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(La photo ci-dessus montre la bague de Claire du site Author’s Attic, qui est basée sur le dessin de l’anneau à la p.59 du volume 1 de OUTLANDISH COMPANION.)

 

1) L’alliance de Claire :

 

Il reprit le paquet sur mes genoux et l'ouvrit. Il contenait un large anneau d'argent, ciselé de l'entrelacs typique des Highlands, avec un délicat chardon jacobite gravé à l'intérieur de chaque boucle.

Cette fois, je sanglotai pour de bon. Jamie me mit un mouchoir dans la main et je fis de mon mieux pour éponger les flots de larmes qui coulaient sur mes joues.

– Elle est... très belle, hoquetai-je.

– Tu veux bien la passer à ton doigt, Claire ?

Il avait prononcé mon nom d'une voix si tendre et douce que mes sanglots reprirent de plus belle.

– Tu n'es pas obligée, précisa-t-il. Notre contrat de mariage suffit. Tu es protégée de tout, sauf d'un mandat d'arrêt. Mais ici à Leoch, tu n'as rien à craindre. Si tu le souhaites, nous pouvons vivre séparément... si c'est ce que tu cherchais à me dire avec tes âneries à propos de Laoghaire. Tu n'auras plus rien à faire avec moi, si c'est là ton désir.

II se tut, restant assis sans bouger dans l'attente d'une réponse, tenant l'anneau d'argent entre ses doigts.

Ainsi, il m'offrait le choix que j'avais voulu lui donner quelques minutes plus tôt. Poussé dans mes bras par les circonstances, il était prêt à s'éclipser si je décidais de le rejeter.

Mais il y avait aussi l'autre possibilité, accepter l'anneau et tout ce qui venait avec.

 

(Extrait de Le chardon et le tartan, chapitre 23, « Retour à Leoch »

 

Les cadeaux les plus mémorables  

2) Le collier de perles que Jamie a offert à Claire le jour de leur mariage :

 

Sans prêter attention aux ronchonnements de Dougal, il fouilla dans son sporran et en extirpa un rang de perles blanches. Il fit un pas vers moi et me l'accrocha autour du cou. C'était un collier de perles baroques, entrelacées de petites perles d'or finement ciselées auxquelles étaient suspendues d'autres perles plus petites.

– Ce ne sont que des perles d'Ecosse, s'excusa-t-il, mais elles vous vont à merveille.

Ses doigts s'attardèrent un instant sur ma nuque.

– Mais c'étaient les perles de ta mère ! s'indigna Dougal.

– Et alors ? rétorqua Jamie. Il est normal qu'elles reviennent à ma femme. On y va ?

 

(Extrait de Lechardon et le tartan, chapitre 14, « Un mariage a lieu »

3) Les photos de Brianna :

 

— Oh mon Dieu ! souffla-t-il devant la photo de Brianna à l’âge de dix ans.

Celle-ci était en couleur. Brianna était assise sur le carrelage de la cuisine, étreignant Smoky, notre grand labrador. Son épaisse chevelure rousse s’étalait en brillant sur le poil lustré du chien.

Ses mains tremblaient tant qu’il n’arrivait plus à tenir les photographies. Je dus lui montrer moi-même les dernières : Brianna, adolescente, brandissant une truite au bout de sa canne à pêche en riant aux éclats ; Brianna adulte, le front appuyé contre une fenêtre, perdue dans ses pensées ; Brianna tenant une hache avec laquelle elle coupait du petit bois, la mine concentrée. Je l’avais photographiée sous tous les angles. Sur chacun des clichés, on retrouvait ce long nez fin, cette bouche large, ces pommettes hautes et plates de Viking et ces yeux en amande, comme une version plus délicate de son père, l’homme assis bouche bée à mon côté, les joues baignées de larmes.

Lorsque je lui eus montré la dernière image, il se tourna vers moi et enfouit son visage dans mon cou pour cacher son émotion.

 

 

(Extrait de" Le voyage", chapitre 24, « A. Malcolm, imprimeur ». 

4) Nom de famille de Fergus :

 

— Fergus, répéta sèchement Fergus.

Fergus était le prénom que Jamie lui avait donné lorsqu’il l’avait trouvé, enfant, dans un bordel parisien. A l’époque, il n’avait qu’un prénom, Claude. N’ayant pas de père et n’ayant jamais connu sa vraie mère, il n’avait naturellement pas de patronyme.

— Fraser, annonça soudain une voix à mon côté.

Fergus et Marsali se retournèrent, stupéfaits.

— Fergus Claude Fraser, répéta Jamie en fixant Fergus droit dans les yeux.

Celui-ci semblait transfiguré. Il avait la bouche entrouverte et ses yeux se remplirent de larmes. Puis il hocha lentement la tête et se tourna à nouveau vers le prêtre, répétant d’une voix tremblante :

— Fergus Claude Fraser.

La tête renversée en arrière, le père Fogden contemplait les étoiles. Il rabaissa lentement le menton, l’air rêveur.

— Epatant ! déclara-t-il d’une voix enjouée. N’est-ce pas ?

Un petit coup de coude de la part de Maitland le ramena à terre.

— Ah ! Oui ! Euh… Mari et femme. Voilà ce que je vous déclare. Oh, attendez ! Non, ça ne va pas du tout, vous n’avez pas encore dit si vous l’acceptiez pour épouse pour le meilleur et pour le pire et patati et patata…

— Oui, je le veux, dit Fergus.

 

(Extrait de "le voyage", chapitre 52, « Un mariage a lieu. »

5) Les petites voitures que Roger a sculptées pour les enfants:

 

Roger reprit la voiture et la fit rouler sur les pierres de la cheminée.

– Tu vois ? Vroum, vroum !

– Broum ! répéta l’enfant. Papa, laisse-le-moi, laisse-le-moi !

Roger lui abandonna le jouet en souriant.

– Broum, broum, broum !

Jemmy poussa la voiture avec enthousiasme, puis, la lâchant accidentellement, la regarda, ravi, filer toute seule de l’autre côté du foyer. Avec un cri de joie, il courut après.

Sans cesser de sourire, Roger releva les yeux vers Brianna qui observait son fils avec une expression bizarre. Elle sentit son regard et se tourna vers lui.

– Vroum ? demanda-t-elle à voix basse.

Une décharge électrique le parcourut, comme un coup de poing dans le ventre.

– C’est quoi, papa ? C’est quoi ?

– C’est une… un…

À dire vrai, c’était une réplique grossière d’une Austin Minor, mais même le mot « voiture », sans parler « d’automobile », n’avait aucun sens ici. Le moteur à combustion interne, avec ses pétarades amusantes, ne verrait : pas le jour avant au moins un siècle.

Brianna eut pitié de lui et vint à son secours.

– C’est un vroum, chéri.

Il s’éclaircit la gorge.

– Euh… voilà, c’est ça. Un vroum.

 

(Extrait de "La neige et la cendre", chapitre 18, « Vroom! »

6) Le coffre médical de Claire:

 

— Qu’est-ce que c’est ? questionnai-je.

— Un petit cadeau.

Il ne me regardait pas mais le bord de ses oreilles rosissait à vue d’œil.

— Alors, tu l’ouvres ou pas ? demanda-t-il.

C’était une boîte lourde, à la fois large et profonde. Taillée dans un bois sombre, elle était usée mais les éraflures et les traces de coups n’avaient pas altéré sa belle patine. Elle gardait encore un moraillon, mais ne possédait plus de verrou. Le couvercle se souleva sur des gonds bien huilés et laissa s’échapper une odeur de camphre, vaporeuse comme un génie sortant de sa lampe à huile.

Le soleil fit luire des instruments ternis par l’usure, rangés un par un dans leur étui de velours vert. Il y avait une petite scie dentelée, une paire de ciseaux, trois scalpels, un à lame ronde, un autre à lame droite et un troisième en spatule, un abaisse-langue, une tenaille…

— Jamie ! m’exclamai-je.

Emerveillée, je sortis un bâtonnet d’ivoire  surmonté d’une boule tapissée d’un velours miteux. J’en avais déjà vu de semblables à Versailles. C’était la version XVIIIe siècle du marteau à réflexe.

— Oh, Jamie ! C’est fabuleux !

Il agita les orteils, ravi.

— Ça te plaît ?

— J’adore ! Oh, regarde ! Il y en a aussi dans le couvercle.

En abaissant un rabat, je venais de découvrir tout un assortiment de tubes, de vis, d’écrous, de plaquettes métalliques et de miroirs. Je marquai un temps d’arrêt avant de comprendre de quoi il s’agissait.

— Seigneur ! Un microscope ! Jamie, un microscope !

 

(Extrait des Tambours de l'automne, chapitre 8, « Un homme de valeur  ». 

 

 

7) Adso le chaton :

 

– Le voilà, ton petit rat, Sassenach !

Il déposa sa prise sur le dessus-de-lit. Deux grands yeux céladon me dévisagèrent fixement.

– Mais d’où sors-tu, toi ? m’émerveillai-je.

J’avançai un doigt très doucement. Le chaton ne bougea pas. J’effleurai le bout de son menton soyeux et il ferma les paupières en se frottant contre mon index. De cette carcasse miniature surgit un ronronnement d’une profondeur inattendue.

Jamie paraissait extrêmement fier de lui.

– C’est le cadeau que je voulais t’offrir, Sassenach. Il chassera la vermine de ton infirmerie.

 

(Extrait de "La croix de feu", chapitre 18, "Bienheureux chez soi".

8) Les livres du SEIGNEUR DES ANNEAUX que Bree a apporté pour Jamie. 

 

 Roger toussa et quand Brianna le regarda, il pencha la tête vers le sac.

« Et ... » dit-elle en souriant à Jamie. « Pour toi, Da. »

Elle sortit un petit livre de poche épais et le lui tendit.

 Et pour toi... » Un deuxième livre a suivi le premier. « Et celui-ci est pour toi aussi. » Le troisième.

« Ils vont tous ensemble », dit Roger d’un ton bourru. « C’est une seule histoire, je veux dire, mais imprimée en trois volumes. »

« Oh, oui? » Jamie retourna l’un des livres avec précaution, comme s’il craignait qu’il ne se désintègre entre ses mains.

« C’est collé, n’est-ce pas? La reliure? »

« Oui, » dit Roger en souriant. « Ça s’appelle un livre de poche, cette sorte de petit livre. Ils sont bon marché et légers.

Jamie pesa le livre sur sa main et hocha la tête, mais il lisait déjà la quatrième de couverture.

« Frodon Sacquet », lut-il à haute voix, et leva les yeux, déconcerté. « Un Gallois? »

« Pas exactement. Brianna pensait que l’histoire pourrait vous parler », dit Roger, son sourire s’approfondissant alors qu’il la regardait. « Je pense qu’elle a raison. »

 

(Extrait de "L'adieu aux abeilles", chapitre 9, « Animal Nursery Tales ». 

9) Et enfin, le chapelet en bois que Jamie a offert à William, six ans, comme cadeau d’adieu :

 

Il plongea une main sous sa chemise et sortit son rosaire qu’il glissa autour du cou du garçon.

— Tiens. Garde ça sur toi, c’est un souvenir. Mais surtout, ne le montre à personne. Et pour l’amour de Dieu, ne dis jamais à personne que tu es un papiste !

— Je te le jure. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer, dit Willie en caressant les perles de hêtre.

Il rangea précautionneusement le rosaire sous son col, vérifiant qu’on ne le voyait pas à travers sa chemise.

— Bien, dit Jamie en lui ébouriffant les cheveux. Il est bientôt l’heure du goûter. Il faut que tu rentres chez toi à présent.

Willie se tourna vers la porte, puis s’arrêta en chemin, l’air préoccupé.

— Tu m’as donné un cadeau pour que je me souvienne de toi. Mais je n’ai rien à t’offrir en échange !

Jamie sourit. Il avait le cœur si serré qu’il crut ne rien pouvoir répondre.

— Ne t’inquiète pas, dit-il d’une voix cassée. Je ne t’oublierai pas.

 

Extrait de "Le voyage", chapitre 16, « Willie ». 

 

 

Billet original : Cadeaux préférés de la série OUTLANDER - Outlandish Observations