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Poèmes

Par Céline Liaudet

Sur les terres embrasées 

  

 

Mon ami sur ces terres embrasées nous avons fait couler le sang. 

De notre pays ruisselant de cruauté nous sommes restés combattants. 

De l'espoir de protéger notre patrie nous étions bienveillants. 

Il reste de nos assauts cette Écosse tonitruante. 

Il reste de nos valeurs cet amour incandescent. 

  

Ô Écosse, maitresse de nos âmes, ta nature flamboyante nous a transportés 

Et de nos corps meurtris nous avons oublié 

De ton infini beauté, de nos rêves de conquêtes, nous nous sommes accrochés. 

A jamais nous garderons l'amour de nos prairies 

Et sous nos corps étendus nous seront toujours réunis. 

Nos blasons et autres tartans seront la mémoire de tous les vivants 

Et de nos êtres applaudis il restera nous, partant ... 

Spasmes et murmures 

  

 

Revenons à la caresse d'une boucle sur un visage,  

soulignant un regard envoûtant. 

Après cela vous ne serez plus sage,  

et vous allez en perdre votre tartan. 

Son kilt sera de bon usage  

pour accomplir votre élan. 

Comme vous êtes passionnés ! 

Avide de fantasmes face à tant de beauté 

Spasmes et murmures seront vos alliés... 

Nous 

(Illustration Floflette Pellegrin) 

 

  

Perdue dans le temps et emprisonnée 

Entourée de ces êtres violents et conquérants. 

Il était là robuste comme ces hommes et fragile comme un enfant. 

Je me suis approchée de son corps souffrant. 

De ma bienveillance, je l’ai soigné, à mon corps défendant je l’ai captivé. 

 

Nos regards se sont croisés, de son charme il m’a envoûtée. 

Si différent et loin d’être prédateur il a su me rassurer. 

Confiante et passionnée, pour mon cœur apeuré, l’horizon fus dégagé.  

Sublimée par tant de beauté et immédiatement adoptée. 

 Remplie d’ivresse je fus mariée ! 

Nos corps pleins de désirs enfin délivrés. 

De surprise en volupté nous avons joui 

Et de notre amour naissant nous avons écrit. 

 D'aventure en capture, nos âmes ont succombé. 

 Bravoure et secours nous avons traversés 

D’instinct en destin notre alchimie fut scellée 

  

 Comme il est doux d'imaginer depuis le jour où je l’ai rencontré 

Que notre passion soit éternelle et que nos vies soient comme des ailes 

En vieillissant nous seront liberté et notre histoire d’amour sera à jamais gravée. 

Crépuscule obscur 

 

Illustration  

Floflette Pellegrin 

Crépuscule obscur, ombre funeste,  

Sur le sol recroquevillé, le corps leste 

Enfermé dans les méandres de l’esprit tortionnaire 

Prisonnier de la folie, dans son mépris je me perds 

  

Je t’appelle mon amour, mon éternelle, ma joie 

Je cherche mes valeurs, ma pudeur, ma foi 

C’est à toi si forte, si fragile qu’en cet instant je pense 

  

Esprit alambique, domination sadique 

De cet amoureux éconduit, ce soldat britannique 

J’implore l’absolution, je la guide jusqu’à mon espérance 

  

Les flammes des bougies dansent sur des rythmes macabres  

Résister ou succomber, il me roue de ses palabres 

Sous les lambeaux de mon corps, il règne en monstre sournois 

  

Je m’accroche à toi, vivante, éloigne mon désarroi  

  

Il prend tant de plaisir à me voir lui appartenir 

Obsession malsaine, cruelles heures, je voudrais mourir 

Il sépare nos âmes et saigne nos cœurs. 

  

Je te cherche mon amour, mon bonheur  

  

Déviance et satisfaction, sera-t-il vainqueur ? 

Jubilation, perversion, puissance et rancœur 

Claire, Viens éteindre mon sang, me secourir  

Retrouvons-nous ensemble, afin d’en jouir 

  

Entre sadisme et emprise, il brûle nos lettres  

Si cruel, presque délicat il, viole tous mon être 

Je m’abandonne à cette extase sans hâte, a cette souffrance 

  

Claire, vient jusqu’à moi, 

Habille mon corps nu de tes mains, de ta fragrance 

  

Sa semence est son sceau sur mon corps  

Mais toi seule restera mon unique trésor 

Au-delà du chagrin, du martyre c’est toi que mon esprit implore  

  

Assauts répétés, souffre-douleur  

Je m’envole vers ta beauté, oublie la peur  

A l’aube, mon amour ... Je me meurs ....