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Les animaux
de la saga 

- C’est un chien, ça ? avais-je demandé à l’un des garçons de salle la première fois que j’avais vu passer Bouton sur les talons de sa maîtresse. 

Il attendit patiemment que la petite queue en tire-bouchon ait disparu dans la salle suivante avant de répondre d’un air dubitatif : 

- Il paraît. Enfin, c’est ce que prétend mère Hildegarde... Personne n’oserait la contredire. 

Au fil des jours, j’entendis diverses opinions sur Bouton de la part des sœurs, des garçons de salle et des médecins de passage. Personne ne savait où mère Hildegarde l’avait trouvé et encore moins pourquoi elle l’avait gardé. Il faisait partie du personnel de l’hôpital depuis des années et, aux yeux tout-puissants de sa maîtresse, jouissait d’un statut nettement supérieur à celui des sœurs, à égalité avec les médecins et les apothicaires bénévoles. 

Parmi ces derniers, certains lui vouaient une franche aversion, d’autres le considéraient avec une méfiance amusée. Quand mère Hildegarde avait le dos tourné, un des chirurgiens l’appelait « le sale rat », un autre « le lièvre puant ». Un petit fabricant de bandages l’appelait presque ouvertement « M. de la Serpillière ». Pour les sœurs, il était une sorte de mascotte et de totem ; quant au jeune prêtre de la cathédrale voisine, qui s’était fait mordre les mollets à plusieurs reprises en venant administrer les derniers sacrements, il me confia qu’il le tenait pour l’un des démons inférieurs, déguisé en chien pour servir de noirs desseins. 

 

 

Bouton
Rollo

— Ces bêtes sont féroces ! insistai-je. Elles peuvent t’ouvrir la gorge en un clin d’œil. 

Peu impressionné, Jamie s’accroupit pour examiner l’animal. 

— Ce n’est pas vraiment un loup, n’est-ce pas ? demanda-t-il d’un air intrigué. 

Il avança une main molle vers la bête, l’invitant à lui flairer les doigts. Je fermai les yeux, m’attendant au pire. N’entendant aucun cri, je les rouvris. Jamie était en train d’inspecter la truffe du loup. 

— Belle bête ! conclut-il en lui grattant familièrement le crâne. 

Le monstre plissa ses yeux jaunes. Était-ce de plaisir ou, ce qui était plus probable, de délectation anticipée à l’idée d’arracher le nez de Jamie ? 

— Elle est plus grosse qu’un loup, ajouta-t-il. Son poitrail et sa tête sont plus larges et elle est nettement plus haute sur pattes. 

— Sa mère était un chien-loup irlandais, expliqua Ian avec attendrissement. 

Il s’était agenouillé près de son oncle, lui parlant avec enthousiasme tout en grattant la tête grise. 

— … Elle s’est enfuie dans les bois alors qu’elle était en chaleur et elle est rentrée grosse. 

— Ah, je vois… 

Jamie marmonnait des mots tendres en gaélique en caressant la grosse patte velue. Chacune de ses griffes incurvées mesurait au moins cinq centimètres de long. La créature tendit le museau, les yeux mi-clos, hérissant l’épaisse fourrure de son cou. 

À mon côté, Duncan haussa les sourcils d’un air consterné et poussa un soupir agacé. Duncan n’était pas un ami des bêtes. 

— Jamie… commençai-je. 

Il ne m’entendit pas, trop occupé à gâtifier avec la bête. 

— Balach Boidheach. Ça, c’est un bon gros toutou ! 

— Peut-on savoir de quoi cette chose va se nourrir ? demandai-je en forçant la voix. 

Cet argument fit mouche. 

— Ah ! dit-il. 

Il regarda le chien aux yeux jaunes avec regret et se releva lentement. 

— Ta tante a raison, Ian, déclara-t-il. Nous n’avons pas de quoi le nourrir. 

— Ce n’est pas un problème ! répliqua Ian. Il a l’habitude de se nourrir tout seul. 

— Ici, en pleine ville ? m’exclamai-je. Il mange quoi, des petits enfants ? 

Ian me lança un regard vexé. 

— Bien sûr que non, ma tante. Des poissons. 

 

  

Clarence

(Tome 4 : Les tambours de l'automne - extrait)

 

Au petit matin, Ian dormait profondément. J’en profitai pour prendre un peu de repos, roulée en boule sur le plancher, jusqu’à ce que les braiments sonores de la mule Clarence me réveillent en sursaut.

Animal grégaire par excellence, Clarence accueillait avec effusion tout ce qu’elle considérait comme une créature amie, cette catégorie recouvrant à peu près tout ce qui avançait à quatre pattes. Elle manifestait alors sa joie avec une voix stridente qui résonnait dans toute la vallée. Rollo, furieux de se voir supplanté dans son rôle de chien de garde, sauta au pied du lit de Ian, m’enjamba d’un bond et plongea par la fenêtre ouverte comme un loup-garou. 

 

 

 

Adso

(Tome 5 : La croix de feu - extrait) 

 

Il hésita encore, rechignant à briser le charme de ce lieu magique. Soudain, du coin de l’œil, il perçut un mouvement infime sur sa gauche. Il se pencha, plissant les yeux pour scruter sous les branches sombres d’un buisson de houx. Immobile, Jamie se fondait parfaitement dans son environnement terreux. Sans son regard aiguisé de chasseur, il n’aurait jamais vu l’animal. C’était un minuscule chaton, sa fourrure grise hérissée comme une fleur d’asclépiade, ses yeux énormes grands ouverts, fixes, presque incolore dans la pénombre. 

Jamie avança lentement un doigt vers lui. 

– A Chait. Que fabriques-tu tout seul ici ? 

Chat errant, il était sans doute né d’une mère redevenue sauvage après s’être enfuie d’une cabane de colons. Il effleura la fourrure douce de son poitrail et sentit si petites dents s’enfoncer brusquement dans la chair de son majeur. 

– Aïe ! 

La truie blanche

(Tome 5 : La croix de feu - extrait) 

 

La truie a mis bas dans le garde-manger. Elle a eu au moins douze petits, tous en bonne santé et dotés d’un solide appétit. Quant à nous, nous sommes contraints de nous serrer la ceinture car elle attaque férocement quiconque approche de son refuge ; elle rugit et donne des coups de dents. J’ai dû me contenter d’un œuf pour le dîner et on m’a informé que je n’aurais plus rien tant que je n’aurais pas réglé la situation. 

(Tome 1 : Le chardon et le tartan - extrait) 

 

Dougal, non sans avoir ronchonné devant la dépense, m'avait procuré une nouvelle monture. C'était un gros cheval qui, à défaut d'élégance, avait un regard doux. Je le baptisai aussitôt Chardon. 

... 

Donas signifiait « démon » en gaélique et le cheval en question méritait bien son nom. Il avait un box tout au fond de l'écurie, légèrement à l'écart des autres. C'était un immense étalon alezan au tempérament indomptable. Personne ne l'avait jamais monté et seuls le vieil Alec et Jamie osaient l'approcher... 

... Donas n'était pas grégaire et le montrait bien. Il mordit la première main qui tenta de saisir ses rênes. Puis il rua en balayant l'air à grands coups de sabot, envoyant rouler à terre quelques intrépides qui prirent aussitôt la fuite. 

Donas et Chardon

(Tome 2 : Le Talisman - extrait)

 

Elle (mère Hildegarde) devait bien parcourir des kilomètres pendant la journée ; pourtant, elle ne semblait jamais pressée et arpentait d’un pas régulier les salles communes avec des foulées qui faisaient un bon mètre, son petit chien blanc Bouton sur les talons.

Ce dernier n’avait rien des bichons frisés et autres loulous de Poméranie tant prisés par ces dames de la Cour. On aurait dit un croisement entre un caniche et un teckel. Il avait un poil dru et court tout autour de sa panse rebondie et le long de ses courtes pattes arquées comme un fauteuil Louis XV. Ses orteils écartés et mouchetés de noir cliquetaient sur les dalles grises, tandis qu’il trottait derrière mère Hildegarde, son museau pointu contre l’ourlet de la large jupe noire.

En dépit du caractère quelque peu excessif de cette opinion, le prêtre n’avait peut-être pas tout à fait tort. En effet, après avoir observé le couple étrange pendant quelques semaines, j’en arrivai à la conclusion que Bouton n’était autre que le mauvais ange de mère Hildegarde.

Elle lui parlait souvent, non pas comme on s’adresse à un chien, mais comme on consulte un confrère sur un sujet grave. Lorsqu’elle s’arrêtait au chevet d’un patient, il n’était pas rare que Bouton saute sur le lit et renifle le malade terrorisé. Ayant fini son inspection, il s’asseyait, généralement sur les jambes de l’intéressé, levait la tête vers sa maîtresse et agitait sa queue retroussée en forme de point d’interrogation, semblant attendre son diagnostic. Ce qu’elle ne manquait jamais de lui donner.

 

 

(Tome 4 : Les tambours de l'automne - extrait) 

  

Ian ne l’écoutait plus. Il était arrivé devant un poteau à demi effondré au pied duquel était attachée une corde. Il se tourna vers nous et nous montra du doigt la « chose » attachée au bout. 

— Vous voyez ? C’est un chien, annonça-t-il. 

Je fis un pas derrière Jamie, m’agrippant à son bras. 

— Attention, Ian ! m’écriai-je. Ce n’est pas un chien, c’est un loup ! Un grand loup. Tu ferais mieux de reculer avant qu’il ne t’arrache une moitié de fesse. 

Le loup dressa une oreille nonchalante dans ma direction, me lança un regard dédaigneux, puis se détourna comme si je n’existais pas. Il était assis sur son arrière-train, pantelant. Ses grands yeux jaunes fixaient Ian avec une intensité qui pouvait passer pour de la dévotion aux yeux de quiconque n’ayant jamais vu un loup de sa vie. Ce qui n’était pas mon cas. 

Voyant trois visages sceptiques tournés vers lui, il se laissa tomber à genoux et, prenant la gueule du chien dans ses deux mains, il l’ouvrit en grand.

— C’est vrai, oncle Jamie ! Je te le jure ! Sens un peu son haleine !

Jamie lança un regard dubitatif vers la double rangée de crocs étincelants et se gratta le menton.

— Je… euh… je te crois sur parole, mon garçon. S’il te plaît, fais attention à tes doigts.

Ian lâcha la gueule de l’animal, qui se referma dans un claquement sec, projetant un peu de salive sur le quai. Il essuya ses mains sur ses culottes, l’air ravi.

— Ne t’inquiète pas, oncle Jamie, lança-t-il joyeusement. J’étais sûr qu’il ne me mordrait pas. Au fait, il s’appelle Rollo.

 

 

 

Il retira précipitamment sa main et examina la goutte de sang qui perlait sur son doigt. Il lança un regard noir au chaton, mais celui-ci se contenta de l’observer sans chercher à s’enfuir. Jamie réfléchit un instant, puis prit sa décision. Il fit tomber la goutte sur une feuille, une offrande aux esprits des lieux qui, apparemment, avaient eux aussi, décidé de lui faire un présent.

À quatre pattes dans l’herbe, il tendit de nouveau sa main, la paume vers le haut. Très lentement, il remua un doigt, puis un autre, puis un autre encore, comme un ondoiement d’algues sous l’eau. Les grands yeux pâles fixaient le mouvement, hypnotisés. Jamie sourit en voyant la queue miniature se tordre de tous les côtés. S’il pouvait attraper une truite à mains nues, ce n’était pas un chaton qui pouvait lui résister !

Entre ses dents, il émit une sorte de sifflement, comme un gazouillis lointain. Le chaton le regarda, fasciné, tandis que les doigts ondoyant doucement se rapprochaient imperceptiblement.

 

 

Lorsqu’ils effleurèrent sa fourrure, il ne broncha pas. Un index glissa lentement sous son ventre, un pouce sous les coussinets froids d’une patte. Il se laissa pendre délicatement dans une main et soulever de terre.

Jamie le tint contre sa poitrine, caressant d’un doigt sa mâchoire soyeuse, ses oreilles translucides. Le chaton ferma les yeux et se mit à ronronner d’extase, vrombissant dans sa paume comme un grondement de tonnerre lointain.

– Alors, tu es d’accord pour venir avec moi ou pas ?

L’animal n’émettant pas d’objections, il ouvrit le col de sa chemise et le plaça contre sa peau. Le chaton piétina ses côtes puis s’enroula contre son ventre chaud son ronronnement inaudible se réduisant à une agréable vibration.

 

Les vedettes 

Les apparitions 

Smooky

Smoky - Le grand chien de Claire, Frank et Bree.

Dans la série, le chien est une terre-neuve alors que dans le livre, c’est un labrador.

 

Tome 3, Le voyage, chapitre 24, A. Malcolm, imprimeur

  

Smoky avait un pelage noir, pas gris comme son nom pourrait le suggérer

 

Ma voix tremblait tandis que je lui commentais les images qu'il laissait ensuite tomber sur le plancher comme si elles lui brûlaient les doigts.

 -  Oh, mon Dieu ! souffla-t-il devant la photo de Brianna à l'âge de dix ans.

 Celle-ci était en couleur.  Brianna était assise sur le carrelage de la cuisine, étreignant Smoky, notre grand labrador.

Parle-moi d’elle.  Comment était-elle, bébé ?  Quel est le premier mot qu'elle ait prononcé ?

 Il m’attira à lui et je me blottis contre son épaule.  Il était fort et solide. Il sentait le linge frais et l'encre, mêlés à une odeur mâle, pour moi aussi excitante que familière.

 - « Chien », répondis-je. Ce fut son premier mot, suivi de « non ! ». 

 Un large sourire illumina son visage.

 -    Ah oui, ils apprennent tous celui-ci très vite.  Alors elle aime les chiens ? 

 Il parcourut rapidement les photographies, cherchant celle avec Smoky.

 -  C'est un beau chien. De quelle race est-il ?   

 -  C'est un labrador. Tiens, en voici une autre avec un petit chiot qu'une amie à moi lui avait offert. 

Ludo

Ludo  est le chien du père Fogden. Il appartenait à l'origine à Ermenegilda

Dans la série, c’est un chien bâtard et c’est lui qui découvre Claire, à bout de force, aboyant pour avertir le père Fogden.

 

Dans le livre, il s’agit d’un Épagneul cavalier King Charles qui suit son maître partout.

 

Tome 3, Le voyage, chapitre 50, Le défroqué

 

Il sembla remarquer pour la première fois mon allure dépenaillée et ma robe déchirée, couverte de taches de boue et de sel. Il cligna les yeux plusieurs fois, puis avança d'un pas en plongeant dans une gracieuse révérence.

 -  Vôtre humble serviteur, madame.  Mi casa es su casa. 

 Il émit un sifflement aigu et un petit épagneul king-charles pointa une tête intriguée au-dessus des hautes herbes

- Ludo ? appela Fogden. Nous avons des invités ! 

Une petite différence entre le livre, ou Arabella est une brebis, alors qu’elle est une chèvre dans la série.

 

Tome 3, Le voyage, chapitre 50, Le défroqué

 

Une légère odeur désagréable me chatouilla subitement les narines. Remarquant mon nez pincé, le prêtre s'excusa :
- N'y faites pas attention, ma chère, ce n'est que cette pauvre Arabella.
- Arabella ?
- Oui, elle est ici.
Il écarta un rideau en toile de jute qui cachait une autre ouverture dans la maison. En m'approchant, j'aperçus une rangée de crânes de moutons posés sur des étagères, blancs et polis. Fogden en saisit un et le caressa tendrement.

- Je n'arrive pas à me séparer d'eux, expliqua-t-il. Celle-ci, c'était Béatrice... si gentille et si bonne. Elle est morte en couches, la pauvre enfant.
- Arabella est un mouton aussi ?
Dans la pièce, l'odeur nauséabonde prenait à la gorge.
- Oui, dit Fogden avec un profond soupir. C'était une de mes ouailles, elle aussi.
Son regard doux se remplit soudain d'une lueur féroce et inattendue.
- Elle a été assassinée ! s'écria-t-il. Ma pauvre Arabella, une âme si douce, si confiante ! Comment peut-on être insensible au point de sacrifier une telle innocence à ses appétits charnels ?
- Seigneur... fis-je en ne sachant quoi dire. Je suis sincèrement navrée. Euh... qui l'a tuée ?
- Des matelots, ces fieffés païens ! Ils l'ont tuée sur la plage et ont fait rôtir son pauvre corps sur un gril, comme saint Laurent !
- Juste ciel ! dis-je encore.
Il me fallut quelques secondes pour enregistrer ce que le prêtre venait de dire.
- Des matelots ? glapis-je soudain. Vous avez bien dit des matelots ? Quand est-ce arrivé ?
Il ne pouvait s'agir du Porpoise. Le capitaine Léonard n'aurait pas pris le risque d'approcher si près de la côte pour me chercher!
- Ce matin, répondit Fogden en reposant le crâne de feue Béatrice

Arabella

Les deux chiens de lallybroch. 

 

Nous les rencontrons pour la première fois lorsque, après le procès des sorcières, Claire et jamie arrivent à Lallybroch 

 

Tome 1, Le chardon et le tartan, Chapitre 26, Le retour du laird. 

 

Au moment où nous approchions, un terrible vacarme retentit du côté des communs et Donas rua. Je dégringolai de selle, atterrissant sur la route poudreuse.

Je me relevai pour me trouver entourée d’une meute de chiens hurlant et montrant les dents d'un air menaçant.

— Bran ! Luke ! Sheas ! hurla Jamie.

Les chiens s'aplatirent au sol à quelques mètres de moi, l'air confus. Ils continuèrent toutefois à gronder jusqu'à ce que Jamie parle à nouveau.

— Sheas, mo maise ! Debout, bande de voyous !

Ce qu'ils firent. Le plus grand se mit à agiter la queue d'un air incertain, bientôt imité par les autres.

— Claire, tiens les rênes de Donas et éloigne-le. Il a peur. Avance lentement et ils ne te feront rien.

J'obtempérai sans discuter tandis que Jamie se laissait renifler et lécher par les chiens qui commençaient à le reconnaître. En fait de meute, ils n'étaient que quatre et, une fois calmés, ils paraissaient aussi inoffensifs que des caniches, même si le plus grand m'arrivait à la taille.

 

Luke et Bran
Sulfureuse

Saison 1 épisode 4, le serment d'allégeance 

Dans la série, Claire se rend aux écuries en espérant trouver Jamie et se choisir un cheval, soi-disant pour la chasse du lendemain, mais en vérité, pour s'échapper la nuit venue, durant le serment d'allégeance. 

Jamie n'est pas là, mais le vieil Alec lui propose une Jument : Sulfureuse. 

- Voilà Sulfureuse, je pense qu'elle devrait vous convenir, lui dit Old Alec

- Sulfureuse ? C'est inquiétant comme nom ! 

- Non ! C'est comme si j'appelais un homme grand : "minus". Elle n'est pas rapide mais elle est gentille et pleine d'endurance. En revanche, si elle reste sans surveillance durant un moment, elle rentrera à la maison dès qu'elle le pourra.  Je vous laisse faire sa connaissance.  

La voix de Claire reprend :

"Avec moi, il n'y aurait pas de retour à la maison, en tout cas, pas si j'avais mon mot à dire". 

 

Dans le livre, Diana n'écrit qu'une seule ligne à ce sujet dans le tome 1 chapitre 10, Le serment. 

 

"Au cours de mes visites aux écuries, j'avais également repéré un bon cheval".  

 

 

 

 

Ceux évoqués

Auguste -

le chat qui garde les rats hors des quartiers de Lord John à la prison d'Ardsmuir (Tome 3, le voyage,  chapitre 10 La malédiction de la sorcière blanche )

 ...

Fraser trempa un morceau de pain dans la sauce au vin, approuvant du menton quand le valet lui présenta de nouveau le plat.
- M. Arouet n'aurait guère apprécié un repas aussi excellent, j'en ai peur, déclara-t-il en se resservant.
- Un homme aussi choyé par la haute société parisienne doit avoir un goût très raffiné, répondit Grey.
Il avait laissé la moitié de son assiette intacte, la destinant à Auguste, son chat. Fraser éclata de rire.
- Loin de là, major ! Je n'ai jamais vu M. Arouet avaler autre chose qu'un verre d'eau et un biscuit sec, quelle que soit l'occasion. C'est un petit bonhomme tout ratatiné, persécuté par de mauvais intestins. 

  

Béatrice 

- l'une des Brebis décédées du père Fogden  (Tome 3, le voyage,  chapitre 50, Le défroqué) 

 ... 

Il écarta un rideau en toile de jute qui cachait une autre ouverture dans la maison. En m'approchant, j'aperçus une rangée de crânes de moutons posés sur des étagères, blancs et polis. Fogden en saisit un et le caressa tendrement.  Je n'arrive pas à me séparer d'eux, expliqua-t-il. Celle-ci, c'était Béatrice... si gentille et si bonne. Elle est morte en couches, la pauvre enfant. 

  

 Becky 

- l'un des brebis du père Fogden (Tome 3, le voyage,  chapitre 50, Le défroqué )

 ...

Il nous abandonna pour pourchasser une énorme libellule dont le corps bleu lançait des éclats vifs au soleil. Le père Fogden libéra sa brebis, la congédiant d'une petite tape sur la croupe. 

- Va, ma Becky, lui lança-t-il. Trotte par ici, je m'occuperai de ton sabot plus tard.
L'animal s'ébroua, galopa sur quelques mètres dans le patio, puis s'arrêta net au pied d'un vieux mur pour manger les fruits à demi écrasés d'un immense goyavier qui surplombait la maison. De fait, la végétation dans et autour du patio était si dense et touffue qu'elle le recouvrait presque entièrement, formant une sorte de tunnel de feuilles et de branches menant à l'entrée de la maison 

 

 Bess  et Blossom. 

- Deux des chevaux de trait du domaine de Lord Dunsany ((Tome 3, le voyage,  chapitre 14, Lady Geneva)​

...

- Hue ! lança-t-il pour la forme,
Bess et Blossom pouvaient voir le muret de pierre devant eux aussi bien que lui et savaient pertinemment que c'était l'endroit où il leur fallait négocier un virage en épingle à cheveux. Bess agita une oreille et hennit sur un ton blasé.
- Oui, je sais, je sais, dit Jamie. Mais que veux-tu ? Il faut bien que je fasse semblant de travailler un peu !
Une fois le demi-tour accompli, il n'y avait plus qu'à attendre que les chevaux arrivent à la hauteur de la charrette remplie de fumier, où il faudrait alors recharger le rouleau.
Jamie s'installa confortablement sur son banc, fermant les yeux, laissant le soleil caresser son torse et ses épaules nus.
Un quart d'heure plus tard, il fut sorti de sa somnolence par un hennissement aigu. Rouvrant les yeux, il aperçut un cavalier remontant l'allée qui menait aux écuries. Il se redressa brusquement et enfila en hâte sa chemis 

 

  

Cobhar -

- le cheval que Jamie laisse monter Hamish après l'avoir empêché d'essayer de monter Donas. Cobhar est une baie (Tome 1, Outlander, chapitre 24, une odeur de souffre)

...

Tu as raison, Hamish, il te faudra bientôt une meilleure monture, mais ce n'est pas une raison pour te briser le cou. 

Levant brièvement les yeux vers le fenil, il esquissa un geste d'impuissance. Je souris et lui fis signe de ne pas s'inquiéter. Je le vis prendre une fourche et puiser une pomme dans un sac suspendu près de l'entrée, puis il conduisit Hamish près d'un box au centre de la grande salle. 

Il siffla doucement et une tête baie apparut, soufflant par les naseaux. Elle avait de grands yeux noirs et ses oreilles pointées vers l'avant lui donnaient un air alerte et amical. 

— Tout doux, Cobhar, ciamar a tha thu ? lança Jamie en tapotant le long cou lustré. Viens te placer à côté de moi, recommanda-t-il au garçon. Il faut qu'il sente odeur. Les chevaux aiment te renifler. 

— Je sais, rétorqua Hamish, vexé. 

Sur la pointe des pieds, il atteignait à peine naseaux du cheval. Il tendit la main et les caressa. Il ne sourcilla pas quand la grosse tête se baissa et vint renifler derrière l'oreille d'un air intéressé, faisant soulever ses cheveux. 

Jamie lui donna alors la pomme et l'enfant la teint dans sa paume. Elle disparut aussitôt entre les grosses molaires de Cobhar qui rentra la tête dans son box. 

— Vous allez bien vous entendre, tous les deux, conclut Jamie. Tu n'as qu'à rester auprès de lui pendant que je finis mon travail. Après quoi, tu pourras monter. 

— Tout seul ? s'exclama Hamish, interloqué. Cobhar, dont le nom signifiait « écume » en gaélique était doux et docile, mais c'était néanmoins un vrai cheval, sans rapport aucun avec le petit poney brun. 

— Tu pourras faire deux fois le tour de l'enclos en ma présence, précisa Jamie. Et si tu ne tombes pas, que tu ne lui tires pas trop sur le mors, je te laisserai sortir seul. Mais pas question de sauter tant que je ne t’aurai pas donné l'autorisation. 

 

Hughie 

- Le précieux bélier mérinos de Jenny ( Tome 3, Le voyage,  chapitre 38, L'avocat )

...

Les précieux mérinos de Jenny, importés de France et plus choyés encore que ses petits-enfants, remarquèrent ma présence et se pressèrent en masse de mon côté de l'enclos, espérant glaner quelques friandises. Fergus releva la tête et, m'apercevant, me salua d'un petit signe de la main. Il cria quelque chose que je n'entendis pas.
Il y avait une caisse remplie de choux près de la remise. Je choisis un beau spécimen bien vert et l'effeuillai, départageant les feuilles entre les bouches avides qui se tendaient vers moi.
Hughie, un énorme bélier laineux avec des testicules gros comme des ballons de football qui traînaient presque par terre, se fraya majestueusement un passage entre ses compagnes et réclama sa part avec un « Bêêê » sonore et autocratique.
Fergus, qui m'avait rejointe, me prit le restant du chou des mains et le lui lança avec une précision et une force impressionnantes.
- La ferme ! ordonna-t-il.
Le chou rebondit sur le dos de Hughie qui émit un nouveau
«Bêêê» sidéré et nettement moins viril. Puis, s'ébrouant dans un semblant de dignité, il s'éloigna en trottant, ses testicules se balançant avec une majesté meurtrie.
- Ce ne sont que des bêtes puantes, bruyantes et inutiles, grogna Fergus 

 

 

Jehu 

- Un terrier appartenant à Jenny & Ian à Lallybroch ( Tome 3, Le voyage,  chapitre 5, Un enfant arriv)

 ... 

Quand il entra dans la cour, trois poulets filèrent entre ses jambes dans un nuage de plumes avec, à leurs trousses, Jehu, le ratier de la maison. Jamie fit un bond de côté et décocha un coup de botte dans les côtes du chien. Celui-ci vola dans les airs avec un air de stupéfaction, atterrit quelques mètres plus loin dans un glapissement outré, puis se remit sur ses pattes et détala dans l'autre sens 

 

 

Jocky 

- Le chiot à moitié adulte du jeune Ian, que lui a donné son père. Jocky est marron et blanc avec des oreilles tombantes (Tome 3, Le voyage, chapitre 32, Le retour du fils prodigue )

...

Petit Ian lâcha ses rênes et sauta à terre, pour être aussitôt encerclé par ses amis qui se disputaient l'honneur de le lécher et de le renverser. Il prit un chiot dans ses bras et me l'amena :
- C'est Jocky, m'annonça-t-il. Il est à moi. Papa me l'a offert.
- Il est mignon, dis-je en caressant la petite tête soyeuse.
- Tu vas te mettre des poils partout, déclara une voix claire et aiguë derrière nous.
Me retournant, je vis une grande fille mince, d'environ dix-sept ans, assise sur une pierre au bord du chemin.
- Et toi, tu es couverte de brins de paille, rétorqua Petit Ian.
La jeune fille rejeta ses épais cheveux châtains en arrière et se pencha pour épousseter sa jupe en épais homespun (Tissu filé à la maison (N.d.T.)) qui, effectivement, était pleine de brindilles jaunes et de feuilles prises dans la trame.
- Papa a dit que tu ne méritais pas d'avoir un chien reprit-elle. On n'abandonne pas un chiot aussi jeune.
Le visage de Petit Ian se raidit.
- J'ai songé à l'emmener avec moi, se défendit-il. Puis j'ai pensé que la ville serait trop dangereuse pour lui.
Il serra le chiot plus fort contre lui, posant son menton entre les oreilles.
- Il a grandi un peu. Il mange bien au moins ?  

 

 

Losgann 

- la jument que Claire aide à mettre bat à Castle Leoch  (Tome 1, Le chardon et le tartan, chapitre 24, Une odeur de souffre)

...

Losgann, une des plus belles juments des écuries de Colum, n'arrivait pas à mettre bas. Elle était couchée sur le flanc, visiblement souffrante, son ventre volumineux se soulevant périodiquement. À quatre pattes dans le foin, le nez collé à l'arrière-train de la pauvre bête, je pouvais voir les lèvres de son vagin s'écarter légèrement à chaque contraction, mais rien de plus. 

Manifestement, le poulain se présentait par le flanc ou le bassin. Alec penchait pour la première hypothèse, Jamie pour la seconde, et ils en débattirent longuement jusqu'à ce que je m'impatiente et les interrompe pour leur demander ce qu'ils attendaient de moi, dans un cas comme dans l'autre. 

Jamie me regarda comme si j'étais simplette. 

— Mais que tu le retournes, bien sûr ! Il faut remettre ses pattes avant dans le bon sens pour qu'il puisse sortir. 

— Rien que ça ! 

Je regardai Losgann, dont l'élégant nom signifiait en fait « grenouille ». La jument avait une ossature fine mais chevaline tout de même. 

— Euh... vous voulez dire que je dois mettre ma main à l'intérieur de son vagin ? 

Je baissai les yeux vers mon bras. Il passerait sûrement, mais après ? 

Les deux hommes avaient de trop grosses mains. Roderick, le garçon d'écurie généralement appelé à la rescousse dans ces situations délicates, venait de se casser le bras. Je lui avais posé une éclisse moi-même deux jours plus tôt. Willie, l'autre garçon d'écurie, venait justement de partir à sa recherche pour qu'il me conseille et me soutienne moralement. Il arriva bientôt, vêtu uniquement de ses culottes en lambeaux, son torse nu et maigrelet luisant dans la pénombre du box. 

— Ce sera pas de la tarte, commenta-t-il après avoir été mis au fait de la situation. C'est un coup de main à prendre, mais il faut aussi de la force. 

— Ne t'inquiète pas, intervint Jamie. Claire est nettement plus costaude que toi. Si tu lui dis ce qu'il faut faire, elle te le retournera en un rien de temps. 

Flattée par une telle confiance mais néanmoins anxieuse, je me rassurai en me répétant que ce ne serait pas plus dur que d'assister un chirurgien opérant un abdomen. J'enfilai un tablier et des culottes dans un box voisin et m'enduisis le bras de graisse de suif jusqu'à l'épaule. 

Puis je pris une profonde inspiration et introduisis ma main dans le vagin de la jument. 

Au début, je ne sentis pas grand-chose, si ce n'est des creux, des bosses et des surfaces lisses et chaudes. Je fermai les yeux pour mieux me concentrer. Les parties lisses devaient être les flancs du poulain, les creux et les bosses, ses pattes ou la tête. Il me fallait trouver les pattes avant. Petit à petit, je m'habituai aux sensations sous mes doigts. À chaque contraction, je devais rester parfaitement immobile. Les muscles extraordinairement puissants de l'utérus se refermaient sur mon bras comme un étau et m'auraient brisé les os comme des allumettes. 

Enfin, mes doigts rencontrèrent une forme que je reconnus. 

— Je touche ses naseaux ! triomphai-je. J'ai trouvé la tête ! 

— Parfait ! Surtout ne lâche pas prise. 

Alec s'accroupit anxieusement à mes côtés, caressant le flanc de la jument pour la rassurer. Je serrai les dents et reposai mon front contre la croupe tandis qu'une nouvelle contraction me broyait le poignet. Enfin, je trouvai la courbe d'une orbite et la petite saillie d'une oreille repliée. J'attendis que passe une autre contraction, puis je suivis la ligne du cou jusqu'à l'épaule. 

— Il a la tête renversée sur l'épaule, rapportai-je. Au moins, la tête est orientée dans la bonne direction. 

— Bon, dit Jamie. Normalement, les pattes devraient être pliées sous le poitrail. Essaie de trouver le genou. 

Je poursuivis mon inspection à tâtons, le bras enfoncé jusqu'à l'épaule dans la tiédeur moite de la jument, progressant à l'aveuglette pour atteindre mon but. J'avais l'impression d'accoucher moi-même et ce n'était pas une mince affaire. 

Enfin, ma main rencontra un sabot. Je sentis la surface arrondie et le bord tranchant de la corne encore intacte. Suivant les instructions angoissées, parfois contradictoires, de mes guides, je tirai et poussai, aidant la lourde masse à pivoter sur elle-même, tirant à moi une patte, repoussant l'autre, suant et gémissant à l'unisson avec la jument. 

Puis, soudain, tout s'enclencha. Une contraction se relâcha et le poulain glissa d'une masse dans la bonne position. J'attendis sans bouger la contraction suivante, puis un petit museau rosé et humide apparut brusquement, poussant ma main hors de sa route. Les petits naseaux se dilatèrent brièvement, comme s'ils testaient cette nouvelle sensation, puis le museau disparut. 

— La prochaine sera la bonne ! exulta Alec en sautillant sur place, son arthrite soudain évanouie. Allez, Losgann, allez, ma belle, ma douce grenouillette ! 

La jument lui répondit par un grognement compulsif. Ses pattes arrière se détendirent brusquement et le poulain glissa doucement dans la paille fraîche 

 

Milly 

L'un des chevaux de Helwater, également connu sous le nom de Millyflower. C'est une jument baie capricieuse. C'est le cheval pour lequel William fait une crise de colère en apprenant que Mac va quitte Helwater (Tome 3, Le voyage,  chapitre 16,)

...

William sauta du rebord du box, atterrissant sur le sol avec un bruit sourd qui fit peur à la jument.
- Ne faites pas ça, dit Jamie d'un ton machinal. Je vous ai déjà dit mille fois de ne pas faire de gestes brusques à côté de Milly, elle est nerveuse.
- Pourquoi ?
- Vous seriez nerveux, vous aussi, si je vous tenais la jambe en l'air.
- Dis, Mac, je pourrai la monter quand tu auras fini ?
- Non.
Ce n'était que la dixième fois que l'enfant lui posait la question depuis le début de la matinée.
- Pourquoi ?
- Parce qu'elle est encore trop grande pour vous.
- Mais je veux la monter ! 

Jamie poussa un soupir et ne répondit pas. Reposant la jambe antérieure droite de Milly, il la contourna et s'attaqua à son sabot gauche.
- J'ai dit : je veux la monter ! répéta l'enfant.
- Je ne suis pas sourd.
- Alors qu'est-ce que tu attends pour la seller ! Maintenant !
Le neuvième comte d'Ellesmere pointait son petit menton en avant, mais son air supérieur se teinta d'une certaine incertitude quand il croisa le regard glacial de Jamie. Celui-ci reposa lentement la jambe du cheval à terre et se redressa de toute sa hauteur. Il croisa les bras et toisa le petit lord.
- Non, dit-il doucement.
- Si ! cracha Willie en frappant du pied. Tu dois m'obéir !
- Non.
- Si.
Serrant les dents, Jamie s'accroupit devant l'enfant.
- Pour votre gouverne, Willie, je ne suis plus tenu de vous obéir. Je ne suis plus votre palefrenier. Comme je viens de vous le dire, je m'en vais demain.
William pâlit.
- Tu ne peux pas. Tu n'as pas le droit !
- Oh que si !
- Non ! hurla l'enfant, hors de lui.
Dans son état de fureur, il ressemblait à s'y méprendre à son arrière-grand-père paternel, Simon Lovât, dit le « vieux renard ».
- Je t'interdis de partir !
- Pour une fois, milord, vous n'avez pas votre mot à dire !
C'est moi et moi seul qui décide, rétorqua Jamie.
- Si tu pars...
William chercha désespérément autour de lui un moyen de pression puis, l'ayant trouvé, il reprit sur un ton plus assuré :
- ... Si tu pars, je vais crier et faire peur aux chevaux, na !
- Tu ouvres la bouche, petit voyou, et je te botte les fesses ! 

 

  

Peter et Simon 

- Deux des amis grenouilles de Germain.  

 

« — Je l’ai rencontré, déclara-t-il sans préambule. L’homme qui veut papa.  

— C’est ce que nous avons remarqué, répondit Jamie. A quoi diable jouiez-vous tous les deux ?  

— Eh bien, je l’ai vu venir vers moi mais je ne savais pas comment faire pour qu’il s’arrête et me parle. Alors je lui ai lancé Simon et Peter dans les pattes.  

— Qui… commença Jamie.  

Il s’interrompit en voyant Germain fouiller dans les profondeurs de sa chemise. Il en sortit deux grenouilles de bonne taille, une verte et l’autre d’un horrible jaune sale. Elles se blottirent l’une contre l’autre sur la table, roulant de gros yeux inquiets. Fergus donna une tape sur la tête de son fils.  

— Veux-tu ôter ces maudites bestioles de la table avant qu’on nous jette dehors ? Je comprends maintenant que tu sois couvert de verrues à force de frayer avec des grenouilles3! (…) 

 

— Il n’est pas français, grand-père. Jamie tressaillit. 

— Comment ? Tu en es sûr ?  

— Oh oui ! Quand Simon a atterri sur sa chaussure, il a dit un très très gros mot mais pas comme ceux de papa. (…) 

 

— Quand il a vu que ce n’était que des grenouilles, il a ri puis m’a demandé si je comptais en faire mon dîner. J’ai répondu non, que c’étaient mes amies, »… T7 Ch18 


… « Fergus acquiesça tout en surveillant Germain qui s’était mis à coasser doucement, conversant vraisemblablement avec ses grenouilles. »… T7 Ch19
 


… « Percy lui lança un regard stupéfait, puis se ressaisit à une vitesse remarquable.
 

— Tiens, mais c’est le propriétaire des deux grenouilles distinguées, dit-il avec un sourire. Peter et Simon, si je me souviens bien? Une jaune et l’autre verte. Germain s’inclina respectueusement. 

— Monsieur a une excellente mémoire. Que lui voulez-vous, à mon papa? »… T7 Ch61 

 

 

 

 

À suivre... 

Lucas

Lucas est le frison noir de Philip Wylie auquel il tient beaucoup et que, pourtant, il perd aux cartes contre Jamie.

Tome 5, la croix de feu, chapitre 49  In vino veritas

...

Il se pencha par-dessus la balustrade, puis tendit une main, la paume vers le ciel, et agita les doigts vers les chevaux pour les inviter à s'approcher. 

– Je les élève depuis plusieurs années. Mme Cameron m'a demandé d'amener ceux-ci. Elle envisage d'acheter une de mes juments et a pensé qu'un ou deux de ses voisins pourraient également être intéressés. Quant à Lucas... 

Reconnaissant son maître, l'étalon s'était approché et, avec grâce, se laissait gratter le front. 

– ... il n'est pas à vendre. 

Les deux juments étant pleines, Lucas, le géniteur, était ici pour fournir la preuve de sa paternité. Je soupçonnai aussi son propriétaire de vouloir faire de l'esbroufe. Ses « perles noires » suscitaient une grande curiosité et plusieurs éleveurs des environs contemplaient le pur-sang, rongés par la jalousie. Phillip Wylie se pavanait comme un coq de bruyère. 

 

... 

Malgré mes protestations, il coinça ma main sous son bras et m'entraîna d'un pas décidé vers les écuries. 

– Cela ne prendra qu'un instant, m'assura-t-il. J'attends depuis ce matin de vous montrer ma surprise. Vous en resterez sans voix, je vous en donne ma parole ! 

Je capitulai, résignée. Il paraissait plus simple d'aller voir ses foutus chevaux que de tenter de lui résister. En outre, j'aurais tout le temps de parler à Jocasta avant la cérémonie. Cette fois, nous contournâmes le paddock où Lucas et ses compagnons se soumettaient avec tolérance à l'inspection de deux intrépides gentlemen, qui, pour les observer de plus près, avaient escaladé la clôture. 

– Pour un étalon, il a vraiment bon caractère, commentai-je en passant. 

Surtout comparé au tempérament irascible de Gideon. Jamie n'ayant pas encore eu le temps de le castrer, il avait mordu presque tout le monde, hommes et bêtes, au cours du trajet depuis Fraser's Ridge. 

– C'est une caractéristique de la race, expliqua Wylie. Ces chevaux sont les plus aimables qui soient, mais leur bonne disposition n'entame en rien leur intelligence, je vous l'assure. Par ici, madame Fraser. 

Il poussa la porte de l'écurie principale. 

 

... 

Comment va-t-il ? demanda Jamie avec un signe du menton vers la stalle. 

La question sembla le réveiller un peu. Il reposa sa fourche et répondit d'un air satisfait : 

– Très bien. C'est vraiment une belle bête, ce Lucas. M. Wylie a bien de la chance. 

– Oui, dit Jamie. Sauf qu'à présent, il est à moi. 

Joshua le dévisagea d'un air ahuri. 

– Il est quoi ? 

– À moi. 

Jamie s'approcha de la rambarde. Tendant la main pour gratter le front de l'étalon occupé à mâcher du foin, il lui murmura : 

– Seas. Ciamar a tha thu, a ghille mhoir ? 

Je le suivis, observant le cheval par-dessus son bras. Lucas releva la tête un instant et nous examina de son œil rieur, puis il chassa sa crinière qui lui retombait devant le visage et reprit sa mastication d'un air concentré. 

– Belle bête, non ? me déclara Jamie. 

Hiram est le bouc de Mme Beardsley, nommé Billy dans la série (Saison 5 épisode 3)

 

Autant dans la série, sa présence est fugace et ne sert finalement qu'à un petit suspense supplémentaire, (comme si l'ambiance sombre de la maison de Beardsley ne suffisait pas à nous faire froid dans le dos ! ), autant dans le livre de Diana Gabaldon, Tome 5 chapitre 29, le bouc, ce héros, est, comme le souligne le titre du chapitre, un peu plus à l'honneur. 

 

Pour remettre dans le contexte, Jamie, Claire et Mme Beardsley ont quitté la cabane. Tout à coup, le cheval de Claire se cabre car il a repéré un cougar. Ce dernier a attaqué une chèvre, mais le bouc l'a défendue, se faisant blesser à sa place. 

 

...

Me glissant hors de ma cachette, je fis un bref inventaire des dégâts. Des bleus un peu partout, les coudes écorchés, une joue en feu là où la branche m’avait giflée. À part ça, j’étais entière. 

– Parfait. Alors viens vite, il est blessé. 

Il me prit par la main et me poussa en avant dans le noir. 

– Qui ? 

– Le bouc, bien sûr ! 

Un peu plus loin, je distinguai les silhouettes de Gideon et de ma jument, debout sous un peuplier sans feuilles, leurs crinières et leurs queues s’agitant avec nervosité. Près d’eux, une forme plus petite, probablement Mme Beardsley, était penchée sur une masse couchée sur le sol. 

Une odeur de sang se mélangeait à celle, puissante, du bouc. Je m’accroupis et glissai mes doigts sous les poils chauds et drus. La bête sursauta à mon contact en poussant un bêêh tonitruant qui me rassura. Il était peut-être blessé mais pas mourant, du moins, pas encore. Le corps sous mes mains était solide et plein de vie, ses muscles tendus. Je localisai une corne crénelée et descendis le long de la colonne vertébrale, palpant les côtes et les flancs. Le bouc n’était pas ravi de cette auscultation et me le fit savoir. 

– Où est le cougar ? demandai-je. 

– Parti, répondit Jamie. 

Il s’accroupit à mes côtés et posa une main sur la tête de l’animal. 

– Tout doux, a bhalaich. Ça va aller. Seas, mo charaid. 

Je ne trouvais pas de plaie ouverte, pourtant il y avait du sang quelque part. Son odeur chaude et métallique était palpable dans l’air froid de la nuit. Les chevaux, nerveux, le sentaient eux aussi. 

J’avais la désagréable impression d’un regard fixé sur ma nuque, mais je m’efforçais de ne pas en tenir compte. 

– Vous êtes vraiment sûrs qu’il n’est plus là ? Je sens du sang. 

– Il a emporté une des chèvres, m’informa Jamie. Mme Beardsley a détaché ce brave petit gars et il a charge le cougar, la tête la première. Je n’ai pas vu grand-chose mais il a dû se prendre un méchant coup de patte. J’ai entendu le félin crier et cracher, puis le bouc a fait un bond en arrière. Je crois qu’il a une patte cassée. 

En effet, je découvris une fracture dans la partie inférieure de l’humérus d’une patte avant. La peau n’avait pas été déchirée, mais l’os était cassé net, un mince espace séparant les deux fragments. Au contact de mes mains sur sa blessure, le bouc se débattit, essayant de me donner des coups de corne dans le bras. 

– Tu crois que tu peux la lui remettre en place, Sassenach ? 

– Je n’en sais rien. 

L’animal se défendait toujours, mais ses mouvements s’affaiblissaient. Tout en me mordant les lèvres, je cherchais le battement de son cœur, quelque part, dans la masse des poils. La fracture était réparable, mais l’état de choc constituait le plus grand danger. J’avais vu bon nombre d’animaux, et quelques personnes, succomber rapidement après un traumatisme, alors que leurs blessures n’étaient pas mortelles. 

Mes doigts finirent par dénicher le pouls, sous un pli de peau, entre l’articulation de la patte et le corps. Il battait à toute allure. J’envisageai différentes options, toutes rudimentaires. 

– Il risque de mourir, Jamie, même si je réduis la fracture. Il ne vaudrait pas mieux l’abattre ? Il sera plus facile à transporter, pour le manger plus tard. 

Jamie caressa la tête du bouc avec délicatesse. 

– Ce serait dommage. Une bête si courageuse et galante. 

Mme Beardsley rit comme une fillette nerveuse. 

– Il z’appelle Hiram, expliqua-t-elle. C’est un brave garçon. 

– Hiram, répéta Jamie. Et bien, Hiram. Courage mon brave*. Tu as des couilles comme des melons. 

Hiram