il revenait sans doute et il aura rejoint la bataille. « 

BRIANNA : « Je ne sais pas ce qui est pire... qu’il soit porté disparu ou tué »

Un Isaiah Morton blessé est amené à Claire par deux autres soldats qui l’ont transporté hors du terrain. Le visage de Morton est blanc comme la mort et luisant de sueur.

CLAIRE : « Isaiah, ici. Mettez-le là-dessus (Claire l'examine, voit le trou de la balle)

On lui a tiré dans le poumon. Par derrière. « 

Alors que Claire s'efforce de le sauver, Morton reprend conscience.

CLAIRE : « Isaïah, pouvez-vous m'entendre ?

ISAIAH MORTON : « (faiblement) Dites à Ally... que je l'aime. « 

CLAIRE : « Vous n’allez pas mourir, entendu ? »

 ISAIAH MORTON : « Le bébé arrive le mois prochain... »

CLAIRE : « Et vous serez là. Bree, apporte-moi l’alcool. »

Pendant ce temps, les combats âpres continuent dans la forêt…

 

 B32 INT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE MILICE – TENTE MÉDICALE – JOUR (J5)

La tente médicale ressemble à une salle d'urgence, jonchée de corps, d’équipements et de bandages tachés de sang.

Les frères Brown sont là maintenant -- Claire examine Lionel. La blessure n'est pas grave, mais elle est sale et a besoin d’attention.

Claire lui tend une bouteille de whisky et Brianna l'aide à le nettoyer.

CLAIRE : « Il aura besoin de points de suture... et quelque chose pour prévenir la fièvre. » Brianna tend la seringue à Claire.

RICHARD BROWN : « qu’est-ce que vous lui donnez ? « 

CLAIRE : « Ce médicament l'aidera à guérir. « 

Lionel a l'air dubitatif pendant que Claire prépare la seringue. Juste après, Richard Brown remarque Isaiah Morton.

RICHARD BROWN (A Lionel) : « Morton.... “

Claire voit les deux frères échanger un regard. Ils ne font rien pour cacher leur déception que Morton ait survécu.

LIONEL BROWN : « J'espère que vous ne gaspillez pas de bons médicaments pour ce lâche. Il s’enfuyait comme un lapin effrayé quand on lui a tiré dessus. »

 ISAIAH : « je ne m’enfuyais pas ». (À Hiram Brown) Tu as vu ce qui s'est passé. « 

Hiram regarde nerveusement Lionel et Richard et ne répond pas.

 Claire écoute, fait le lien entre les événements et...

CLAIRE : « Il y avait des brûlures de poudre sur son dos. Alors celui qui a tiré l’a fait à bout portant. Et la balle l’a traversé de part en part. S’il avait été été abattu à distance, la balle serait restée à l’intérieur. « 

LIONEL BROWN : « Peut-être que l'homme s'est mis devant l'un de nous quand on tirait. C'est soit un lâche, soit un imbécile. Faites votre choix. « 

Claire le regarde droit dans les yeux.

CLAIRE : « Si c’est vous qui avez tiré sur cet homme dans le dos, c’est vous le lâche. « 

LIONEL BROWN ; « Aucune femme ne me parle sur ce ton ».

Lionel se précipite brusquement, agrippant Claire par le poignet : Claire laisse tomber la seringue - et il l’écrase avec rage avec sa botte, la brisant en mille morceaux.

Claire est furieuse et dévastée.

CLAIRE : « Qu’avez-vous fait !  « 

Mais les Brown sont sortis de la tente.

 

 

C32EXT. ALAMANCE CREEK – CHAMP DE BATAILLE – JOUR (J5)

Au fur et à mesure que la bataille avance, le vent tourne. Les Régulateurs, à court de munitions, commencent à se replier. Ils n'ont pas l’endurance ou l’organisation des troupes du gouverneur.

Bientôt, les Régulateurs se dispersent comme des cailles en fuite, se retirant dans les bois. Une douzaine environ sont encerclés et capturés par les forces de Tryon et faits prisonniers de guerre. On entend encore des coups de feu au loin, mais le boom de l'artillerie a cessé.

La bataille n’est pas seulement terminée, elle est véritablement perdue. La milice a écrasé les Régulateurs

 

 

32EXT. ALAMANCE CREEK - CHAMP DE BATAILLE – UNE AUTRE ZONE - JOUR (J5)

 Se battant seul, Jamie court à travers les broussailles. Soudain, une balle de mousquet siffle sur sa tête. Il lève son propre fusil. Mais le jeune homme qu’il a dans le collimateur lui est familier. C'est LEE WITHERS [Episode 502].

JAMIE : « Withers ! Lee Withers ! « 

Lee laisse tomber son mousquet et lève les mains. Jamie garde son arme pointée sur Lee, mais essaie de le dissuader.

JAMIE : « Bonté divine, tu ne me reconnais pas ? Je ne te veux pas de mal. « 

LEE WITHERS : « Vous ne me voulez pas de mal, mais vous portez le manteau de l’ennemi. Et vos compagnons, ils tuent sans pitié... »

 On entend des coups de feu - ainsi que des cris - tout autour d'eux.

 JAMIE : « Withers, écoute, je n'ai pas envie de te tuer » –

LEE WITHERS : « Bryan Cranna est mort. « 

Alors que Jamie est stupéfait par cette nouvelle soudaine, Lee dégaine brusquement un pistolet de sa ceinture, vise Jamie – une fraction de seconde de plus, Jamie sera tué.

Sorti de nulle part, une crosse de fusil frappe Lee, le renversant dans le talus – et sauvant la vie de Jamie.

Jamie regarde pour voir que son sauveur est Murtagh. Un clin d'œil et un regard de compréhension soulagé passe entre eux.

C'est le moment de vérité que tous deux craignaient – face à face sur le champ de bataille, et c’est en train d’arriver ! Ils sortiront tous les deux vivants de là.

 

 Tonia Graphia : « Depuis notre décision de garder Murtagh en vie, nous savions qu’il ne pouvait pas simplement vivre sa vie dans un endroit heureux. C'était un personnage tragique du livre et il est mort à Culloden. Nous savions qu’il avait besoin d’une mort tout aussi tragique, mais nous savions aussi que nous voulions qu’il meure en faisant ce pour quoi il avait juré sa vie : protéger Jamie. Chaque saison, il y avait une opportunité de le faire mourir en héros de cette façon, mais nous avons continué à reporter cette opportunité parce que nous aimions tellement le personnage. 

Cependant, la bataille d'Alamance semblait être le bon moment. Murtagh avait trouvé sa cause et était devenu un leader parmi les hommes, mais sa cause numéro un a toujours été Jamie Fraser, qu’il avait juré de protéger à vie. Il était normal qu’il meure en sauvant Jamie – c’était son dernier acte sur terre, et c’est comme ça que c’était censé se passer. 

Murtagh a rempli son serment envers la mère de Jamie et est ainsi mort en paix. Le plus triste, c'est qu'il venait de trouver l'amour avec Jocasta, donc c'est d'autant plus tragique, mais elle l'aimait pour qui il était et comprenait pourquoi il devait vivre sa vie de cette façon, même si cela lui brisait le cœur. Ce fut l’un des jours les plus tristes du tournage. Tout le monde a ressenti la perte de Duncan, qui est un acteur brillant et un homme adorable. L’ensemble de l’équipage semblait le cœur lourd. «  

 

Soudain, un coup de feu retentit… Murtaugh s’écroule.
 Jamie se retourne, incrédule, et voit le jeune Hugh Findlay derrière lui. Quand il regarde autour de lui... Les yeux de Murtagh sont écarquillés de surprise alors qu'une tache rouge se répand lentement sur sa poitrine. Il a été touché. Murtagh tombe en avant, son fusil tombe et Jamie le rattrape dans ses bras, puis le pose délicatement contre un tronc d'arbre.

 

Tonia Graphia : « Je me souviendrai toujours du repérage dans ces bois et de la recherche de l'endroit idéal pour filmer cela. Le réalisateur, Stephen, et moi avons tous deux vu cet arbre géant et nous nous sommes regardés en même temps et avons dit : « C'est l'arbre de Murtagh. » Il était grand, fort, magnifique – comme une sentinelle dans la forêt, et c’est ce qu’était Murtagh. 

  

N'ayant aucune idée de ce qu'il a fait, Hugh est fou d’excitation. Il pense qu'il a sauvé Jamie d'un Régulateur.

HUGH FINDLAY : « J'ai fait ce que vous avez dit, Colonel ! je n'ai pas reculé ! « 

 

Jamie tombe à genoux à côté de son parrain. Il se penche près du visage de Murtagh --

Murtagh le sait. La lumière diminue dans ses yeux.

JAMIE : « Je t'ai libéré de ton serment... Tu n’avais aucune raison de me sauver. Tu aurais dû m’écouter... « 

MURTAGH : « Je n’aurais jamais trahi ta mère, personne n’aurait pu changer ça. « 

Murtagh sourit et touche la joue de Jamie, lui montrant son affection pour ce petit garçon bien-aimé.

MURTAGH : « N’aie pas peur, a bhalaich... ça ne fait pas mal du tout de mourir. « 

 

Tonia Graphia : » C’est une ligne emblématique du livre. Nous voulions bien comprendre les choses, jusqu’au sourire de Murtagh et au contact sur la joue de Jamie… Murtagh disparaît. Mais Jamie n'abandonnera pas. «  

 

Murtaugh s’éteint.
Jamie est incrédule, frappé de douleur.

JAMIE : (en murmurant) : « Murtaugh… Aidez-moi ! (Puis plus fort) aidez-moi ! (Puis en hurlant) Aidez-moi ! « 

 

Tonia Graphia : « Nous avons décidé que ce serait plus puissant si Jamie n’acceptait pas la mort et s’enfonçait dans le déni – déchirant de le voir essayer de sauver Murtagh… «  

 

Myers et Lindsay accourent, regardent Murtagh et hésitent. Ils échangent un regard – réalisant qu’il est parti.

JOHN QUINCY MYERS : « Colonel... je pense... »

JAMIE (l'interrompant) : « Aidez-moi à le relever -- maintenant ! « 

Myers et Lindsay échangent un autre regard, peinés pour Jamie. Mais ils n'ont pas d'autre choix que de faire plaisir à Jamie, qui est dans le déni. À eux deux, ils remettent sur pied le corps sans vie de Murtagh et le traînent en le portant, courant et trébuchant…

 

33 A34EXT. RUISSEAU ALAMANCE – BOIS – JOUR (J5)

Jamie, Myers et Lindsay transportent Murtagh à travers les bois et retournent vers la tente médicale. Jamie porte désespérément Murtagh...

JAMIE : « Ne t’en fais pas, Ghoistidh. Tout ira bien... On va t’emmener à Claire... elle saura quoi faire ... Tout ira bien... « 

 

B34 INT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE MILICE – TENTE MÉDICALE – JOUR (J5)

Jamie et les deux hommes se précipitent avec Murtagh. Claire est stupéfaite, alors qu'ils le déposent sur la table. Les larmes brillent dans les yeux de Jamie.

JAMIE : « Claire ! Sauve-le. « 

Sans un autre mot, Claire se met rapidement au travail pour ausculter Murtagh... Jamie est fou de douleur– il se précipite autour de la tente, attrapant la trousse médicale et les flacons de médicaments –

JAMIE : « De quoi as-tu besoin ? Qu’est-ce qu’il y a ? Fais ce qu’il faut ! Guéris-le « -- Claire se rend vite compte qu'il est trop tard : Murtagh est mort. Elle regarde Brianna et Brianna comprend en un instant ce que signifie l'expression de sa mère - et ce qu’elle est sur le point de dire.

Brianna se dirige vers l'entrée, faisant signe à Myers et Lindsay qu'ils devraient partir. Elle sort derrière eux, tirant les rabats des draps de la tente derrière elle pendant qu'elle sort, pour donner de l’intimité à Jamie et Claire.

Claire annonce la terrible nouvelle…

CLAIRE : « Jamie... je suis vraiment désolée… il est parti. »

 JAMIE : « ce n’est pas possible... Fais quelque chose... sauve-le ! « 

 Claire reste là, elle ne peut rien faire. Jamie se penche sur Murtagh…

JAMIE : « Je retire ce que j’ai dit – Je ne te libère pas de ton serment. Tu ne peux pas me quitter... Tu ne peux pas me quitter »

 

 Tonia Graphia : « C'est dévastateur d'entendre Jamie dire qu'il refuse de libérer Murtagh de son serment, comme il l'a fait dans l'épisode 501. Claire regarde Jamie, voyant son déni et son chagrin. Elle ne peut rien faire pour l’homme qu’elle aime tant. «  

 

CLAIRE : « Jamie... »

 Jamie s'arrête enfin et regarde Claire. Il accepte enfin la terrible réalité. Son pire cauchemar est devenu réalité... Son parrain est mort. La douleur est insupportable. Il se retourne et sort...

Claire est en pleurs et caresse le visage de Murtaugh.

CLAIRE : « Murtaugh, mon ami… »

 

 

 34EXT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE LA MILICE – TENTE MÉDICALE – QUELQUES INSTANTS PLUS TARD – JOUR (J5)

Jamie sort de la tente, vidé et hébété. Ses hommes sont toujours à proximité, mais en donnant à Jamie un espace respectueux.

 Tryon arrive, d'humeur exubérante, avec le capitaine Hawkins et quelques autres. GOUVERNEUR TRYON : « Colonel Fraser ! Le goût de la victoire est exquis, n'est-ce pas ? Ils sont défaits !  Il faut célébrer ce jour glorieux ! »

 JAMIE : « Le massacre d'hommes innocents mérite-t-il d’être célébré ? »

 Tryon est surpris.

GOUVERNEUR TRYON : « Je ne vous suis pas, Colonel. « 

JAMIE : « Ma phrase était pourtant simple. « 

Tryon ressent un frisson de la part de son colonel, mais il attribue cela à la difficulté pour Jamie de combattre d'autres Écossais. Il ne fait aucun lien avec la parenté de Jamie avec Murtagh.

GOUVERNEUR TRYON : « Je comprends que ce fut difficile pour vous d’affronter vos propres compatriotes. Mais ce que nous avons accompli aujourd'hui, l’histoire le retiendra. « 

Jamie retient sa colère, mais il parle avec une rage froide.

 JAMIE : « l’histoire retiendra-t-elle, monsieur... que vous avez tué et mutilé sans tenir compte de vos destructions ? Que vous avez tiré sur vos propres citoyens ? Non. Non. Elle dira que vous avez anéanti la rébellion. Préservé l’ordre. Puni la cruauté.  Rendu justice au nom du roi. Mais nous savons tous les deux ce qui s'est passé ici. Il y a la loi et il y a ce qui doit être fait. Ce que vous avez fait c'est déclencher une guerre – seulement pour votre propre gloire. « 

La mâchoire de Tryon se serre.

GOUVERNEUR TRYON : « Colonel Fraser. Jil n’y avait aucun enjeu personnel, nul besoin de glorifier mes exploits, comme vous le dites. « 

JAMIE : « Aucun ?  Excepté votre poste de gouverneur à New York. « 

GOUVERNEUR TRYON : « je vous l’avais dit. Je vous l’avais dit, je ne laisserais pas la Caroline du Nord en proie au désordre et à la rébellion. J'ai fait ce que j'ai fait par devoir. Et parce que vous avez fait votre devoir, comme promis, je vais laisser passer votre insolence. « 

JAMIE : « Oui. J’ai payé ma dette et je n’ai plus d’obligation envers vous ni envers la Couronne. Reprenez votre manteau, monsieur. « 

 

Tonia Graphia : « Espérons que ce soit vraiment satisfaisant pour le public de voir Jamie déchaîner sa rage contre Tryon alors qu'il est dans cet état de chagrin. La première moitié de cette saison et une partie de la dernière menaient à ce moment où Jamie pouvait dire ce qu'il pensait vraiment à Tryon. 

Un autre moment préféré : Jamie jetant le manteau par terre. «  

 

Jamie arrache le manteau rouge que Tryon lui a fait porter, maintenant taché du sang de Murtagh et le laisse tomber dans la boue.

Tryon sourit. Cela n’a plus d’importance maintenant. Le gouverneur ce qu’il voulait de Jamie Fraser.

Tryon monte sur son cheval et s'en va, sachant qu'il va bientôt mettre le cap sur New York et ne jamais regarder en arrière.

 

A35EXT. RUISSEAU D'ALAMANCE – CAMP DE MILICE – FEU DE CAMP – JOUR (J5)

 Jamie s'effondre alors que la mort de Murtagh le submerge.

 

 A35A INT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE MILICE – TENTE MÉDICALE – JOUR (J5)

Claire, seule dans la tente, se tient debout près de Murtagh, essuyant le sang et nettoyant son corps du mieux qu'elle peut.

Le cœur lourd de chagrin, elle pleure en touchant sa joue avec amour. Elle le recouvre d’un drap.

CLAIRE : « Au revoir mon ami. « 

 

Tonia Graphia : Comment dire au revoir à Murtagh ? Impossible. Matt a eu l'idée que Claire prenne sa broche et la garde. Un moment très émouvant. « 

 

 

 B35EXT. ALAMANCE CREEK – CAMP DE LA MILICE – PRÈS DU RUISSEAU – PLUS TARD – JOUR (J5)

Brianna se tient au bord du ruisseau et regarde de l'autre côté. Jamie, marchant dans un état d’hébétude et de chagrin, la voit et lui demande…

JAMIE : « Roger ? »

Brianna secoue la tête, elle ne peut même pas répondre, morte d’inquiétude.

Jamie essaie de faire bonne figure pour sa fille. II y a peut-être encore une vie à sauver.

 

35EXT. ALAMANCE CREEK – CHAMP DE BATAILLE – JOUR (J5)

Série de plans : Jamie, Claire, Brianna, accompagnées de Myers, Sinclair, Chisholm et Evan/Kenny Lindsay et de femmes de la tente médicale sont à la recherche de Roger, s'enquérant de lui auprès des hommes qu'ils rencontrent en cours de route.

Jamie est toujours abasourdi mais fait un énorme effort. Mais pas de chance.

 Ils passent devant des blessés - Claire s'arrête là où elle peut pour aider.

Ils passent devant les morts -- miliciens et régulateurs se ressemblent.

Jamie est dégoûté de voir Bryan Cranna parmi eux. Alors, alors qu'ils sortent des bois…

 

 

A36EXT. RUISSEAU ALAMANCE - ARBRE SUSPENDU - JOUR (J5)

Ils voient un énorme chêne, trois corps, la tête recouverte d’un capuchon, pendent de ses branches, et trois tonneaux sur le sol en bas, poussés lorsqu'ils ont été pendus.

Tous les trois sont morts. Jamie interpelle le colonel Chadwick qui se tient avec un groupe de prisonniers régulateurs qui sont emmenés.

 

Tonia Graphia : « Nous avons effectué de nombreuses recherches pour trouver « l’arbre aux pendus » parfait. Ils sont plus difficiles à trouver qu’on ne le pense ! Il devait porter trois hommes et disposer de beaucoup d’espace autour. 

De plus, il devait être suffisamment proche de certains bois où nous tournions des scènes de bataille pour que nous puissions les tourner ensemble. C'était un très bel arbre, qui contrastait avec le ciel écossais. «  

  

 

JAMIE (regarde les pendus) : « Colonel ! Que s'est-il passé ici ? Pourquoi avoir pendu ces hommes ? « 

COLONEL CHADWICK : « Des Régulateurs faits prisonniers. Tryon a ordonné leur exécution. « 

Un acte de cruauté exécuté de sang-froid.

JAMIE : « Avez-vous vu un capitaine Roger MacKenzie de Fraser's Ridge ? « 

COLONEL CHADWICK : « Non Colonel »

 Chadwick s'en va. Alors que notre trio regarde les morts avec pitié et chagrin, Jamie repère quelque chose et se fige.

 Brianna et Claire suivent son regard pour voir – sorti de la poche d'un des pendus : un foulard blanc. Le drapeau de trêve.

 

Tonia Graphia : « Le défi ici était de filmer pour que notre gang ne voie pas immédiatement que c'était Roger qui était pendu dans l'arbre, car ils ne se concentrent pas là-dessus immédiatement. Ils ne s’attendent certainement pas à le trouver parmi les Régulateurs, c’est pourquoi il a été soigneusement planifié que Jamie voie le mouchoir blanc dans la poche de l’un des pendus et comprenne lentement la tragédie… » 

 

JAMIE : « Roger » ....

Brianna le voit aussi, en état de choc. Jamie se précipite vers l'arbre mais les hommes encapuchonnés sont complètement immobiles, aucun signe de vie.

Jamie se signe –

CLAIRE (horrifiée) : « Bree… »

Jamie s’approche et fait signe de descendre le corps.

 

 

 

FIN DE L'ÉPISODE